Le duo Herzet-Queireix, qui avait terminé le cycle 2 de la série, entame ce troisième cycle par un one-shot "Roadies".
A la fin du tome précédent, Alpha avait été arrêté par l'IRS, le fisc américain, car on avait retrouvé sur ses comptes bancaires des millions de dollars non déclarés.
Détenu dans une prison de haute sécurité, il supporte les pressions psychologiques et physiques des gardiens. Grâce à un habile chantage concernant des informations compromettantes que lui seul détient il parvient à se faire réengager par la CIA. Mais il est envoyé semble-t-il dans une voie de garage puisqu'il se retrouve simple livreur d'ambassade à... Mayotte.
Le scénario met du temps à devenir un peu intéressant. Au début, j'ai eu peur d'avoir droit à une énième histoire sordide dans une prison : géôliers sadiques, codétenus violents voire violeurs (le coup du savon sous la douche...), injustice, humiliation... Heureusement, Alpha réussit vite à redevenir un agent de la CIA. Puis, l'histoire retombe aussitôt puisqu'il ne se passe rien de palpitant dans sa vie. Dès que la vraie action arrive, il ne reste plus qu'un tiers de la BD (48 pages, c'est court !) et la résolution extrêmement simpliste est expédiée en deux temps trois mouvements.
Au final, on a une BD au scénario infiniment moins alambiqué que ceux que nous avait pondu
Jigounov dans la dizaine d'albums précédents, et aux dessins plus agréables : les personnages sont aisément différenciables les uns des autres, ce qui n'était pas le cas auparavant dans cette série. En prime, Alpha a peut-être une nouvelle coéquipière, Sybil Pearsons, qui a le mérite de savoir se battre et d'être sexy (tout le contraire de la précédente, Sheena Ferguson). Maintenant, peut-être que les auteurs devraient complexifier leurs prochains scénarios et les étaler sur plusieurs albums.