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Flint Henry (Illustrateur)Mike Huddleston (Illustrateur)Eduardo Barreto (Illustrateur)
EAN : 9781401275419
216 pages
DC Comics (27/03/2018)
3/5   1 notes
Résumé :
Dr. Kirk Langstrom is a genius zoologist attempting to find a cure for deafness by giving humans a bat's sonar sense. By testing his serum on himself he discovers a horrible side effect, turning him into the classic super-villain: Man-Bat!

More feral than ever, the mutated Kirk Langstrom has only one consuming wish--to see his estranged family again. But as a series of brutal murders committed by a winged creature terrorize Gotham's high-rises, S.W.A.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome contient 2 histoires complètes, la première bénéficiant d'un prologue.

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Showcase '94 + Man-Bat (1996, 3 épisodes), scénario de Chuc Dixon, dessins de Flint Henry, encrage d'Ed Barreto, avec une mise en couleurs de Pat Garrahy.

Dans une jungle d'Amérique Centrale, un groupe d'explorateurs s'approche d'une pyramide maya, à la recherche de Kirk Langstrom, sous la responsabilité du professeur David. Ce dernier a promis à Francine Langstrom de lui ramener son mari. L'expédition ne va pas s'avérer un franc succès. Quelques mois plus tard, Man-Bat est de retour à Gotham, avec encore dans les oreilles, le prénom de Francine prononcé par le professeur David. Cette dernière continue d'exercer son métier de chercheuse en génétique, tout en élevant sa fille Becky. Dans le même temps, l'inspecteur Harvey Bullock et la police de Gotha enquêtent sur des meurtres particulièrement horribles, commis par un individu capable de s'introduire dans des appartements situés dans les étages supérieurs des immeubles, en entrant par la fenêtre. Les soupçons pèsent sur Man-Bat, au point que 2 policiers (Stan & Billy) ont pris sur eux d'organiser des surveillances sur les toits, sachant qu'il s'agit d'un tireur d'élite et de son pointeur.

Man-Bat est personnage des plus dérivatifs, puisque son patronyme correspond à celui de Batman en intervertissant les 2 syllabes, ce qui laisse supposer que la nature de la chauve-souris prévaut sur celle de l'homme chez lui. Il s'agit d'un personnage créé en 1970, par Frank Robbins & Neal Adams avec l'apport de Julius Schwartz. Kirk Langstrom est un généticien qui a mis au point un sérum devant permettre aux humains d'acquérir un sens radar et qui l'a testé sur sa personne, puis sur sa femme. Batman dû intervenir à plusieurs reprises pour l'aider à regagner forme humaine, générant des évolutions dans Man-Bat qui conserve plus ou moins de capacité de réflexion en fonction de ses incarnations. Dans ce récit, le lecteur se trouve face à un Man-Bat totalement animal, ne pouvant presque pas articuler le prénom de sa femme, ne pouvant pas parler, fonctionnant à l'instinct, avec uniquement le souvenir de son attachement émotionnel pour Francine. À cette époque, Chuck Dixon est un scénariste chevronné de Batman dont il a écrit les aventures dans le mensuel Detective Comics de 1992 à 1999. Flint Henry est un dessinateur américain qui a débuté sa carrière en illustrant les aventures de Grim Jack (succédant à Tom Mandrake), une série écrite par John Ostrander, à ne pas confondre avec Henry Flint qui lui est anglais.

La première chose qui frappe l'oeil du lecteur réside dans la densité des dessins. Flint Henry détoure les formes avec un trait fin, sans arrondir ses contours et n'hésitant pas à ajouter de nombreux traits gras à l'intérieur des surfaces ainsi détourées ainsi que des aplats de noir aux formes torturées. Pour la minisérie, il utilise à plein la technique d'impression qui lui permet d'avoir des dessins qui vont jusqu'à la bordure de la page, sans bordure blanche, et parfois sans introduire d'espace entre les cases. Ces choix aboutissent à des pages très chargées en noir. En plus, il aime bien en rajouter dans les traits pour texturer les visages et les objets, afin de leur donner plus consistance. Il aime bien également exagérer les expressions des visages jusqu'à la caricature, jusqu'au grotesque, pour montrer la force de la terreur qui s'empare des personnages, avec des gros plans, et de la sueur en abondance. le lecteur peut finir par se sentir gêné, voire agressé par une telle promiscuité avec les personnages et leur terreur. Il peut aussi envisager la narration visuelle comme un film de série B, avec un artiste conscient de la nature du récit, et prenant grand plaisir à ce qu'il dessine, avec une forme de second degré assumé sans être moqueur.

Il n'y a pas beaucoup de possibilité pour écrire Man-Bat. C'est soit la tragédie d'un individu ravalé à l'état d'animal, soit un superhéros plus fruste que la normale. Chuck Dixon a choisi la première possibilité pour cette histoire. le lecteur retrouve toute l'efficacité de ce scénariste qui écrit de manière très directe, sans pour autant en oublier l'intrigue. En l'occurrence, il ne s'agit pas simplement d'un animal avec une idée fixe, celle de retrouver sa compagne. le scénariste y ajoute la série de meurtres dont le mode opératoire désigne Man-Bat comme meurtrier, et il réussit encore à intégrer l'histoire personnelle de Francine Langstrom, avec une révélation finale qui vient enrichir le personnage de Man-Bat.

Le lecteur finit par se rendre compte qu'il est complètement absorbé par cette narration très prenante sur le plan visuel, jusqu'à en être presqu'étouffante, et que le rythme de l'intrigue génère un bon divertissement, d'autant que Chuck Dixon sait faire exister des personnages en quelques phrases. L'ensemble s'apparente à une tragédie, avec des personnages en proie à des sentiments exacerbés, peut-être un peu surjoué et manquant de finesse, mais d'une efficacité redoutable.

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Man-Bat (2006, 5 épisodes) : scénario de Bruce Jones, dessins et encrage de Mike Huddleston, couleurs de Lee Loughridge.

Dans les environs de Gotham, un jeune homme emmène sa copine dans une caverne, avec la ferme intention de conclure. Mais elle entend un bruit au fond de la caverne et elle y découvre un homme tenant une chauve-souris dans les mains. de son côté, le jeune homme est en train de se déshabiller, quand il entend sa copine hurler. Il se dépêche d'aller la retrouver, mais la découvre décapitée. Il se fait à son tour rattraper par une mystérieuse silhouette qui l'enlève dans les airs, alors qu'il atteignait presque sa voiture. Dans la lointaine banlieue de Gotham, Kirk Langstrom est en train de travailler dans son laboratoire, où il est dérangé par sa femme Francine. Quelques heures plus tard, à Gotham, Hush (Tommy Elliot) suit avec intérêt le reportage sur la découverte des cadavres. Dans la propriété des Langstrom, pendant que leurs enfants Becky & Aaron jouent à l'extérieur, Francine s'inquiète auprès de son mari de savoir s'il souvient avoir commis ces crimes. Il n'en sait rien, ni dans un sens, ni dans l'autre. de son côté, Hush s'apprête à déclencher son plan, avec son partenaire Murmur (Michael Christian Amar, un ennemi récurrent de Flash).

Entre les 2 miniséries, le récit Infinite Crisis (2005/2006, Geoff Johns & Phil Jimenez) est passée par là et quelques ajustements ont pu survenir dans les histoires des personnages DC. le lecteur n'est donc pas étonné de retrouver Kirk Langstrom dans une situation différente, installé dans une vie civile, ayant retrouvé une apparence humaine. Au départ, Mike Huddleston réalise des dessins beaucoup moins paroxystiques que ceux de Flint Henry, avec des traits de contour un peu plus gras, des formes un peu simplifiées, tout en conservant un bon niveau de détails dans les décors. L'artiste insiste sur l'épaisseur des traits trouvant un équilibre épatant entre une apparence de dessin animé épuré pour enfant, et une densité plus importante tirant discrètement les images vers l'expressionnisme, sans complètement franchir le pas. Au fil des épisodes, les arrière-plans ont tendance à s'alléger en information, Huddleston privilégiant des traits plus épais, pour conserver une impression de consistance. L'effet secondaire de cette méthode est d'accentuer le côté caricatural des visages et des silhouettes, leur conférant un second degré dérisionnel pas forcément intentionnel, ou en tout cas trop prononcé. Or dans le même temps le scénario prend une tournure elle aussi trop chargée.

Bruce Jones est un excellent scénariste, très habile pour concocter des thrillers haletants que ce soit pour des histoires indépendantes comme Somerset Holmes (1983/1984, dessiné par Brent Anderson), ou pour des séries Marvel ou DC, comme Hulk: Return of the Monster (2002, dessiné par John Romita junior). le lecteur s'attend donc à un récit de type enquête policière, avec le pauvre Kirk Langstrom pris au milieu de crimes dont il ne sait pas s'il est l'auteur. le récit commence effectivement ainsi, mais prend rapidement une autre tournure dès le deuxième épisode. Là encore, Man-Bat n'est qu'un monstre sans conscience, et Kirk Langstrom se transforme sans conserver de souvenir de ce qui lui est arrivé. Mais visiblement le cahier des charges établi par le responsable éditorial comprend la contrainte de coller à l'actualité du moment des séries Batman, à savoir le retour de Hush et la mainmise sur la pègre par Black Mask (Roman Sionis). Ça se gâte très vite.

Bruce Jones s'embarque dans un récit où Man-Bat passe au second plan, effectivement embringué dans des complots qui le dépassent, sans grande possibilité d'influer sur les événements. le scénariste n'arrive pas à insuffler assez de personnalité à Kirk Langstrom qui ne dépasse pas le stade d'individu rongé par l'angoisse d'être le responsable des crimes. Jones en rajoute tant et plus avec les victimes de meurtres, à commencer par la famille de Langstrom, au point que le lecteur n'arrive pas à s'impliquer dans les événements ou éprouver de l'empathie pour Langstrom. Il rajoute plusieurs couches de machinations tellement ténébreuses et tirées par les cheveux que là encore le lecteur finit par s'en désintéresser, et les interventions de Batman désamorcent tout suspens.

Cette deuxième histoire est intéressante pour l'ambiance assez noire qu'elle développe, mais les dessins dévient vers une forme contenant une dérision qui neutralise toute tension, et le scénario brasse trop de composantes pour réussir à conserver l'intérêt du lecteur. 2 étoiles.
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