AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Captain America : Steve Rogers tome 2 sur 4
EAN : 9782809471328
160 pages
Panini France (11/07/2018)
3.83/5   3 notes
Résumé :
Steve Rogers est un agent de l'Hydra au service de Crâne Rouge. Aucun héros ne se doute que Captain America agit dans l'ombre pour prendre le pouvoir.
Que lire après Captain America : Steve Rogers, tome 2Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Captain America : Steve Rogers T01 (épisodes 1 à 6) qu'il faut avoir lu avant. Il comprend les épisodes 7 à 11, initialement parus en 2017, écrits par Nick Spencer. Les épisodes 7 & 8 ont été dessinés et encrés Jesús Saiz. Il a également dessiné l'épisode 11 qui a été encré par Scott Hanna. L'épisode 9 a été dessiné par Javier Pina avec l'aide d'Andres Guinaldo. L'épisode 10 a été dessiné et encré par Jesús Saiz, Ted Brandt et Rod Stein, avec l'aide de Kevin Libranda. La mise en couleurs a été assurée par Rachelle Rosenberg pour l'ensemble des 5 épisodes. Les couvertures de chaque épisode ont été réalisées par Stéphanie Hans (numéro 7), Elizabeth Roque (numéro 8), Jesús Saiz (numéro 9) et Paul Renaud (numéros 10 & 11). Ce tome inclut également les couvertures alternatives réalisées par Steve Epting, Jay Anacleto, Mike McKone, Bob McLeod, Mike Deodato, Jack Kirby, Paul Renaud, Joe Jusko.

En 1935, Steve Rogers suivait les cours dans un établissement privé, dont ceux de Sebastian Fenhoff, tout en restant la risée de ses camarades pour sa frêle stature. Au temps présent, Red Skull a pris la tête d'une armée de rébellion pour renverser le régime du général Kamil Novoty, dans la nation de Sokovia. Il a à ses côtés Sin (Synthia Schmidt, sa fille) et Crossones (Brock Rumlow). de son coté, Steve Rogers Captain America explique au docteur Erik Selig que son objectif final est d'assassiner Johann Schmidt (Red Skull, le chef d'Hydra) pour prendre sa place. le docteur fait remarquer qu'il s'agit d'une trahison pure et simple vis-à-vis de leur meneur. En tant que porte-parole du SHIELD, Sharon Carter indique que le SHIELD est opposé aux actions du Red Skull en Sokovia, même s'il s'agit de renverser un régime dictatorial et abusif.

Mais les apparences sont trompeuses. le SHIELD envoie bien des soldats, ainsi que Black Widow (Natalia Romanova) et Captain America (Steve Rogers) en appui, mais ce dernier semble avoir ses propres motivations pour libérer le général Alois Denz, précédent opposant au régime du dictateur Kamil Novoty. Red Skull marche bien sur la capitale de Sokovia mais il n'a aucune intention de gagner. Maria Hill a commandité la libération de Denez, tout en sachant parfaitement qu'il n'a aucune chance contre le dictateur en place. Steve Rogers mise la réussite de son plan complexe et à long terme sur sa capacité à convaincre son meilleur ami de son bienfondé, à savoir Helmut Zemo. Il est également question de l'invasion de la Terre par une race extraterrestre, les Chitauri.

En entamant ce deuxième tome de la série, le lecteur n'est pas dupe. Il a bien compris qu'elle a été créée pour Nick Spencer puisse mettre en place les pièces nécessaires pour le crossover Marvel de l'été 2017 : Secret Empire également écrit par Nick Spencer. Il sait donc avant de commencer sa lecture que l'intrigue est entièrement bâtie avec cet objectif à atteindre. La couverture montrant le visage de Captain America baignant dans une teinte verte rappelle la révélation du tome précédent : c'est un agent d'Hydra. Mais dans le même temps, le lecteur sait très bien que cet état de fait est causé par le cube cosmique utilisé lors de Standoff et que tout reviendra à la normale après le crossover, ou quelques épisodes après au plus tard. du coup, le lecteur chevronné se focalise plus sur les différences qu'introduit le scénariste par rapport à l'histoire classique de Captain America, et sur la manière dont il construit son édifice. de ce point de vue, Nick Spencer continue à être bluffant. Il a conçu une intrigue qui entremêle plusieurs fils narratifs : le passé de Steve Rogers, embrigadé par l'Hydra, le présent dans lequel Steve Rogers joue double jeu (à la fois agent d'Hydra au service du Red Skull, mais aussi avec ses propres objectifs), les risques que ses manigances soient découvertes (car on ne fait pas d'omelette sans casser d'oeufs), et des intrigues secondaires comme les conséquences de Standoff pour Maria Hill.

Dès le premier épisode, le lecteur est happé par la narration et l'intrigue, dans une histoire d'espionnage de haute volée, dans une histoire de superhéros respectant les conventions du genre, et par un suspense élevé parce que si la destination est connue, le chemin reste à découvrir. Il est amusant de jouer à trouver les différences, et encore plus à trouver les ressemblances. En effet si Steve Rogers a été enrôlé par Hydra dès son plus jeune âge, comment va-t-il bien pouvoir être sélectionné pour le projet Super Soldat du docteur Abraham Erskine ? En devant rendre des comptes à Red Skull, comment va-t-il réussir à cacher ses actions pour le neutraliser ? Ce double jeu prend une autre dimension quand le lecteur prend en compte qu'en plus, pour le grand public, Captain America reste le symbole des États-Unis. Effectivement Nick Spencer utilise les conventions du récit d'espionnage avec une grande adresse, sans jamais perdre son lecteur sur la question du qui sait quoi à quel moment. L'auteur ne perd également aucun fil narratif en route, et le lecteur voit apparaître les conséquences du comportement de Captain America vis-à-vis de Jack Harrison (Jack Flag), avec un dilemme moral des plus odieux.

Comme souvent, quand le lecteur prend connaissance de qui a dessiné quoi, il s'inquiète un peu en voyant qu'il a fallu plusieurs dessinateurs pour venir à bout de 5 épisodes. Il sait que cela est dû à la cadence mensuelle de parution desdits épisodes. Néanmoins dès qu'il commence le premier épisode, il voit que cette alternance d'artistes a pour objet de laisser le temps à Jesús Saiz de peaufiner ses planches. Les 2 principaux dessinateurs doivent faire face à un scénario très dense avec de nombreuses discussions d'exposition pour que Nick Spencer puisse tout mettre en place à temps pour le crossover. Ils réalisent des dessins sur un mode descriptif détaillé et réaliste, très agréable à l'oeil. Effectivement le lecteur ressent une baisse de précision et de finitions dans les épisodes 9 & 10, mais rien de catastrophique, ça ne donne pas l'impression d'avoir été bâclé. Saiz et Pina se montrent très impressionnants pour donner des visages spécifiques sans être caricaturaux à chaque personnage, avec des expressions justes attestant de leur état d'esprit. L'approche descriptive fait des merveilles pour donner de la consistance et de la crédibilité aux scènes en civil. le lecteur voit vraiment un enfant un peu chétif dans un pensionnat, avec ses camarades chahuteurs et envieux. Saiz et Pina évitent d'aligner des têtes en train de parler et construisent leur suite de cases sur la base de prises de vue montrant également les gestes des personnages, ainsi que les décors dans lesquels ils évoluent. le lecteur est très impressionné par le charisme de Red Skull et de Captain America quand ils s'adressent à autrui ou quand ils haranguent une foule.

Saiz et Pina se montrent tout aussi à l'aise pour mettre en scène les séquences d'action. Ils continuent d'apporter un haut degré de précision descriptive tant dans les éléments réels, comme les uniformes militaires, que dans les éléments spécifiques de l'univers Marvel, comme les uniformes des agents du SHIELD. Jesús Saiz réalise des visuels époustouflants pour l'invasion des Chitauri, rendant compte de l'ampleur de la vague d'assaut. Il sait faire s'exprimer toute la majesté cosmique de Quasar (Avril Kincaid) en action. Javier Pina se débrouille pour l'épisode 9 consacré au procès de Maria Hill, alors qu'il s'agit essentiellement de scène de prétoire. La direction d'acteurs de Saiz met en scène le risque réel quand des individus se menacent d'armes à feu. Au fil des pages, le lecteur apprécie mieux la capacité des 2 artistes à différencier chaque individu car la distribution est pléthorique.

En progressant dans les épisodes, le lecteur se rend compte qu'il peut aussi lire cette histoire au premier degré, sans jouer à repérer les blocs de construction pour le crossover. Nick Spencer manie donc habilement les conventions de l'espionnage pour une intrigue retorse dont le lecteur serait bien en peine de prévoir les retournements, et les traîtrises. En prime, le scénariste réussit à développer des séquences totalement inattendues. le lecteur s'en rend compte quand il voit une réunion clandestine entre comploteurs : Baron Zemo, Elisa Sinclair, Sebastian Fenhoff et Kraken (Daniel Whitehall). Une fois encore, cette séquence est également l'occasion d'admirer le travail de mise en couleurs de Rachelle Rosenberg, intense et nuancé. Il est tout aussi enchanté de voir que le scénariste attaque de front la question de la responsabilité de Maria Hill dans l'affaire de Pleasant Hill, mais aussi pour d'autres décisions de sécurité, pour le moins cavalières et discutables. Spencer se paye le luxe de traiter ces accusations en suspens, de montrer que Maria Hill n'est pas née de la dernière pluie, et en plus ce procès nourrit l'intrigue principale par le témoignage de Captain America (Steve Rogers) qui continue à déplacer ses pions, ici en favorisant Sharon Carter, mais aussi un projet proposé par Maria Hill, avec une dextérité machiavélique.

A priori, le lecteur s'intéresse à ce deuxième tome de la série, essentiellement pour voir Nick Spencer mettre ne place les éléments pour le crossover Secret Empire (version 2017). A posteriori, il ressort de ces 5 épisodes avec un grand sourire et un terrible envie de découvrir la suite. le scénariste ne se contente pas d'une construction artificielle pour positionner ses pions, il poursuit plusieurs fils d'intrigue développés auparavant, avec plusieurs personnages dotés d'un solide caractère dans un récit d'espionnage malin et haletant, et servi par une narration visuelle de très bon niveau.
Commenter  J’apprécie          30
Cela faisait 1 an que j'avais lu le tome 1 de cette série et que depuis, les autres albums dormaient dans une biblio.

Je comble aujourd'hui mon retard et le manque de temps qui m'a fait reporter à demain ce que j'aurais pu faire il y a 1 an : lire la suite !

Le Cap est un héros gentil, assez lisse, contrairement à d'autres, dans l'univers Marvel. Ici, nous le retrouvons à l'opposé de ce que nous avions l'habitude, puisque notre Captain est un agent de l'Hydra.

L'espionnage n'est pas mon genre de prédilection, pourtant, j'ai apprécié le double-jeu que Captain America joue avec les autres. Il y a beaucoup de mensonges entre les personnages, chacun tentant de tirer la couverture à soi et de manipuler tout le monde, quitte à laisser gagner son ennemi pour mieux piéger le SHIELD ensuite.

Dans ce deuxième album, personne n'est tout à fait blanc ou tout à fait noir, tout est en nuance de gris et il y en a beaucoup ! D'ailleurs, je me demandais si certains personnages ne jouaient pas triple jeu ou juste un jeu afin de servir leurs intérêts propres.

Le captain est à la fois agent d'Hydra, mais aussi au service du Red Skull et il poursuit ses propres objectifs…

Finalement, je ne savais pas si je me faisais manipuler par les auteurs ou si tout l'arc narratif était « véridique » et tel qu'on me le montrait. Cela a ajouté du piment à ma lecture de ne pas savoir qui baisait qui et de me douter que je me faisais avoir aussi). En littérature, j'adore, dans la vie réelle, je déteste !

Une partie des dessins sont bien exécutés, vraiment très beaux à regarder, tandis que d'autres semblent avoir été un peu bâclé, comme si le dessinateur avait dû aller vite et ne pas fignoler les détails des visages. Dans un autre épisode, ce sont les coloriages qui rendent les personnages figés.

Ce n'est pas un album facile à suivre, il vaut mieux être concentré sur ce que l'on fait. de nombreux flash-back sur la jeunesse de Steve Rogers sont présents, ainsi que quelques retours en arrière dans le fil narratif, lorsque le scénariste revient sur un épisode dont nous n'avons pas connaissance.

En fouinant un peu afin d'en apprendre plus sur cette saga, j'ai appris que l'auteur Nick Spencer devait mettre en place les pièces nécessaires pour le crossover Marvel.

Si je ne l'avais pas lu dans une chronique (merci à Presence, membre sur Babelio), il m'aurait été impossible de la comprendre en lisant cet album.

Le récit n'est pas dénué de profondeur, le scénario est réfléchi, retors, travaillé, comprenant des retournements et pas manichéen du tout. On a de quoi lire pour occuper nos longues soirées de printemps.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          120


critiques presse (2)
Bedeo
31 décembre 2018
Cette saga n’est pas incontournable pour les novices mais offre une belle étape avant de s’attaquer à Secret Empire...
Lire la critique sur le site : Bedeo
Sceneario
03 septembre 2018
Certes, ce deuxième volume ne propose pas de passages incroyables ou époustouflants, mais il permet d'avoir de bien belles planches. Ce récit débute les heures sombres que vont connaitre l'univers Marvel. Une saga passionnante et étonnante que les amateurs apprécieront.
Lire la critique sur le site : Sceneario

Lire un extrait
Video de Nick Spencer (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Nick Spencer
Interview de Nick Spencer (en anglais)
autres livres classés : espionnageVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (11) Voir plus



Quiz Voir plus

Les super-héros et super-héroïnes de comics

Eternel amoureux de Loïs Lane, il vient de Krypton :

Batman
Superman
Spiderman

15 questions
604 lecteurs ont répondu
Thèmes : bande dessinée , super-héros , comicsCréer un quiz sur ce livre

{* *}