Un livre qu'on ouvre et qu'on ne referme pas avant de l'avoir fini, le coeur tout plein.
A bien des égards, il m'a fait pensé à un épisode en particulier de The Last Of Us, pour celleux qui auront la référence.
D'ailleurs c'est cette série qui m'a donné envie de découvrir des bouquins postapo, et "
Ce qu'il nous reste" est le premier élu.
Car c'est bien ce dont il s'agit : un roman post-apocalyptique. Une catastrophe sanitaire a décimé la majeure partie du monde et donc des États Unis, en quelques mois.
Quelques survivants font ce qu'ils peuvent face à cette nouvelle manière d'exister. Parmi eux, Andrew et Jamison, deux ado dont les chemins se croisent alors que le premier s'est blessé dans un piège à ours et l'autre qui accepte d'ouvrir la porte de sa maison pour le soigner.
Andrew est gay, la solitude lui pèse et déjà les touchers très médicaux de Jamison lui retournent le ventre. Mais il est pas débile Andrew, il sait qu'avoir un crush sur un mec hétéro avec qui il va passer quelques semaines c'est risqué pour la santé mentale. Alors au placard ces sentiments, et on va bien camoufler tout ça derrière un humour caustique très sympa pour le lecteur.
Mais c'est sans imaginer que Jamie pourrait bien, lui aussi, se laisser surprendre par des sentiments inconnus jusqu'alors. Son cheminement et sa réflexion sur sa bisexualité sont très bien amenés et l'auteur n'en fait pas tout un plat : Jamie se rend compte qu'il est attiré par Andrew et voilà, fin de l'histoire, de toute façon qui pourrait le juger ou le renier maintenant que tous les réacs sont morts ? Ou peut être pas en fait...
La romance est bien présente mais tout le livre repose sur les quêtes des personnages et leurs rencontres plus ou moins fortuites avec d'autres survivants.
J'ai trouvé le récit vraiment très bien construit, il avance, ne s'arrête pas sur des détails contemplatifs qui pourraient alourdir la lecture.
Les personnages ne sont ni bénis ni maudits, il leur arrive des petites crasses pénibles qui rendent le tout vraiment crédible et qui nous donnent à chaque fois envie de decouvrir comment ils vont régler la situation.
Et un dernier mot sur la romance : quel plaisir de lire un roman queer écrit par un homme queer, vraiment ça change tout !
En bref, un coup de coeur, et comme dirait Andrew, bordel ça fait du bien !