Magali Turquin/5
2 notes
Résumé :
Courir.
Je cours en avant d'un passé qui me poursuit. Je cours depuis 1994. J'étais enfant. Tutsi. Au Rwanda, tout le monde courait.
On courait, on tombait, on se cachait.
Hutus contre Tutsis. Tutsis contre Hutus.
Et les blancs.
Et les militaires.
J'ai perdu ma famille. J'ai perdu mes frères.
J'ai vu l'horreur des hommes.
Je cours pour ne pas qu'elle me rattrape.
Et pourtant je suis Innocent.
Je cours en avant d'un passé qui me poursuit. Je cours depuis 1994. J'étais enfant. Tutsi. Au Rwanda, tout le monde courait.
On courait, on tombait, on se cachait.
Hutus contre Tutsis. Tutsis contre Hutus.
Et les blancs.
Et les militaires.
J'ai perdu ma famille. J'ai perdu mes frères.
J'ai vu l'horreur des hommes.
Je cours pour ne pas qu'elle me rattrape.
Et pourtant je suis Innocent.
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Critiques, Analyses et Avis (2)
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Un récit poignant sur le génocide rwandais, narré du point de vue d'un enfant pris au piège de ce conflit meurtrier. Propulsé dans les pensées du fugitif, le lecteur est immergé dans l'histoire.
Il est dommage, cependant, que le temps du récit oscille entre passé de la fuite, et présent de l'exilé : on ne sait pas toujours si c'est l'enfant ou l'adulte qui parle, et le récit en perd un peu de force.
Néanmoins, on lit le récit avec avidité, sans pouvoir s'empêcher d'espérer, en vain, pour le narrateur. Bref, le récit frappe par sa justesse, et la force du narrateur.
Il est dommage, cependant, que le temps du récit oscille entre passé de la fuite, et présent de l'exilé : on ne sait pas toujours si c'est l'enfant ou l'adulte qui parle, et le récit en perd un peu de force.
Néanmoins, on lit le récit avec avidité, sans pouvoir s'empêcher d'espérer, en vain, pour le narrateur. Bref, le récit frappe par sa justesse, et la force du narrateur.
Un récit très poignant, très réaliste, qui rappelle l'horreur d'un génocide, quel qu'il soit, et permet de remettre à leur place les évènements du Rwanda.
Un texte facile à suivre, mais très noir, je trouve qu'il faut être prêt pour lire un tel ouvrage.
Un texte facile à suivre, mais très noir, je trouve qu'il faut être prêt pour lire un tel ouvrage.
Citations et extraits (1)
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Courir, courir, courir. Ne plus jamais s'arrêter. Courir au-delà de l'épuisement, du dernier souffle, de l'ultime instant. Courir à en vomir. Courir pour ne pas mourir.
Impression que ma tête est un djembé que frappent des mains inconnues. Paumes heurtant mes tempes, me forçant à fermer mes paupières. Je cours, les yeux saturés de douleurs intraduisibles. Je fuis un frère, un voisin. Je fuis une ombre envahie par la haine.
Impression que ma tête est un djembé que frappent des mains inconnues. Paumes heurtant mes tempes, me forçant à fermer mes paupières. Je cours, les yeux saturés de douleurs intraduisibles. Je fuis un frère, un voisin. Je fuis une ombre envahie par la haine.
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