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Kirikoustra tome 2 sur 2
EAN : 978B07FNTCVDG
64 pages
Kirikoustra (17/07/2018)
4.2/5   5 notes
Résumé :
Ce qu'il y a de gênant avec les ouvrages, c'est qu'ils sont trop souvent réfléchis. Oui, l'auteur prend le temps de poser les mots et parfois même de peser ses mots. De ce fait, il laisse peu de place à la spontanéité dans une entreprise où tout ou presque n'est que savants calculs et préméditation?
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Je remercie le mystérieux Kirikoustra qui me témoigne, une nouvelle fois, sa confiance en me demandant de rendre un service de presse sur le second volet de ses écrits, À la rencontre de l'homme dernier.
Je suis beaucoup moins surprise qu'il y a un peu plus d'un an, à la lecture du livre premier, par la présentation de ce livre qui conseille à la plupart des lecteurs potentiels de passer leur chemin. Cette posture de l'auteur ne m'étonne plus : je sais et il sait lui-aussi que je fais partie « de ceux qui aiment à découvrir ce qu'ils n'osent rechercher », et que je veux bien passer « tout près de ce chemin » même s'il « ne mène nulle part » …

Je ne vais pas revenir sur le côté « inchroniquable » ou inclassable de ce livre… Ce serait répéter les termes de ma précédente critique. Disons qu'il existe un pacte de lecture particulier entre Kirikoustra et ses lecteurs et que son acceptation, dans les deux sens, implique une forme d'intimité qui ne regarde que nous.
Mon ressenti ne sera donc pas structuré mais sous la forme de quelques remarques en vrac dont vous ferez l'usager qu'il vous plaira, ou pas…
Kirikoustra aborde avec un regard neuf des problématiques contemporaines et ses constats méritent que l'on y réfléchisse autrement : les objets connectés, le féminisme, le devenir de l'enseignement de la philosophie, les légendes urbaines, les rapports humains, la mort de Johnny Halliday (!?), les attentats terroristes, les apparences trompeuses, les photos de chats sur les réseaux sociaux… et plus si affinités…
L'auteur n'emploie toujours pas le JE et parle de lui à la troisième personne, d'une manière distanciée et parfois précieuse ; il use et abuse des inversions, des allitérations et des rimes… Même si son discours paraît décousu, il reste aux commandes et ménage des « hiatus » qui sont des propositions de pauses dans la lecture, entre respiration et digestion ; personnellement, je les ai respectées, bien que le mot choisi évoque plutôt un souci dans la continuité, une interruption problématique, une contradiction dans la suite logique, préférant ne pas être tentée de dévorer trop vite se petit livre d'à peine une centaine de pages.
L'écriture privilégie les jeux de mots (j'ai beaucoup apprécié les « dames nées », les « philos off » et la « philosovie », entre autres), les erreurs de frappe assumées et amusantes (« sachez en amuser les conséquences… »)…

Il y a une volonté de lien avec le livre premier, le Voyage de Kirikoustra, avec la réécriture d'un passage, dans le rapport à la poésie notamment ou encore avec le rappel de Cervus. J'ai également été sensible à la mise en abyme de l'écriture avec l'évocation de Plume, le non-respect des codes et des genres littéraires et sa justification ou encore la fin de l'emploi du passé-simple (je pense aussi à l'imparfait du subjonctif car je ne pense pas que Kirikoustra se veuille exhaustif…).
L'auteur se livre un peu plus, se remet en cause, reconnaît son caractère insistant : c'est ce que j'appellerais volontiers son côté Kirikou à l'image de ce jeune enfant tout petit, tout nu et très rapide qui se distingue par sa bonté et sa grande intelligence pour apporter toutes sortes de bienfaits dans son village africain mais qui a aussi une attitude de constante interpellation des adultes qui l'entourent… Quant à sa part d'Oustra, il faut la rechercher dans ses deux livres, dans les mots posés et pesés, dans la construction particulière de son discours.
J'avoue qu'il m'est arrivée d'être un peu agacée par le mystère dont s'entoure l'auteur, mais c'est sans doute sa marque de fabrique.

Comment conclure : encore une fois, je trouve que le texte supporte assez bien la lecture à voix haute et qu'il pourrait faire l'objet d'une mise en scène, à la façon un peu surréaliste du théâtre de l'absurde… En effet, Kirikoustra malmène le fond et la forme, brouille les codes, stylise ses personnages en allégories… Dans ses deux livres, les notions d'actions et de temps ne sont pas clairement définies, il n'y a pas d'intrigue proprement dite… On pourrait presque croire à une improvisation…
Encore une fois, j'ai été séduite…
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Le premier livre avait été une très belle découverte et c'est avec grand plaisir que j'ai entamé ce second opus, me réjouissant d'avance de poursuivre ce chemin aux côtés de Kirikoustra. Cet ouvrage est dans la même lignée que le premier: totalement inattendu et il prend au dépourvu, ce que j'adore. Aucun code n'est habituel ou "respecté" et c'est ce qui fait de cette lecture un moment original comme je les aime.

Kirikoustra continue sa route, une route qui n'est pas toujours simple à appréhender, mais qui nous permet d'entamer des réflexions intéressantes et passionnantes sur différents thèmes très actuels et qui concernent tout le monde. Notre héros lui-même reste une énigme et nous ne savons toujours pas vraiment à qui nous avons à faire, mais cela nous permet de porter davantage notre attention au style et surtout aux éléments qui nous sont présentés.

Nous avons même la chance de découvrir une chanson cette fois, de quoi rendre plus multimédia cet ouvrage déjà totalement atypique. Les messages restent forts et importants, de quoi nous donner envie de poursuivre notre lecture au fil des chapitres. Ainsi la fin arrive trop rapidement et il est presque frustrant de devoir déjà quitter Kirikoustra.

En bref, j'apprécie toujours autant cet univers différent et atypique et j'espère que nous suivrons encore Kirikoustra sur la route étonnante qu'il a empruntée.
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Kirikoustra n'étant pas une aventure ordinaire, j'ai tenté une expérience. J'ai essayé de le lire, tard le soir, avec le cerveau endormi pour laisser celui-ci divaguer. Et je l'ai lu en ayant l'esprit bien alerte. La conclusion est que pour suivre notre ami Kirikoustra, j'ai besoin de toute ma vigilance.


Dans cet opus, celui qui raconte s'est beaucoup plus affirmé. Il donne son avis, de façon nette, sur des sujets d'actualité, tels que le féminisme et le mouvement #Metoo, le terrorisme islamiste et l'assimilation faite aux musulmans, en raison de leur religion, en leur demandant de se « désolidariser » des terroristes, les écrivains, le fait de manger de la viande ou non, etc. Même si je ne suis pas toujours d'accord avec ce qui est écrit, cela a provoqué une réflexion en moi. En effet, comment savoir que mon avis est différent ou identique, si je ne cherche pas, au fond de moi ce que je pense vraiment ? Une fois de plus, Kirikoustra montre que Kirikoustra, c'est nous. Nos pensées intimes déterminent la lecture que nous faisons de cet ouvrage, comme si nous l'écrivions nous-mêmes. En effet, ce qui reste à la fin du livre, ce ne sont pas les phrases que nous avons lues, mais l'interprétation que nous avons faite.


Ou peut-être que je me trompe ? Peut-être que ce que je dis de ce livre démontre que je n'ai rien compris ? Si vous l'avez lu, vous pensez peut-être cela, puisque ce que vous avez mis de vous, en le découvrant, n'est pas la même chose. Vous avez « écrit » une autre lecture. Mais si c'est le cas, cela ne signifie pas forcément que je suis passée à côté, mais au contraire, que j'ai raison, qu'aucun ressenti ne peut être semblable puisque tous les humains sont différents.


Je crois que je vais stopper ainsi les divagations dans lesquelles m'a entraîné Kirikoustra et vous laisser le découvrir avec votre propre grille. N'hésitez pas à me dire, en commentaire, ce que vous en avez pensé.


Lien : http://www.valmyvoyoulit.com
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J’ai autant aimé le second volume de Kirikoustra que le premier. L’auteur entretient le mystère : nous ne savons pas qui il / elle est. Ce parti pris a un intérêt certain : il nous permet de nous concentrer uniquement sur le message et sur le personnage principal qui le délivre. Rien n’est jamais simple avec Kirikoustra mais il réussit toujours à nous enchanter et à nous faire réfléchir, ce qui est, en fin de compte, le plus important. L’originalité de ce livre tient aussi au principe des versions différentes. Pour ma part j’en ai reçu 2 : un ebook et un livre papier.
Des thématiques variées sont abordées avec efficacité et intelligence : l’idéologie, le rapport hommes-femmes, l’esprit et le corps, la liberté, le mépris, la connaissance, le vieillissement, l’écriture, la beauté… Un mélange habile de styles répond à ces thématiques. Le récit n’est pas linéaire, mais au contraire s’interrompt régulièrement par des intermèdes, tels des apartés, pour reprendre le cours de l’histoire sous deux formes complémentaires : les « chroniques d’une société moderne » qui évoquent nos travers, nos questionnements, et les échanges de Kirikoustra avec des penseurs, des écrivains. Un ouvrage hors norme, original, qui nous propose en résumé une approche très personnelle de la vie.
Cet ouvrage m’a rappelé Ainsi parlait Zarathoustra de Nietzsche et m’a donné envie de me replonger dedans ! Un bien bel hommage au philosophe.
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J'avais passé un très bon moment avec Kirikoustra lors de ma lecture du livre premier. Ce deuxième, toujours aussi original, nous mène sur des chemins différents cette fois et nous ramène à nous, à ce que nous sommes en tant qu'être humains. J'aime la façon dont l'auteur couche les mots sur le papier, on sent une grande prestance dans l'écriture mais une forte fragilité en même temps.

Ce roman n'est pas commun, il ne faut pas s'attendre à une belle histoire, une intrigue passionnante, un page-turner, c'est un voyage de l'intérieur qui fait du bien, tout simplement. On voyage de façon originale.

L'écriture est quelque peu poétique, elle est pleine de rigueur et nous pousse à nous concentrer sur la lecture pour en comprendre le sens qui n'est pas toujours facile. Je n'ai pas forcément tout compris mais c'est justement ça qui est bien, on reste dans le flou et surtout, chacun interprète à sa façon les mots de l'auteur.

Il y a des non-sens, des quiproquos, des jeux de mots... On se régale de ces mots. Il y a même des conversations sans lendemain!. Ce livre est un ovni, il ne veut rien dire, il n'a ni queue ni tête mais c'est justement là son point fort!

L'auteur parsème son récit de quelques petites leçons de vie. j'adore!

C'est un livre déroutant mais très curieux et agréable à lire.

Si vous n'avez pas lu le premier, pas d'inquiétude, ils se lisent indépendamment.
Lien : http://leslecturesdemaryline..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La philosophie s’est perdue quand elle n’a plus été vécue. La considérant comme une matière, vous l’enseignez de la plus mauvaise des manières. Des philos off, page 21
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