Un récit bouleversant qui fait comprendre le mécanisme d'oubli, le rejet du souvenir du viol, qui nous fait comprendre pourquoi certains affaires ne sont dévoilées qu'après prescription. Violée dans la prime enfance, l'auteur raconte son déni, son mal-être, son rejet de tous. On a mal pour elle, c'est un livre indispensable pour tenter de toucher du doigt le calvaire de certaines.
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J'ai été happé par ce récit autobiographique touchant, juste, sincère. C'est tout sauf larmoyant ou glauque, comme on aurait pu le craindre. Évidemment instructif sur les conséquences d'un viol (de viols) dans la petite enfance. En plus de cela, extrêmement bien écrit. le genre de bouquin dont on lit 2 pages et qu'on ne peut plus lâcher tant qu'on n'est pas arrivé à la fin.
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Lecture indispensable pour comprendre le mécanisme du blocage suite à un viol familial.
Parfaitement écrit, sans pathos, un travail remarquable de reconstruction avec une volonté surprenante pour surmonter l'horreur.
Ce livre est parfaitement écrit et je veux dire ici mon admiration à cette jeune femme qui a osé l'écrire.
Indispensable, vraiment !
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Elle a 10 ans.
Après les conclusions rassurantes de la pédopsychologue, Marie se concentre sur les mouvements de sa mère. C’est le plus important. Réussir à toujours maintenir un espace suffisant entre elles pour que tout aille bien. Petit à petit, elle apprend à anticiper les gestes de tout le monde. Pour toujours rester hors de portée, pour ne plus s’énerver. Aussi souple qu’une sardine nageant dans son banc, elle évite les contacts.
Elle développe, sans s’en rendre compte, une connaissance hors norme du langage corporel. Elle lit les trajectoires, anticipe les mouvements et se déplace en conséquence sans avoir besoin d’y penser. Elle n'a presque plus besoin de faire le culbuto.