Les bagnards de Sedan

Les oubliés de l'Histoire

On connaît peu l'histoire des déportations de civils qui eurent lieu dans les départements occupés pendant la Première guerre mondiale. Ces hommes, femmes et enfants, entre 14 et 60 ans, furent emmenés de force en Allemagne pour travailler dans des camps pour l'industrie allemande.Ce fut en quelque sorte l'ancêtre du STO.

On connaît encore moins l'histoire de ceux qui refusèrent le travail ou essayèrent de s'évader et qui furent mis dans de véritable camp de concentration qui pour certains se transformèrent en camp d'extermination.


Un d'entre eux se situa à Sedan, il fut appeler "le bagne de Sedan" par les rares survivants de cet enfer.

Les prisonniers devaient travailler 12 heures par jour avec une nourriture «insuffisante», les maladies et les mauvais traitements de la part de leurs gardiens et surtout de la part du directeur du camp qui faisait preuve d'un sadisme frénétique. L'infirmerie où seule une injection létale faisait office de traitement. Ces conditions de vie ne sont pas sans rappeler celles des camps nazis. D'ailleurs le taux de mortalité du "bagne de Sedan" sera de 80%.


Jean Claude Auriol, à travers cet ouvrage, rend hommage à ces hommes qui furent totalement oubliés.
Inutile de vous dire qu'aucun des tortionnaires ne fut jamais puni.


Un petit livre, donc, qui participe au devoir de mémoire...