Six nouvelles nous proposent de voyager entourés des couleurs du Pays basque, nous dévoilant leurs secrets et leurs originalités reconnues au cours des temps passés. Les histoires se déroulent dans des lieux emblématiques de la région et nous offrent des envies de découvertes toujours plus grandes.
Le point commun des récits est l'extrême élégance et la luminosité qui les illuminent en douceur. Et j'ajoute les chutes qui sont toutes remarquables comme il sied à ce genre littéraire.
Dans la première nouvelle, j'ai aimé la visite de Bayonne et du Musée basque. Dans la deuxième, j'ai découvert l'enveloppe à fermeture japonaise. Dans la troisième, la gastronomie locale a fait frémir mon palais. Dans la quatrième, Saint-Jean-de-Luz n'a plus eu de secrets pour moi. Dans la cinquième, l'histoire du linge basque a suscité ma curiosité. Et dans la dernière, une villa au nom charmant crée la surprise.
La couverture m'a séduite, c'est vrai, et plus encore quand j'ai vécu le mariage somptueux entre les textes et l'image. Quel hommage aux couleurs basques ! Elles sont expliquées, détaillées, décryptées en toiles de fond d'histoires savoureuses, pleines d'humour et d'imagination. le verbe « croquer » s'est imposé à moi en lisant : croquer la vie, expression remontant au XVe siècle et signifiant alors « bon appétit ». Voilà toute l'envie que j'ai envie de vous donner !
D'où que vous soyez, venez vibrer et vivre quelques heures d'immersion en compagnie de personnages amoureux, comme leur auteur, de leur région au charme fou.
LeschroniquesdeLyane, 25 mars 2024
Commenter  J’apprécie         00
Seul dans la pièce, il s’installa sur une des quatre chaises sculptées en bois exotique. Son regard se posa sur un kakémono en papier suspendu au milieu du mur qui faisait face à la baie vitrée. Trois proverbes écrits avec une plume de calligraphie à l’encre noire y figuraient. Le premier était un proverbe basque : « En voulant tout avoir, on perd tout », le second, un proverbe japonais : « Un mot échappé ne peut se rattraper ». Le dernier était un proverbe latin : « Parlez peu, écoutez beaucoup, voyez tout et faites en sorte d'en profiter ».
La plupart de ses nouvelles se déroulaient au Pays basque. Avant de se lancer dans l’écriture, il lisait, se documentait et partait parfois à l’improviste chercher des lieux, des personnages singuliers ou anodins susceptibles d’éveiller son imagination. Il était friand d’anecdotes, dont
certaines constituaient la trame de ses récits.
Les couleurs des maisons à colombages des quais Jauréguiberry et Galuperie lui semblaient encore plus éclatantes. Le blanc des façades apparaissait plus « cassé », plus « crème de lait ». Le rouge basque des boiseries était
plus « pourpre », le vert plus « sapin », le bleu plus « saphir ».
Dans ces trois couleurs emblématiques du drapeau basque, le rouge symbolise le peuple, la croix blanche la foi chrétienne et la croix verte de Saint André, de la même couleur que le chêne de Guernica, la loi garante des libertés et des institutions.
Si le vert est une couleur reposante, harmonieuse, tonifiante, les élèves se rendirent compte qu’il pouvait être également porteur d'échec, d'infortune, d’inexpérience, de jalousie (cf. la célèbre citation du personnage de Yago dans l’Othello de Shakespeare : « Prenez garde, mon maître, à la jalousie. C’est un monstre aux yeux verts qui produit
l’aliment dont il se nourrit ! »).