Bon livre de la galerie des arts graphique du Musée d'Orsay consacré aux dessins des arts décoratifs. je dois avoué mon peu de connaissance dans ce domaine et ce livre a constitué une bonne introduction.
Il se divise en une introduction de 10 pages puis vient le catalogue. Les premières pages de celui ci sont consacrées au commentaire des oeuvres et enfin ces dernières sont montrées. Les dessins sont superbes et on admire la dextérité et l'inventivité dessinateurs inventant des motifs pour tous types d'objets allant de l'épingle à cheveu au chandelier.
Ces dessins ne doivent pas être négligés en tant qu'oeuvre d'art mais aussi en tant qu'archive de l'inventivité de l'industrie décorative française. ce livre a le mérite de le rappeler.
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De Louis Constant Sévin, l'ornementaliste qui symbolise à lui seul la profession de dessinateur industriel au XIXème siècle, par sa participation à des domaines aussi variés que la joaillerie, le mobilier, la céramique, les bronzes d'art et l'orfèvrerie, il ne subsiste aucun fonds significatif d'une longue carrière, consacrée à donner des modèles et compositions aux fabricants les plus renommées: Morel, Fourdinois, et Barbedienne...
toujours sont louées les capacités de dessinateurs, la diversité de leurs manières: Michel-Joseph Liénard travaille indifféremment pour les ébénistes, les bronziers d'art, les orfèvres; Duponchel dessine meubles et bronzes pour l'hôtel de James de Rothschild rue Lafitte; Charles Rossigneux dessinateur hors norme, décorateur aussi savant qu'ingénieux fournit des modèles aux industries les plus diverses.
En ce beau XIXème siècle où s'épanouissent les arts décoratifs, le succès des grands no des industries d'art, Christofle, Barbedienne, Boucheron, et tant d'autres encore passés à la postérité, a largement fait oublié l'identité des dessinateurs, ornementalistes qui alimentent de leurs modèles et de leurs idées les créations de ces maisons.
a une époque ou la standardisation n'est pas de mise dans les industries du luxe, où l'individualisation des créations est encore une réalité, voire un devoir, le dessin se doit d'être facilement consultable afin de vérifier la couleur retenue par telle cliente, les modifications exigées par le commanditaire.
si le début du XXIème siècle voit le triomphe du designer, après un XXème siècle qui lui a conféré un statut autonome, on ne peut oublier que l'ornementaliste et le dessinateur industriel, recherchés des fabricants comme le designer l'est aujourd'hui des éditeurs, ont fait du XIXème siècle leur âge d'or.