D'Addis-Abeba, il faut compter trois jours en 4x4. D'abord la route, puis les pistes, de plus en plus difficiles, les chemins défoncés, où l'on s'embourbe à la saison des pluies. Bientôt, les véhicules ne passent plus. On continue à pied. Ce périple, entre 2002 et 2014, je l'ai accompli à trente-trois reprises, à la rencontre des tribus de la vallée de l'Omo, afin de rester dans leur territoire, chaque fois, trois à quatre semaines. (...) Mes cheveux blancs m'ont permis de m'adresser aux anciens de la tribu, qui m'ont écouté, jaugé, et ont admis ma présence. Mis en confiance, les Suri en sont venus à m'accepter comme un familier. Ainsi ai-je pu photographier au quotidien la vie des garçons du clan, gardiens de troupeau dès leur plus jeune âge. Au fil des ans, je les ai vus grandir au milieu des bovins. Ils se sont habitués à moi, ils m'ont fait bon accueil.
Exposition de Hans Silvester - juin à novembre 2021