Depuis qu'il est tout petit, Barnabé ne se sépare jamais de
Pluche, son lapin blanc en peluche… et pour cause ! Avec lui, il partage tout. C'est ce doudou qui le rassure la nuit, qui le console de ses gros chagrins, comme des petits d'ailleurs, il l'accompagne jusque dans ses jeux. Son odeur est celle de la complicité, une odeur de rires et de caresses. Mais ce soir, papa a décidé que son état est calamiteux et a jeté
Pluche dans le panier à linge sale… quelle tristesse pour Barnabé !
Mon avis : Cet album a tout pour plaire ! du format nécessaire pour faire tenir
Pluche tout entier quand il est pendu par les oreilles, on ne peut plus penaud, au fil de l'étendoir ; avec des couleurs toutes tendres à faire fondre les plus petits et les adultes en quête d'un livre pour leurs petites têtes blondes. En plus, cerise sur le gâteau, il s'agit d'un livre à caresser :
Pluche offre aux petits doigts ses bouts d'oreilles, son ventre et le pompon qui lui sert de queue recouverts d'une matière rose un peu râpeuse ! Un texte simple, très accessible aux petits qui ne manqueront pas de s'y reconnaître, des illustrations craquantes de douceur… Alors, quoi ! Pourquoi seulement trois étoiles ??? Pour quelques phrases seulement, pour m'être mise dans la peau d'un enfant à qui on enlève son compagnon juste pour une toilette en bonne et due forme, faisant naître en lui tristesse et inquiétude, d'un enfant qui a besoin d'être rassuré pendant la séparation nécessaire qu'on lui inflige :
« La maman de Barnabé mit le linge à laver dans la grosse machine.
Pluche y passa un très mauvais moment.
Il fut mouillé, savonné, rincé. Il se tourna, se cogna et dégringola.
Il avait terriblement mal au coeur quand enfin tout cela s'arrêta.
La maman de Barnabé l'accrocha sur le fil avec des pinces à linge […….]
Cela faisait un peu mal aux oreilles de
Pluche. »
Je ne suis pas sûre, oh non, vraiment pas sûre que ce passage puisse aider à dédramatiser ce moment fatidique… et je le regrette, l'ouvrage ayant tant d'atouts par ailleurs.
Public : à partir de deux – trois ans