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Scalped - Intégrale tome 4 sur 5

Danijel Zezelj (Illustrateur)Davide Furno` (Illustrateur)
EAN : 9791026812050
352 pages
Urban Comics Editions (04/05/2018)
4.44/5   9 notes
Résumé :
Un vieux couple menant une vie paisible aux environs de Prairie Rose ; un homme de main, violent et rongé par un terrible secret, lâché dans les environs du casino de Red Crow ; un revenant, un soldat, à qui la mort semble refuser le repos, retourne à la réserve avec pour dernière volonté de retrouver l'amour de sa vie ; et deux âmes torturées se débattant dans les volutes toxiques de leurs accoutumances, perdues entre leurs souvenirs pourris et l'espoir mort-né d'u... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome regroupe 2 recueils de le précédente édition : Rez blues (épisodes 35 à 42) et le prix du salut (épisodes 43 à 49).

Épisode 35 (illustrations de Danijel Zezelj) - Mance et Hazel ont choisi de vivre dans la réserve Prairie Rose, mais loin de la ville principale. Ils ont maintenant la soixantaine. Cette année, leur potager n'a pas donné la récolte escomptée. La santé d'Hazel se détériore, Mance n'a plus la force d'antan. L'hiver approche.

À la lecture, Aaron semble s'offrir un épisode gratuit qui n'apporte rien à la trame principale. Il s'agit de regarder ce qui se passe dans un coin isolé de la réserve, de montrer un autre style de vie, peu impacté par la violence de la ville. Aaron fait à nouveau preuve d'une grande habilité narrative en entremêlant les paroles prononcées par Hazel et Mance, et leurs pensées non exprimées, pour un ballet des sentiments à la chorégraphie mélancolique et touchante, dénudant l'essence de leur relation, leur condition humaine débarrassée de tout artifice, de tout superflu. Les illustrations de Danijel Zezelj sont de toute beauté. Elles n'ont pas la précision de celle de R.M. Guéra, mais elles font émerger l'ossature des personnages, les forces qui les habitent. Zezelj ne semble pas tant dessiner les individus en ajoutant de l'encre, que plutôt les faire apparaître en retirant des impuretés. Chaque case transmet ce sentiment de solitude lié à l'isolation de leur habitation, ce calme immuable.

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Épisodes 36 & 37 (illustrations de Davide Furnò) - Lincoln Red Crow envoie Shunka (Uday Sartana) dans une ville voisine pour convaincre Bobby Greenwood (propriétaire d'un casino) d'arrêter d'user de son influence pour dissuader les artistes de venir se produire au casino Crazy Horse dans la réserve Prairie Rose. Greenwood exerce également les fonctions de Chef de la tribu, et il demande à Chunka d'influencer Joseph Crane (l'ancien chef de la tribu) qui a décidé de militer en faveur des homosexuels.

Décidemment Aaron n'a peur de rien. Il décide d'aborder le thème de l'homosexualité en le mettant en perspective par rapport à la culture amérindienne. le résultat est entièrement satisfaisant, et dénué de naïveté ou de niaiserie. Pour le coup, il ne s'agit absolument pas d'un artifice narratif. Ce thème trouve naturellement sa place dans la série ; Aaron expose la tradition amérindienne de manière intelligente par le biais d'un personnage crédible dans le rôle de passeur de savoir. Ce passage constitue une nouvelle étape dans les incursions en territoire de la culture amérindienne. À nouveau Aaron se révèle comme un auteur pour qui la réserve n'est pas qu'un décor de façade, mais bel et bien un lieu façonné par son histoire et celle de son peuple soumis par les colons blancs et leur culture imposée. Aaron évoque en particulier le rôle du moine Antonio de la Calancha (1584-1684) dans la réprobation de cette diversité d'identités sexuelles. le lien n'est pas très clair puisque ce moine a surtout vécu en Amérique du Sud, au Pérou. Cette escapade est également l'occasion d'en apprendre plus sur Shunka, le bras droit de Lincoln Red Crow. Il va régler les affaires du patron à sa manière inimitable (force et brutalité).

Ces 2 épisodes voient le retour de Davide Furnò pour les illustrations. La comparaison avec Zezelj et Guéra n'est pas en sa faveur. Ses mises en scène sont moins inventives, et sa façon de dessiner moins détaillée, et moins sophistiquée. Il n'en reste pas moins que son style s'accommode bien avec la violence du récit et les sentiments exacerbés. La mise en couleurs de Giulia Brusco affermit la continuité des ambiances, le ton de la série lors du passage d'un dessinateur à l'autre.

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Épisodes 38 à 42 (illustrations de R.M. Guéra) - Ce n'est une surprise pour aucun lecteur : Dashiell Bad Horse a eu un père. Ces épisodes racontent son histoire, et poursuivent celle de Dashiell et celle de Carol Ellroy. Il est préférable de ne pas en dire plus.

Comment a été choisi le prénom de Dashiell ? Qu'est-il advenu de Claudine Dixon (la mère de Carol) ? Qu'est-il advenu du père de Dashiell ? La vie des principaux protagonistes continue d'évoluer, de les placer face à leurs responsabilités, à leurs choix, mais aussi face à l'héritage psychologique et affectif qu'ils ont reçu de leurs parents absents. La question de la responsabilité des parents vis à vis de leurs enfants devient centrale. Les personnages créés par Aaron ont acquis leur autonomie et vivent le plus naturellement du monde devant les yeux du lecteur. Les situations deviennent normales dans le sens où le lecteur a acquis une telle familiarité avec les usages de la réserve Prairie Rose, avec les valeurs de chaque individu qu'il peut apprécier la justesse de leurs actions. Il y a un investissement affectif qui fait que l'intérêt pour le récit est acquis d'avance. Cela ne signifie pas que le récit devient prévisible. Aaron poursuit son roman noir, ponctué de violence, de traîtrise, d'irresponsabilité dramatique, de conditions de vie déplorables, d'activités criminelles, et de mauvaises décisions. Il donne également une nouvelle chance à Carol et Dashiell lors d'une nouvelle rencontre dans le dernier épisode. Leur mode de communication évoque celui de Mance et Hazel au tout début de ce tome (décalage entre ce qui est dit, et ce qui est pensé). Il permet au lecteur d'apprécier la distance qui sépare Carol de Dashiell, et celle parcourue par Mance et Hazel au long de leur vie conjugale, pour se rapprocher.

R.M. Guéra illustre cette partie de l'histoire et, à nouveau, le lecteur peut goûter chaque page pour sa saveur extraordinaire. le scénario d'Aaron comporte de nombreux endroits et de nombreux personnages et Guéra donne une saveur particulière à chacun d'eux. Au fil des pages, le lecteur tombe en arrêt devant un camion bâché empli d'amérindiens en costume accusant Wade Bad Horse de leur regard. Il ressent l'immensité de la nature lors d'une discussion au bord de la route avec les agents Baylis Earl Nitz et Bernston. La discussion entre Agnes Poor Bear et Carol Ellroy permet d'observer le langage corporel de la grand-mère, réaliste pour son âge. Cette fois-ci le passage par une hutte à sudation est parfaitement intégré visuellement au reste du récit, et ne présente aucune incongruité. Lincoln Red Crow est toujours impressionnant et imposant. le repas de famille chez Agnes Poor Bear met en scène des individus normaux, très proches, dans un aménagement réaliste, reconnaissable. Cette scène de la vie ordinaire constitue également un moment psychologique d'une grande intensité, totalement transmise par les dessins, sans exagération des attitudes ou des expressions faciales. le face à face entre Dashiell et Carol se déroule sur une route enneigée, dans une mise en scène un peu artificielle de duel, où là encore l'intelligence visuelle de Guéra fait des merveilles.

Avec cette partie, Jason Aaron et R.M. Guéra (avec l'aide de Danijel Zezelj, et Davide Furnò) démontrent avec éclat le niveau de leur réussite. le lecteur a fini par moins se préoccuper du dénouement de l'intrigue, et plus du sort des personnages qui se sont incarnés pour devenir des individus familiers qui importent finalement plus que les manigances des uns et des autres, ou même que le plaisir cathartique de la violence et de la transgression des lois.

Épisode 43 (illustration de Jason Latour) - Cet épisode s'intéresse à un personnage déjà apparu dans les épisodes 16 et 30 : l'inénarrable Wooster T. Karnow, shérif de White Haven dans le Nebraska. Il a le déplaisir prononcé de voir débarquer Virgil Drum, U.S. Marshal de son état, à la poursuite d'Eugene Evers, un évadé de prison.

Avec cet épisode, Aaron invite le lecteur à découvrir qu'un autre personnage qui ne semblait là que pour faire souffrir Bad Horse et apporter une touche d'humour sadique dispose d'une personnalité développée et tourmentée. L'exercice de style est à nouveau convaincant, réussi et distrayant. La fin laisse supposer que le lecteur aura l'occasion de revoir Wooster Karnow. Latour utilise un style plus esquissé que celui de Guéra, insistant plus sur l'ambiance et le fardeau porté par chaque personnage. le résultat se marie parfaitement avec le thème principal de l'histoire et le lecteur se retrouve au premier rang pour voir la souffrance de chaque individu, sa mesquinerie, ses bassesses tellement humaines.

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Épisode 44 "The night they drove old Dixie down" (illustrations de Davide Furnò) - Dans la série il y en aura pour tout le monde, c'est au tour de Baylis Earl Nitz de trinquer. Il subit les conséquences de ce qui est arrivé à Britt Fillenworth : son supérieur hiérarchique à décidé de le lourder, et les nouvelles vont vite.

Personne n'est à l'abri dans cette série, et le concept d'impunité n'y a pas sa place. Il est impossible de se retenir d'éprouver un grand plaisir à voir Baylis Earl Nitz tomber en déchéance. C'est un personnage qui n'a rien pour lui et qui représente un danger pour Dash et Lincoln depuis le début. Aaron lui réserve une série d'épreuves à sa façon qui finissent même par attendrir le lecteur le plus coriace quant au sort de Nitz. Furnò a accompli des progrès en termes de dessins : ses illustrations sont plus viscérales et disposent de plus de détails que précédemment. Il sait faire passer le feu intérieur de chaque personnage, sa détermination, et sa dangerosité. le résultat est très intense du début à la fin, avec quelques touches d'humour noir bien malsaines.

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Épisodes 45 à 49 (illustrations de RM Guéra) - le temps est venu pour Dashiell Bad Horse de donner sa réponse à Lincoln Red Crow quant à son engagement. La réponse n'est pas du goût de Shunka. Les élections de chef de la tribu approchent et Red Crow fait face à un candidat sérieux : Hassell Rock Medecine, son père adoptif, et mentor d'une certaine manière. Arthur Pendergrass et l'officier Franklin Falls Down ont une dangereuse discussion à coeur ouvert. Carol Ellroy se confie à Dino Poor Bear. Lawrence Belcourt s'entretient avec Lincoln Red Crow.

Tous les personnages principaux de la série sont présents pour un grand jeu de massacre. S'il est possible de ressentir qu'Aaron déplace ses pions vers une résolution à tiroirs, il est également manifeste que l'histoire réserve encore de nombreuses surprises. Au-delà des révélations, des coups de théâtre et des explosions de violence très brutale, le lecteur retrouve le thème des conséquences de la faute des pères sur leur progéniture. Aaron joue avec le concept de destin implacable, tout en montrant qu'il suffit d'un battement d'aile de papillon pour que le sort de chaque protagoniste change du tout au tout. Cette façon d'osciller entre une voie ou une autre peut s'avérer parfois agaçante. Qu'Aaron choisisse et qu'il raconte son histoire en conséquence ! D'un autre coté, c'est également une façon de tester les limites du libre arbitre de chaque individu, de montrer que chacun doit faire au mieux avec ce qu'il a. le plus terrifiant est qu'un des personnages énonce cet état de fait dans ces mêmes termes, le plus terrifiant réside dans l'état mental de ce personnage. Aaron continue également à évoquer la spiritualité des uns et des autres au travers des traditions amérindiennes (très bien intégrées, sans aucun mépris, aucune supériorité intellectuelle). Il semble que le sort de chacun se jouera sur ce petit supplément d'âme, la qualité de sa vie spirituelle, le prix qu'il accorde à la vie humaine, à celle des autres que lui.

R.M. Guéra dessine ces 5 épisodes, et c'est un délice rare. Il est impossible de déterminer de quelles références il dispose, mais il est certain que ses illustrations de la réserve exhalent un parfum d'authenticité totalement immersif. Guéra sait créer des images qui ne donnent pas une impression d'accumulation compulsive de détails photographiques. Et pourtant dès que le regard s'attarde sur une case il découvre des éléments qui apportent une substantialité dense à chaque endroit. Il suffit de s'attarder sur la décoration intérieure de la maison de Hassell Rock Medecine pour savoir qu'effectivement ce personnage aménagerait son intérieur ainsi, ça c'est vraiment lui, le reflet de sa personnalité.

Guéra fait montre d'un sens du cadrage et du langage corporel tout aussi juste. Lorsque le lecteur voit Lawrence Belcourt se rendre à la douche, il n'a pas besoin de lire le texte pour comprendre les enjeux de ce parcours, les risques encourus, la résignation particulière du personnage. Tout se voit dans la posture des individus, dans la démarche de Belcourt, etc.

Ce qui est encore plus hallucinant, c'est que Guéra sait tout rendre plausible. 2 hommes courant tout nu dans la neige pour plonger dans un cours d'eau glacé : normal, évident même. Il ne s'agit pas d'une scène dans laquelle le scénariste se fait plaisir, il s'agit d'une scène qui en dit long sur les convictions de ces individus, sur leur degré d'implication, sur ce qui les lie, sur leurs non-dits. Un homme à cheval qui en tire un autre à pied par une corde : non, il ne s'agit pas d'un cliché sorti d'un western spaghetti bon marché, il n'y a aucun doute que ça s'est vraiment passé comme ça, que le cavalier s'est vraiment conduit de cette façon. le talent de conteur de Guéra mène le lecteur par le bout du nez ; il souhaite savoir comment ça s'est passé parce que Guéra ne saurait lui mentir.

Aaron et ses illustrateurs renouvellent le miracle de tome en tome : ils impliquent émotionnellement le lecteur sur le sort d'individus violents englués dans leurs conditions et les conséquences de leurs actes et de leur nature. Il n'y a pas de bons et de méchants, il n'y a pas d'âme noble, il n'y a pas de héros. Et pourtant chaque personnage est attachant.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Ça n’a pas toujours été comme ça pour nous, les Indiens gays. Tu connais l’histoire des Two-Spirits* Bien sûr. Mais nombreux sont ceux qui l’ignorent encore.
Avant, quasi chaque tribu d’Amérique avait des catégories et des rôles sociaux pour les gays et les transgenres. Chez les Cheyennes, les Hemanah étaient marieurs et hommes-médecine. Chez les Navajos, les Nadleeh étaient conseillers conjugaux. Chez les Lakotas les Winkte étaient enseignants et prophètes. Certaines tribus reconnaissaient pas moins de sept genres différents, non seulement acceptés, mais aussi révérés. C’est quand nos bons amis Chrétiens ont débarqué d’outre-Atlantique que la diversité des genres est devenue soudain une mauvaise chose. Antonio de la Calancha, un moine augustin du XVIᵉ siècle, a laissé des écrits sur les expéditions du conquistador Balboa : durant celle du Panama, Balboa a fait dévorer vivants par ses chiens quarante Indiens qu’il avait surpris habillés en femmes. Calancha en parle comme d’une " bonne action de la part d’un honorable catholique espagnol ". Qu’en penses-tu ?
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Carol : T’es un bon père.
Dino : Tu trouves ? Parce que moi, je sais pas.
Carol : Ta fille t’aime, ça se voit.
Dino : Elle ne sait pas s’il y a mieux que moi. Je pourrais être le plus MERDIQUE des pères, je suis le seul qu’elle connaisse.
Carol : Les enfants ne sont pas dupes, crois-moi.
Dino : Tu sais ma copine Cindy. Quand elle est tombée enceinte, au début, on voulait... euh... on voulait pas garder le bébé. Mais quand Mamie a su, elle a dit qu’on pourrait le regretter. Qu’elle, elle pouvait l’élever. Y a des jours, je remercie Mamie. Je me vois pas vivre sans ma fille. Mais des fois... Je me vois bien vivre sans. Je pense à la quitter. Je me vois partir d’ici. Oublier qu’elle existe. C’est ce que sa mère a fait. Sans l’avoir jamais vue. Je pense soucent à ça. Mais si je reste et fais ce que je peux, même si je foire, c’est mieux que rien, non ? Tu crois qu’elle comprendra ça, un jour ?
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Mon arrière-arrière-grand-père - qui était éclaireur dans la cavalerie U.S. - a été tué dans une offensive contre les apaches renégats. Seuls deux sous-marins américains ont coulé durant la Première Guerre mondiale. Mon arrière-grand père était dans celui qui est entré en collision avec un autre, quelque part au larde de la côté Californienne. Durant la Seconde Guerre mondiale, mon grand-père a effectué plus de cent missions de combat avant que son avion ne soit abattu au-dessus des Philippines et qu’on n’entende plus jamais parler de lui. Mon père est mort de froid en 1950, à un endroit nommé réservoir de Chosin. Je suis né le jour suivant. On est en 1969, et je reprends la tradition familiale : se battre et mourir pour un pays qui n’en à rien à cirer de nous.
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Conserves de pêches, d’haricots et de jus de canneberge. Boîtes de céréales et de flocons d’avoine. Semoule de maïs, beurre, huile. Sac de riz. Sachets de pruneaux. Le tout est là, posé devant moi. On me dit que c’est à moi. Que je n’ai plus qu’à signer. J’ai jeûné huit jours durant, suis resté suspendu aux crochets de l’arbre de vie jusqu’à ce que ma chair se déchire... J’ai tué des serpents monstrueux, pêché des polyodons aussi gros que des veaux, égorgé un coyote avec juste un canif... Enterré mon seul fils sans qu’une larme ne m’échappe. Mais tout cela n’était RIEN comparé à ÇA. Je me sens comme un criminel qu’on vient de forcer à avouer. Avouer sa PAUVRETÉ. Puis, je pense à Hazel, à notre petite maison, à tous ces cadeaux dont Dieu m’a comblé... à l’arrivée, je me sens TRÈS RICHE.
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J’aime les plaisirs simples. L’odeur des aiguilles de pin sous la braise, le craquement des planchers en chêne, la saucisse de porc frais et les biscuits gros comme un poing, la soupe de courge de ma femme. Et puis, par-dessus tout... le contact de la terre sur mes doigts. Cette même terre travaillée par mon père et où maintenant il repose. Comme son propre père avant lui. J’aime cultiver mon jardin. J’aime le son du silence. C’est si tranquille ici que certains disent qu’on y entend tourner la Terre. Pour moi qui n’y connais rien à cette histoire de Terre qui tourne, c’est un silence où l’on s’entend penser. J’aime ça.
Y a des gens qui n’aiment pas, peut-être que leurs pensées n’ont pas grand intérêt. Ceux-là préfèrent se rapprocher du bruit et de la ville. Quand cette réserve est née, seuls les Indiens qui avaient renoncé à combattre se sont rapprochés de la ville. Les vrais Indiens, eux, s’en sont écartés. Plus loin ils en étaient, plus authentiques ils se sentaient. Pour certains encore aujourd’hui, la distance qui sépare un homme de la ville témoigne de ce qu’il fait. C’est probablement vrai.
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1,2,3 BD ! Chez les libraires ! vous présente les BD coups de coeurs de Dominique et la librairie Excalibulle à Brest. Once Upon A Time At the End of the World scénariste : Jason Aaron dessinateurs : Tefenkgi, Nick Dragotta traducteur : Julien di Giacomo chez Urban Comics Petit pays de Marzena Sowa et Sylvain Savoia chez Dupuis dans la collection Aire Libre Mardival par Yann Cozic chez Glénat En bonus Pilote - la naissance d'un journal Christian Kastelnik, Patrick Gaumer, Clément Lemoine et Michel Lebailly édition La Déviation
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