Superman Infinite progresse encore sur sa lancée. C'est à nouveau quelque chose de différent des tomes précédents.
On avait laissé Superman, qui s'affaiblit à vue d'oeil ou presque, partir pour le Warworld dominé par Mongul, afin d'en libérer les esclaves. Il était accompagné d'une équipe constituée de bric et de broc de méta humains peu connus.
Huit contre un monde. Il n'y aura pas de surprises. Ils se font lessiver dès le début.
Mais c'est là que l'histoire devient intéressante. Les esclaves de Mongul sont consentants pour beaucoup. Ils ressemblent à des fous de dieu, extrémistes convaincus par le système du Warworld qui permet de progresser par la guerre, chaque victoire augmentant la taille de la chaine qui les maintient esclaves. Les autres sont désespérés. Dans ces conditions, la vraie libération ne peut venir de l'extérieur.
Superman, esclave à son tour mais non consentant et non désespéré, se transforme donc en modèle. Aux désespérés il apporte l'espoir par son exemple. Aux convaincus du système il parle, quand on lui en laisse le temps. Il lutte dans l'arène. Il prend des coups mais son mental ne faiblit pas. On n'est pas loin du martyr.
C'est vraiment un rôle à contre-emploi pour l'homme d'acier, et c'est ce qui est chouette.
Son équipe – The Authority – n'est pas mieux lotie. Certains sont morts (on dirait), d'autres sont passés à la résistance (qui existe quand même), d'autres luttent aussi dans l'arène.
Un peu trop de dessinateurs ; c'est devenu une habitude. Je regrette le style « pastel immobile » de
Riccardo Federici, pas du tout adapté à une histoire qui a besoin de dynamisme. Les autres sont bien.
J'attends la fin avec impatience.