L'homme a entendu des bruits de pas dehors, des voix, des sifflements comme ceux d'un oiseau. Il sort, mais rien, trop tard ou trop tôt. Des gens étaient là, tout près. Il remarque des traces autour de la maison, c'est tout. Et aussi quelque chose comme une offrande, déposée sur le seuil : cailloux, morceaux d'écorces, et les sept couleurs tracées sur la pierre. « Ce peu de choses, dit-il, c'est tout un livre. »
Le domaine l'érosion
a fait cercle autour du dormeur
lutteur étoilé sorti de son axe
homme cerné d'immédiat
Ô proche
Jumeau de ma langue
Tu sais que toujours
un parmi nous
s'absente
pour habiter sa clarté
sa langue
poète ou manœuvre
convives d'un mot
illuminé. -
Comment te reconnaître …
Comment te reconnaître si tu es Personne
et qui se tient là si tu n’es pas
je devine un oiseau caché
dans ta sieste
je sais qu’il chante
pour couvrir ta voix dehors
caillouteuse crissante
c’est lui qui échappe aux campements
toujours
comme un rire vers la haute mer
lui l’éclaireur qui rassemble tout
qui chemine dans la pensée d’Ulysse
l’anonyme
mendiant une parole claire
à la table sourde
pour soudain ici
dans la chambre dormante
nous crier son nom
Tu vois où je suis
derrière le chardon
avec le bois la pierre
avec presque rien
j'habite ici les lointains de ma langue
avec les mots du dehors
Terre – Thierry Metz
lu par Lionel Mazari