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EAN : 9780761817734
48 pages
UPA (08/11/2000)

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Auto de la Sibylle Cassandre
Auto de la Barque du Paradis


Bien que Portugais, et ayant créé la plupart de ses pièce à la cour des rois du Portugal, Gil Vicente écrivait ses oeuvres aussi bien en portugais qu'en castillan. La majorité d'entre elles ont même été écrites dans les deux langues. le castillan était très utilisé à l'époque à la cour portugaise, et même au-delà.

Comme de nombreux auteurs de son temps, il s'est adonné à la composition de pièces sur des sujets religieux, les autos, qui nous semblent maintenant quelque peu étranges par leur mélanges de personnages, d'époques, de concepts, par leur côté démonstratif aussi. Je vais en évoquer deux ici.

L'auto de la Sibylle Cassandre a été présenté pour la première fois en 1513, devant la reine Éléonore, veuve du roi Jean II de Portugal. C'est une des premières oeuvres de Gil Vicente. C'est une pièce de Noël, dans laquelle il s'agit d'annoncer la venue de Jésus Christ. Mais Gil Vicente complique le récit classique par le thème des sibylle, prophétesses païennes, qui auraient, tout au moins dans la mythographie chrétienne, annoncé la venue du Christ. Dans cette mythographie, Cassandre, la fille de Priam, qui avait le don de prédire l'avenir, était aussi rangée dans cette catégorie assez floue des sibylles. Dans l'auto de Gil Vicente, elle est une paysanne, Cassandre, son don lui permet de voir que le Christ va naître d'une vierge, et s'imagine être l'Élue. A cause de cette idée, elle refuse la demande en mariage de Salomon. Elle va développer quelques idées traditionnelles contre la mariage, avant d'avouer la véritable raison de son refus : l'espoir d'être la vierge qui donnera naissance au Rédempteur. Les autres personnages de la pièce lui ouvrent les yeux sur son orgueil : trois autres sibylles, ses « tantes » et les quatre personnages masculins, aux prénoms de prophètes bibliques. Cassandre reconnaît son erreur et son orgueil, et la pièce peut se clore sur un tableau vivant de la Nativité.

L'auto de la barque du Paradis s'inscrit dans un ensemble plus large. En 1516, Gil Vincente fait représenter une première pièce, L'auto des Barques. Dans cette dernière, des personnages de conditions très diverses sont sur une berge, avec deux barques. L'une mène au Paradis, et l'autre à l'Enfer, les personnages vont être orientés vers l'une ou l'autre, en fonction de la vie qu'ils ont mené. Devant le succès de cette première pièce, Gil Vicente lui donne « une suite » en 1518. Ces deux premières pièces sont écrites en portugais. Enfin, il conclut le cycle en 1519 par une dernière pièce, La barque du Paradis, écrite en castillan, et représentée pour la première fois devant le roi Manuel.

Plusieurs morts arrivent sur la grève de l'autre monde, uniquement des puissants, et qui tous méritent les feux de l'Enfer, tant la vie qu'ils ont menée a été pécheresse. le diable les invite à rejoindre sa barque, et les supplices de l'Enfer qu'ils ont mérités. Mais ils invoquent la clémence du Christ, le sang par lequel il a sauvé l'humanité, et sont sauvés à la dernière extrémité.

La pièce est à la fois une méditation sur la mort, et sur la miséricorde divine. Mais c'est aussi une forme d'accusation contre les puissants. Personne n'est épargné, les pêcheurs sont à la fois les détenteurs du pouvoir politique (comte, duc, roi, empereur) et des représentants de l'Église. Ils seront sauvé in fine, dans une sorte de politiquement correct de l'époque, mais avant ils ont quand même été mis en accusation, porteurs de tous les pêchés existants.

C'est une pièce forte, d'une indéniable poésie.
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