Sa vie et son oeuvre sont à l'image de son évolution : lente et résistante à l'innovation. Dans sa jeunesse, ses films étaient vifs, rapides, satiriques, et même critiques. Dès après la guerre, la cristallisation s'est faite et les films d'Ozu, sages, contemplatifs, intemporels, se sont intériorisés pour parvenir à une exploration intérieure, une véritable introspection cinématographique, un auto-portrait sans cesse renouvelé de l'artiste.