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EAN : 9782251448503
192 pages
Les Belles Lettres (20/09/2018)
3.43/5   7 notes
Résumé :

"Les adultes d'aujourd'hui, ces charognes, les charognes de cette génération : tous, les uns comme les autres, sont des pourris. Ces enfoirés, on peut leur marcher dessus, les bourrer de coups de pied, on peut leur en faire voir de toutes les couleurs, on pourra jamais rien leur faire qui soit trop atroce. Ces charogne, je vais tous les mettre publiquement au défi et les foutre par terre. C'est mon droit, c'est celui de notre génération.

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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Un recueil de quatre récits écrits dans les quelques mois qui suivirent la capitulation japonaise en 1945. le pays est en ruine, et occupé par les vainqueurs américains. Tous ces récits se ressemblent, on a l'impression de relire à chaque fois plus ou moins le même. Leur principaL point commun : un narrateur se frottant à une prostituée. Mais contrairement à ce qu'on pourrait imaginer, le discours n'est pas trivial, et on ne trouve pas directement d'images sexuelles. Nous sommes là dans des histoires où il ne se passe presque rien. Ce sont des récits d'ambiance, destinés à nous faire toucher du doigt la réalité de la situation du pays, dans cette période de début de sortie de l'anéantissement…Les prostituées sont nombreuses parce qu'il faut bien faire n'importe quoi pour gagner un peu d'argent (l'une d'elles cire également les chaussures des hommes dans la rue), et repartir de zéro dans la vie.

De manière étonnante, l'auteur japonais fait vivre à son narrateur une situation faisant référence à l'imagerie chrétienne. On pourrait même parler d'iconographie, tellement on visionne le tableau. Ainsi du Buisson ardent, où le narrateur doit se cacher précipitamment dans une sorte de coffre logé sous le lit de la prostituée Hanako. L'inconfort qui s'éternise va lui provoquer douleur et vision, et se prolonger à la sortie comme s'il revivait la passion du Christ ! Eve sous la neige est l'occasion de revisiter le péché originel, dans le contexte d'une marche dans la neige entre le narrateur et la prostituée qui l'accompagne.

Ce qui frappe est le contraste entre le style employé pour les quelques dialogues : le ton familier de la rue, presque argotique, et le style de l'écrivain-narrateur, recherché, fait de phrases longues, parfois très longues, pour ainsi dire proustiennes. On a là un fin lettré qui cherche à restituer la situation de dénuement des gens de la rue.

C'est une lecture très exigeante, qui ne peut s'apprécier qu'en intégrant cette idée que nous sommes dans des récits d'ambiance, et pas dans des nouvelles animées, rythmées, et ayant une chute.
Dans ces conditions, il est possible de trouver un peu de plaisir dans le style très intellectuel d'Ishikawa, plaisir conforté par la très belle présentation, comme d'habitude, de l'éditeur « Les belles lettres » que je remercie sincèrement ainsi que babelio pour cet envoi dans le cadre de Masse critique.
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Lorsqu'au bout de 3 nouvelles (sur 4), on n'arrive toujours pas à plonger dans l'univers du livre, c'est que la lecture ne vous correspond pas tout simplement et c'est ce qui m'est arrivé malheureusement.
Pourquoi cela n'a pas fonctionné avec moi ?
- tout d'abord, à cause du style de l'auteur: je lisais des phrases à mon sens beaucoup trop longue. Au bout d'un temps, je décrochais et j'étais obligée de relire plusieurs fois le même paragraphe
- Je lisais pour lire sans en éprouver du plaisir, ce qui est fort dommage. La lecture doit procurer du plaisir et non devenir une contrainte.
- comme je n'eprouvais pas de plaisir à la lecture, ça ne me donnait pas envie de continuer. Je pense que je n'avais plus le bon état d'esprit pour le lire, parfois cela ne fonctionne pas avec un livre et il faut l'accepter.
- enfin, je n'ai trouvé ce que je pensais lire dans cet ouvrage : le résumé nous parle du Japon d'après guerre sous l'occupation américaine et durant les 3 premières nouvelles, l'auteur nous parle essentiellement de femmes et de prostituées.
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Avec de longues phrases poétiques, l'auteur dépeint une société privée de repères moraux ou religieux qui tente de survivre.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Dans ce jardin aussi, le long de la route, se dressaient de-ci de-là des arbres bas. Peut-être se trouvait-il parmi eux, sans que personne ne le sache, "l'arbre de la connaissance du bien et du mal". Tous cependant étaient uniformément d'un blanc profond, la neige les ayant déjà recouverts, et il était donc difficile de savoir duquel il aurait pu s'agir. Personne n'aurait su déterminer non plus si avec un tel froid, un fruit aurait pu être suspendu là. Par bonheur, je devais pouvoir éviter d'avoir à manger le reste de ce fruit que la jeune femme allait nécessairement croquer. Elle était en ces lieux presque nue. Non, sous ce pantalon si mince, ce pull d'un rouge vif en ce manteau élimé, elle était entièrement nue. Ses vêtements rêches ressemblaient à une traîne faite de feuilles de figuier reliées les unes aux autres. Cette modeste tenue ne semblait motivée par aucune honte ni par la crainte de se retrouver entre ciel et terre sans plus rien sur le corps. Elle la portait évidemment pour la simple raison que, dévêtue, elle aurait eu froid. La chair de cette femme qui, au milieu d'une eau chaude débordant par-dessus le bord d'une petite baignoire, totalement nue aurait, c'était vraisemblable, sautillé dans des éclaboussures, était de fait déjà là, s'exposant crûment. Tandis que je l'étreignais entre mes bras, mon propre corps lui aussi, débarrassé de toute honte et de toute crainte, recouvert de mes vieux vêtements qui ressemblaient eux-mêmes à des feuilles de figuier, se présentait maintenant dans son entière nudité, en toute simplicité.

Extrait du récit "Eve sous la neige"
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Je me réveillai brusquement : la fenêtre était restée ouverte toute la nuit et si maintenant, le matin venu, la chaleur persistait, il pénétrait une brise qui, en cette période proche de l’automne, me faisait frissonner comme elle balayait la surface du lit ; l’accompagnait un flot éclatant de soleil, portant à penser qu’aujourd’hui encore il ferait probablement très chaud ; les rayons, s’introduisant dans la pièce, allaient aussitôt se heurter à la fenêtre, au lit, aux murs, puis aux choses contre lesquelles ils semblaient éclater, propageant à toute allure la clarté du jour, et je me mis alors enfin à remuer pour me lever, dressant la tête, cherchant la fille du regard : elle avait déjà glissé hors de la couette et se trouvait assise devant le mur en face de moi, à sa coiffeuse… enfin, une coiffeuse, c’est un bien grand mot, car, à même le sol recouvert de nattes, où l’on n’apercevait, il va sans dire, aucun tapis, dans cette chambre malpropre de dix mètres carrés à l’étage, il n’y avait qu’une petite table poussée dans un coin sur laquelle on avait posé un modeste miroir et, devant celui-ci, assise sur une chaise branlante, me montrant son dos, elle se brossait les cheveux ; ce dos, comme ses deux bras qu’elle élevait bien haut, étaient ouvertement nus, elle s’était contentée d’enrouler négligemment une grande serviette autour de ses hanches, et sa chair d’une élasticité parfaite, resplendissant de blancheur au haut de ses épaules, précisément baigné par le flot des rayons du soleil qui se déversait en droite ligne jusqu’à lui, jetait une lueur éblouissante à me faire mal aux yeux.
Sous la lumière claire d’un matin succédant à une nuit d’amour, regarder en face le visage de sa compagne depuis la veille au soir, avoir juste sous les yeux sa peau nue, quand bien même on serait en présence d’une fille honnête avec laquelle on serait engagé dans une relation solide, est un acte qui fait naître en soi, alors que l’on est en train de l’observer, la honte la plus grande, plonge dans une détresse incommensurable et donne un tel sentiment d’accablement que, si de l’autre côté de la fenêtre il y avait une rivière profonde, on ne désirerait que s’y jeter pour y mourir. Il s’agissait en outre dans mon cas d’une prostituée ; hier avait été ma première fois, et puis la chose même était arrivée parce que j’étais saoul, le hasard nous ayant pour ainsi dire réunis, aussi se dévisager l’un l’autre en plein jour, c’était insupportable, et puis cette façon dont je m’étais comporté à plusieurs reprises, qui tenait du voyou, cette conduite que j’avais eue et qu’il était dorénavant impossible de dissimuler, c’était révoltant, affligeant, voilà les sentiments que j’aurais dû retirer de la situation en châtiment de mes exploits, mais croyez-vous ! « Oh ! Quelle honte ! », « Je voudrais mourir ! », ce type de lamentations ne sont que paroles hypocrites, et lorsque, à présent délivré de la torpeur de l’ivresse, je constatai de mes yeux que la fille, comme le laissait supposer son discours de la veille au soir :
"Moi, je ressemble à une fleur (hana), c’est pour ça que je m’appelle Hanako. Tu ne l’oublieras pas, hein ? », n’avait rien de la prostituée ordinaire, et que ses formes généreuses n’étaient pas salies par la boue d’une dure vie de travail, je me rendis compte de l’aspect exceptionnel de ma découverte ; par bonheur, mon goût pour les choses terrestres n’était pas tout à fait sur le déclin et il semblait encore un peu tôt pour souhaiter la mort, alors je me redressai brusquement sur le lit, puis, versant dans le verre à mon chevet le reste de gnôle dont j’avais laissé juste assez pour le remplir, j’en avalai le contenu d’un trait avec la même ardeur que j’aurais mise à me précipiter par la fenêtre.

Bientôt la fille se leva, s’écartant de son miroir, et sans cesser de me présenter son dos, d’un mouvement vif des hanches elle jeta à terre la serviette enroulée autour de ses reins ; sans perdre le moindre instant, elle mit aussitôt une chemise, enfila une robe rouge fine comme du papier, puis, se retournant vers moi, me montra son visage où elle avait sans doute voulu effacer sous le maquillage les dégâts subis par sa peau, et puis la pâleur de son teint passé, en s’appliquant résolument d’épaisses couches de poudre et de rouge ; quant à ses sourcils, ils remontaient à la Cho Gung, un style peu courant de nos jours ; elle avait dû se procurer quelque part un crayon d’importation, avec lequel elle avait relevé une ligne bleuâtre d’un trait appuyé ; une métamorphose semblait venir à l’instant de s’accomplir, maintenant qu’elle avait fini ses rapides préparatifs, et une figure féminine se tenait là, sous sa forme achevée. Une femme qui n’est pas maquillée est comme un renard sans ruses et ne présente absolument aucun intérêt. Autrefois, se livrer impudemment à la contemplation de la nudité d’une femme, à l’observation des moyens dont elle usait pour masquer cette nudité, était une façon de procéder contre laquelle il fallait se mettre en garde, non pour ménager la pudeur de sa partenaire, mais pour conserver sa propre dignité.

Évidemment, comme je suis une personne naturellement très soucieuse de sauver les apparences, je détournais ostensiblement les yeux, puis, du lit où je m’étais rallongé, je lorgnais vers le résultat du travail réalisé par la fille tandis que, pour dissimuler mon désarroi, je composai un poème fou maladroit et, trouvant sous l’oreiller un petit carnet qui avait échoué là, celui de la jeune femme probablement, un carnet du genre journal intime de poche, je m’en saisis pour inscrire dans une marge, utilisant le fin crayon coincé entre les pages :

« Peau blanche
Et sourcils bleus,
Elle enfile une jupe rouge :
L’or auquel aspire
La noirceur de ses pensées ! »

Mon dessein était de le composer à travers cinq couleurs. À l’instant où je finissais d’écrire, la fille, de tout son corps, se jeta sur moi :

« Non, tu ne dois pas le regarder ! » dit-elle en arrachant de mes mains le carnet, puis jetant un coup d’œil à l’intérieur :
« Qu’est-ce que tu as écrit… ? Comment ça “Noirceur de ses pensées” ! De qui tu parles ? Tu veux dire la noirceur de mes pensées ? Elle est bien bonne celle-là, alors que t’as même pas un rond !
– Ça alors, tu sais lire ?
– Te fiche pas de moi. Je suis allée à une école pour filles, ça n’a rien d’extraordinaire.
– Une intellectuelle ! J’ai pas passé la nuit avec n’importe qui !
– Me fais pas marrer. Toi, à chaque fois que tu viens à la boîte, tu te la joues avec tes grands airs supérieurs comme c’est pas possible, et là tu viens ici, et crac, il a juste fallu un soir pour que… »
La boîte en question, où cette fille se faisait appeler Hikari, était un bar tout proche, Le Phénix. La relation que nous entretenions là durait déjà depuis plus de trois mois, et si je m’étais rendu chez cette fille, dans cette chambre qu’elle louait, et y avait passé la nuit, c’était parce que j’avais cédé hier soir à l’impulsion d’un moment. Cette femme avait-elle vraiment fréquenté une école pour filles, je n’en savais rien, mais aussi surprenant que ce fût, elle semblait bien avoir un diplôme d’infirmière. En effet, tout comme est accroché chez un coiffeur son certificat de coiffure, sur le mur en face de moi, à côté de la photo d’un paysage quelconque, vers la droite, un papier attestant d’une qualification était suspendu à l’intérieur d’un cadre. Et ce « Unetelle Hanako » qui y figurait devait évidemment constituer son véritable nom.
« Il a fallu juste un soir pour que quoi ?
– Pour que tu me révèles ta nature de charlatan.
– Oui, nous avons dévoilé l’un à l’autre la superficialité de nos sentiments.

– “La noirceur de ses pensées”, c’est vraiment…

– Tu ne peux absolument pas te sortir ça de l’esprit !

– Non, je ne peux pas. »

Le poids de sa tête qu’elle était venue appuyer contre ma poitrine m’empêchait de me redresser pour le voir, mais, sur le mur au-dessus de mon oreiller, à la même hauteur environ que le cadre du côté opposé, un autre était également accroché, je le savais depuis la veille au soir. On avait peint une orchidée à l’encre noire sur du papier de couleur, et on y avait joint le titre : ichi.i kanshi (一以貫之)
« ma voie se réduit à une seule chose qui embrasse tout » ; c’était une œuvre au dessin maladroit, mais les caractères étaient tracés avec fermeté. La peinture n’était signée que d’un « Yasuo », et lorsque, la veille au soir, j’y avais jeté un regard de mes yeux embrumés par l’alcool, j’en avais ressenti un choc qui m’avait secoué au point de presque me dégriser ; ce matin encore, c’était la seule chose qui me préoccupait. Il s’agissait, j’en étais persuadé, de l’écriture d’un ami d’enfance, le prêtre shintô du sanctuaire Kumoi, Nakatomi Yasuo, et ici n’était certainement pas l’endroit où cette œuvre eût dû se trouver, tout comme cette fille n’était certainement pas de carrure à avoir été liée à lui.
« Tu veux que je te dise pourquoi je parle de noirceur de pensée ?
– Vas-y donc si tu le peux !
– Eh bien, tu t’obstines à me cacher les raisons pour lesquelles cette peinture se retrouve accrochée là.
– Je t’ai pas déjà expliqué ça hier soir ? Ça ne te regarde pas. Mais tu connais vraiment M. Nakatomi ?
– Que ce soit toi qui le connaisses mieux que moi, c’est bien ça que je trouve bizarre ! C’est pas possible, il… il pouvait pas être en relation avec toi !
– C’est tellement vulgaire ce que tu dis. Ça n’a rien à voir avec la réalité.
– Hier soir, tu m’as dit que ça avait été ta première histoire d’amour.
– Un premier amour qui n’a pas marché. C’est une histoire triste !
– C’est vrai, ça ? Ça tient de l’extraordinaire.
– Jaloux !
– Rêve pas !
– Arrête, bouge pas comme ça ! J’ai fait ce lit en empilant les unes sur les autres des caisses de bière, tu comprends.
– Oh, c’est ton œuvre ?
– Oui.
– Tu es plus maligne que tu en as l’air. Ça a beau être une chambre toute simple, tu as su tirer le meilleur parti des choses. Je
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Dans le jardin d’Eden, ce fruit qu’il était défendu de manger, on dit que c’est un crime de l’avoir simplement cueilli et de l’avoir avalé. On dit en outre qu’il s’agit du péché originel. Le péché. Voilà un mot qui fait frissonner, qui fait dresser tous les poils du corps. Ce n’est peut-être pas une très bonne chose de se taper en dépit du bon sens ce qu’on vous interdit de bouffer, mais l’homme se révèle d’une nature bien plus terrible dans cette invention de l’idée de péché. Le « péché », quelle que soit la forme qu’il prenne, est un cauchemar monstrueux que seul l’être humain a pu faire, il n’est pas permis d’en douter.

p. 79 Ève sous la neige
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Lorsque l'on se lance en avant avec une idée en tête, le monde est toujours là pour vous arrêter aussitôt, usant de circonstances, puis il en profite pour vous dissoudre au sein de celles-ci. Il faut sans doute considérer que l'individu résistant à cette dissolution et se figeant dans son obstination est un imbécile.

Extrait du récit "Le buisson ardent"
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En fait, même si la femme, après avoir avalé les neuf dixièmes de la pomme, en a fait ronger à l'homme la dernière tranche, c'est finalement l'homme qui l'a boulottée, et il doit payer la note sur-le-champ. Lorsqu'un tel acte tombe sous le coup de la loi, celui qui sera puni, ce sera bien l'homme. La femme aura beau avoir vendu une pomme, article prohibé, lorsqu'on viendra l'arrêter sur les lieux du crime, la pauvre créature attirera sur elle la pitié des gens, et l'homme, cet imbécile, sera déporté au loin dans les mines d'or de Sado. Pourquoi est-ce que la femme n'a aucune honte à être la seule à s'en sortir ? Parce que c'est une femme. Pourquoi est-ce que l'homme est le seul à tirer le mauvais lot ? Parce que c'est un homme. Il y a très longtemps, déjà, dans le jardin d'Eden, sur l'incitation d'Eve, seulement parce qu'il avait pris une bouchée du trognon qu'elle avait laissé, c'est Adam qui fut la cible des foudres du maître du jardin. Le concept de péché trouve son origine dans cette relation immuable qui veut que la note de la femme soit portée sur le livre de comptes de l'homme au débit de celui-ci. Aujourd'hui comme de tout temps, la totalité des hommes qui vont par une route une femme à leur côté ont exactement la même tête que des amnistiés temporaires, supportant des dettes qui ne sont pas les leurs. Les pleurs que verse l'homme sur les fausses charges qui sont portées contre lui, véritablement, ont commencé à couler depuis Adam.

Extrait du récit "Eve sous la neige"
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