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Russell Dauterman (Illustrateur)
EAN : 9780785192381
136 pages
MARVEL - US (26/05/2015)
3.75/5   2 notes
Résumé :
Mjolnir lies on the moon, unable to be lifted! Something dark has befallen the God of Thunder, leaving him unworthy for the first time ever! But when Frost Giants invade Earth, the hammer will be lifted - and a mysterious woman will be transformed into an all-new version of the mighty Thor! Who is this new Goddess of Thunder? Not even Odin knows...but she may be Earth's only hope against the Frost Giants! Get ready for a Thor like you've never seen before, as this a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à The last days of Midgard qu'il n'est pas indispensable d'avoir lu avant (il y a une page de résumé permettant de comprendre le contexte). Il contient les épisodes 1à 5 de la série débutée en 2014, écrits par Jason Aaron, dessinés et encrés par Russel Dauterman (pour les épisodes 1 à 4), et par Jorge Molina pour l'épisode 5. Comme le titre l'indique, une nouvelle personne a réussi à soulever Mjolnir le marteau enchanté, et il s'agit d'une femme.

Dans les profondeurs de la Mer du Nord, la multinationale Roxxon a installé une base sous-marine. 2 employés à bord d'un bathyscaphe sont en train d'explorer les abords de la base. Ils font demi-tour fissa, fuyant devant ce qui semble être un géant de glace. Bientôt la base est attaquée par plusieurs géants.

Sur la Lune, Thor essaye encore et encore de soulever Mjolnir, en vain. Il finit par s'interrompre dans son obsession, quand Hugin et Munin indiquent à Odin et aux présents (dont Freya) que Midgard est attaquée par les géants de glace. Thor se rend sur place et attaque Malekith bille en tête, avec un résultat tranchant. Sur la Lune, une mystérieuse main féminine s'empare de Mjolnir.

Dans la saison précédente, Jason Aaron avait développé une histoire, sur la base d'un concept intrigant : mettre en scène Thor à 3 époques différentes de sa vie dans un récit entremêlant ces différentes versions. Pour cette deuxième saison de sa plume, le concept semble encore plus basique : mettre en scène une version féminine de Thor. C'est un concept à la fois plus simple et plus idiot, comme s'il jouait au jeu d'enfant "Et si... ?", et si Thor était une femme ?

Le lecteur ouvre donc ce premier tome sans grande illusion quant à la qualité du récit qu'il va trouver, fondé sur un artifice éculé et peu inspiré (= introduire une version féminine d'un héros établi pour donner l'illusion du changement). Il retrouve la méchante multinationale capitaliste Roxxon (déjà présente dans le tome précédent), avec son méchant PDG (Chief Executive Officer), ainsi que le méchant Malekith. Autant dire que Jason Aaron se contente de resservir des méchants déjà vus aux motivations aussi basiques que caricaturales.

D'un côté, le lecteur a le plaisir de constater qu'Aaron maîtrise la continuité de l'histoire de Thor et les multiples personnages de la série. Malgré ses motivations quelconques, Il sait insuffler de la personnalité à Malekith, le roi de Sarthalfheim. Il fait apparaître à bon escient Odin, Hugin & Munin (ses corbeaux), Freya, Volstagg, Ulik, et même l'une des 2 chèvres de Thor (Toothgnasher ou Toothgrinder, celles qui d'habitude tirent son char céleste).

Le lecteur se rend également compte qu'Aaron a réalisé un beau travail de raccord avec la continuité. Il gère les conséquences de Original Sin : Thor n'est plus digne de soulever Mjolnir, et il prend le nom d'Odinson (le nom de Thor revenant à cette femme dont l'identité n'est pas révélée), en maniant la hache Jarnbjorn. Il intègre avec élégance Cul Borson (apparue pour la première fois dans The mighty Thor 2, puis développé dans Fear itself).

De son côté, Russell Dauterman réussit à insuffler assez de conviction dans ses dessins, pour faire exister tous ces personnages mythologiques. Il bénéficie de la mise en couleurs de Matthew Wilson qui prouve son intelligence chromatique dès la première page, avec le choix de sa palette pour la séquence sous-marine, pas trop lumineuse, tout en restant lisible. Par la suite Wilson utilise les couleurs imposées par le guide visuel pour chaque personnage, mais dans des tons un peu foncé, avec un contraste maîtrisé, une juste mesure entre les couleurs vives des superhéros et des personnages mythologiques, et une retenue nécessaire pour ne pas verser dans l'esthétique des contes pour enfants.

Dauterman représente les éléments mythologiques, avec une approche centrée sur les petits détails. Il privilégie des traits assez fins, lui permettant de donner de la texture aux fourrures du pagne des géants, à celle des épaulettes d'Odin, une forme alambiquée à la tiare de Freya, aux armures et autres vêtements asgardiens. Ses personnages échappent aux stéréotypes des superhéros (malgré le casque qui masque une partie du visage de Thor) pour se rapprocher d'une forme de Fantasy plus adaptée à la mythologie.

Cette approche picturale donne plus de substance et de personnalité à une scène comme ces Avengers prisonniers des glaces. Malekith échappe également au cliché du supercriminel dans un costume d'opérette, pour devenir crédible en elfe maléfique. Les dessins de Jorge Molina apparaissent légèrement plus fades par comparaison. Il faut dire qu'il doit illustrer un bon vieux combat de superhéros entre Thor et Absorbing Man (Carl Creel) & Titania (Mary MacPherran), très traditionnel. Néanmoins, il étoffe ses dessins en réalisant lui-même ses couleurs, apportant un éclairage complémentaire comportant un bon degré d'informations visuelles.

Sur le plan visuel, Russell Dauterman sait concevoir des costumes et des morphologies qui emmènent le récit vers les dieux nordiques, évitant de rabaisser tous ces personnages au niveau des superhéros.

D'un autre côté, Jason Aaron choisit d'incorporer un esprit comique qui dédramatise certaines situations. Il exagère la personnalité d'Odin, en le dépeignant comme un vieux patriarche réactionnaire, incapable d'accepter l'idée de tout changement, qu'il s'agisse de la gouvernance assurée par sa femme, ou de sa perte de maîtrise sur l'enchantement de Mjolnir. Aaron en fait un individu sûr de son pouvoir, de son bon droit, et incapable d'accepter que sa femme ait le droit d'avoir un point de vue différent du sien. Il passe franchement pour un bouffon trop sûr de sa propre importance.

Dans le même ordre d'idée, Odinson apparaît comme un drogué dont la substance favorite est hors de sa portée. La perte de Mjolnir le plonge dans une phase de déni, similaire aux pires moments du sevrage. Il en devient odieux avec la nouvelle Thor, se comportant en goujat sûr de son bon droit, certain qu'elle doit lui rendre le marteau. le lecteur comprend bien que le scénariste fait le nécessaire pour établir la légitimité de Thor et pour attirer la sympathie du lecteur sur elle, mais les comportements de Thor et Odin sont vraiment trop éloignés de leur caractère habituel.

Malgré cette dissonance narrative, cette histoire apporte son quota de divertissement, car Aaron réussit effectivement à donner assez de personnalité à la nouvelle Thor (en particulier par le biais de bulles de pensée, à la fois révélatrices et à la fois assez sibyllines pour ne pas révéler le pot aux roses quant à sa véritable identité). Aaron joue également de la connivence qu'il entretient avec le lecteur. La nouvelle Thor remarque que son nouveau costume est pratique car il cache sa réelle identité (créant ainsi une attente de révélation chez le lecteur). Dans l'épisode 5, Odinson dresse une liste de 14 identités possibles, ce qui joue à nouveau sur l'attente du lecteur qui a lui aussi dressé sa propre liste dans sa tête. À cette occasion, Thor passe encore pour un goujat de premier ordre face à Sif.

Grâce à de menus détails, Aaron et Dauterman insufflent une personnalité à la majeur partie de leur personnage, qu'il s'agisse de Thor en train de s'obliger à parler de manière ronflante pour donner le change, ou de Malekith portant un bras tranché autour du cou. Les auteurs ont eu une très bonne idée, en changeant également la forme du trajet de Mjolnir quand c'est la nouvelle Thor qui le lance. La première fois, le lecteur se dit que c'est perspicace d'avoir ainsi donné à voir au lecteur, l'évolution de la relation entre Mjolnir et la personne méritant de le soulever. La deuxième fois, il se dit qu'ils ont transposé de manière littérale la blague sur la différence de chemin emprunté par un homme (en ligne droite) et une femme (en papillonnant et en passant plusieurs fois par chaque rayon) dans les rayons d'un supermarché). La troisième fois, il se dit que le résultat participe aussi bien de l'approche premier degré, que de l'approche un peu moqueuse.

Ce premier tome consacré à la nouvelle Thor n'est pas exempt de défaut (humour décalé venant saper les effets dramatiques), mais il permet de donner assez de crédibilité à ce nouveau personnage. 4 étoiles.

Le tome s'achève avec des couvertures variantes d'Alex Ross, Skottie Young (toujours aussi perspicace dans sa façon d'épingler les caractéristiques principales d'un personnage dans une représentation très jeune enfant), Fiona Staples, Andrew Robinson, Sara Pichelli, Esad Ribic, Chris Samnee, James Stokoe, James Harren, Salvador Larroca, Phil Noto.
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critiques presse (1)
Sceneario
31 août 2015
Graphiquement, Russel Dauterman livre des planches de toute beauté. Son trait est fin, vivant et expressif, chaque planche est vraiment un bonheur pour les yeux !
Lire la critique sur le site : Sceneario

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