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Wolverine et les X-Men tome 2 sur 9
EAN : 9782809450347
224 pages
Panini France (09/09/2015)
3.5/5   4 notes
Résumé :
La guerre entre les Avengers et les X-Men est arrivée aux portes de l'École d'Enseignement Supérieur Jean Grey. Son directeur, Wolverine, ne souhaite pas impliquer les élèves dans ce conflit mais cela s'avère une mission impossible. Plusieurs enseignants vont alors se joindre à la bataille et affronter une puissante menace intergalactique !
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce commentaire porte sur les épisodes 9 à 18. Ils se déroulent pendant le crossover Avengers versus X-Men (en abrégé AvX). Ils complètent ce crossover et en dépendent fortement. Tous les scénarios sont de Jason Aaron. Chris Bachalo dessine les épisodes 9, 10 et 12 ; Nick Bradshaw dessine les épisodes 11 et 13. Chacun bénéficie de l'assistance de 4 encreurs différents.

Épisode 9 - La Force Phoenix approche de la Terre. Captain America atterrit sur la pelouse de l'école pour surdoués et vient demander l'aide des Avengers que sont Beast (Hank McCoy) et Wolverine. Épisode 10 - Cyclops (Scott Summers) arrive à son tour à l'école Jean Grey pour demander l'aide de Logan ; l'entrevue est orageuse. Épisode 11 - Ça se castagne de partout, à différents endroits de la planète. Pendant ce temps-là, Logan accompagne Hope et il doit se décider quant à sa position par rapport à elle : protection, exécution pour éviter sa possession par la force Phoenix, ou autre.

Épisode 12 - Les Avengers arrivent à Chaparanga, avec quelques X-Men dont Rachel Summers. Logan est en train de vider des verres dans un bar. Ils le somment de leur remettre Hope. Épisode 13 - Ava'dara Naganandini est un soldat de l'empire Shi'ar, de rang Warbird. Elle assure les fonctions de garde du corps personnel du fils de Gladiator (Kallark), actuellement empereur des Shi'ar.

Il vaut mieux être clair tout de suite : en 2012 Marvel décide de redistribuer les membres des Avengers et des X-Men au sein des 2 équipes pour rapprocher ces 2 franchises. Pour ce faire, l'éditeur met au point un concept (le retour de la force Phoenix) qui va contraindre chaque individu à se positionner en dépassant le clivage Avengers / X-Men. Les 12 épisodes paraîtront à un rythme bimensuel et obligeront toutes les séries mensuelles satellites à participer à l'événement. Jason Aaron (qui a écrit plusieurs épisodes d'AvX) n'a d'autre choix que de faire contre mauvaise fortune, bon coeur. Il fait de son mieux pour tirer le meilleur parti de ce contexte, chose qui n'est pas aisée. En effet chaque épisode de la série doit refléter l'avancée de l'histoire dans AvX.

Donc Aaron a choisi de faire de chaque épisode une sorte d'histoire complète s'attachant à un point de vue ou un personnage (complète si on veut, parce que sans rien savoir d'AvX ça n'a pas beaucoup de sens). Il n'incorpore pas de résumé de ce qui s'est passé dans les 2 épisodes d'AvX entretemps (et dans les autres séries), il développe et complète un aspect d'AvX, tout en faisant de même pour un point de la série "Wolverine & the X-Men" (en abrégé W&XM).

Ce numéro d'équilibriste est délicat et certains épisodes sont plus réussis que d'autres qui sont plus encombrés par cette obligation d'imbrication étroite avec AvX. Pour ceux qui suivent la série W&XM, ils auront le plaisir de voir la motivation de Logan (en tant que proviseur) s'affermir grâce à une discussion avec Idie Okonkwo, la maturation d'Angel, le questionnement de Genesis (Evan), le dilemme moral et affectif de Logan en présence de Hope, le retour à la traque de mutants par Rachel Summers, et dans une moindre mesure la perversité d'Ava'dara Naganandini.

Aaron fait preuve à nouveau de sa connaissance des personnages, de sa maîtrise des moments forts de l'histoire des X-Men, de la facilité avec laquelle il dépasse les clichés habituels pour donner de l'épaisseur aux personnages, pour qu'ils dégagent de l'empathie, pour qu'ils provoquent la sympathie du lecteur.

Plus les épisodes passent, plus l'idée d'avoir fait de Wolverine le responsable de l'établissement Jean Grey apparaît intelligente et pertinente. Aaron redonne des traits de caractère à Wolverine qui sort du stéréotype du veux dur à cuire revenu de tout et réglant les conflits à grands coups de griffes tranchant tout ce qui dépasse. Sa personnalité acquiert des nuances qui avaient disparu depuis bien longtemps : un mélange de vieux vétéran désabusé, de figure paternaliste sévère et juste, d'ancien expérimenté avec une vision claire de ce qu'il veut, un responsable d'établissement amené à gérer des débordements sortant de l'ordinaire, un individu négociant avec d'autres responsables de haut niveau (Captain America des Avengers, ou Cyclops d'Utopia). Là aussi Aaron utilise une direction d'acteurs pour ses personnages qui permet de voir les "adultes" (les anciens d'expérience) parler de choses importantes, pas forcément claires pour les élèves.

Par contre AvX plombe plusieurs épisodes. L'épisode 9 passe tout seul, et le lecteur a l'impression qu'AvX ne sera qu'une simple formalité. Dans l'épisode 10, Cyclops vient demander à Logan (à la fois X-Man & Avenger) de se positionner dans le conflit pour le futur de Hope. Ça commence par une démonstration de virilité (il faut qu'ils se tapent dessus) aussi inéluctable que puéril, et on enchaîne par un échange de points de vue pachydermique et soporifique.

Épisode 11, ça empire, il faut absolument que le lecteur comprenne que les Avengers et les X-Men se tapent dessus partout dans le monde. Et c'est parti pour des affrontements incomplets en 1 case ou en 1 page, impossibles à éviter, totalement superficiels, complètement inutiles. L'épisode 12 intègre mieux les 2 aspects : développement des personnages dans le cadre d'AvX. Pour l'épisode 13, Aaron disposait visiblement de plus de place pour raconter quelque chose : il se focalise sur la Warbird affectée à la sécurité du rejeton de Gladiator. Et malheureusement le résultat est assez manichéen et convenu.

C'est toujours un plaisir de retrouver les illustrations empreintes de second degré de Chris Bachalo, avec une légère influence manga (une forme d'exubérance enfantine dans les postures des personnages). À chaque page, la personnalité marquée de Bachalo permet de découvrir sur un visuel inattendu et savoureux. Prenons le premier épisode. Page 1, des extraterrestres en état d'ébriété parient hilare sur la prochaine planète détruite par la force du Phoenix, il y en a un avec une peau de pierre, une large bouche édenté irrésistible et drôle. Page 2 une planète explose dans une approche graphique fortement influencée par Jack Kirby pour un aspect massif et primordial très réussi.

Page 3, Logan est détendu sur une chaise longue avec une posture affalée des plus parlantes. Page 4, Bachalo s'amuse avec la forme de Krakoa pour en faire un monstre à la dentition hasardeuse, au regard diabolique, très expressif. Page 5, Captain America est à la fois massif, évident, imposant, légèrement caricatural avec ses muscles et les pochettes de sa ceinture et de ses gants, l'incarnation de l'expérience, sans le cynisme. Je pourrais détailler ainsi chaque page des 4 épisodes qu'il a illustrés.

Pour ses 2 épisodes, Nick Bradshaw est toujours sous influence d'Art Adams. Il n'a pas perdu en niveau de détail, ni en bonne humeur malgré les bastons incessantes. Il s'amuse à reproduire la mise en page de Watchmen pour la première page de l'épisode 13, à l'occasion (fort appropriée) d'un test de Rorsach. Son style est un peu plus classique que celui de Bachalo, tout aussi craquant, mais dépourvu de second degré. Malgré le crossover AvX qui phagocyte les intrigues et s'accapare beaucoup de pages pour ses propres besoins, Aaron, Bachalo et Bradshaw réussissent à tirer le meilleur parti de la situation et à continuer de faire exister des personnages attachants.

Épisode 14 - En plein milieu d'AvX, Piotr Rasputin invite Kitty Pride pour un repas de fruits de mer en amoureux, au milieu de l'océan. Toad récupère une peau de Paige Guthrie. Bobby Drake se dit qu'il a peut être choisi le mauvais camp. Deathlok abuse des probabilités. Épisode 15 - Profitant d'un creux (très relatif) dans AvX, plusieurs personnages se concertent entre eux : Wolverine & Hope, Toad & Husk, Kid Gladiator & Warbird, Charles Xavier & Rachel Grey, Broo et Beast... Ces 2 épisodes sont dessinés par Jorge Molina et encrés par Norman Lee.

Épisode 16 (dessins de Chris Bachalo, encrage de Tim Townsend, Jaime Mendoza et al Vey) - le récit est narré par Kade Killgore, le nouveau responsable du cercle intérieur du Club Hellfire. Il raconte à la fois comment il est parvenu à cette position, et comment la Force Phénix s'est occupée du Club Hellfire. Épisode 17 (illustré par Michael Allred) - Doop fait partie de l'équipe de l'école Jean Grey. Qui l'a engagé ? Que stipule sa fiche de poste ? Épisode 18 (dessins de Molina, encrage de Lee) - AvX bat son plein, les personnalités de Paige Guthrie et d'Idie Okonkwo fluctuent bizarrement. Charles Xavier reprend un rôle actif. Broo essaye d'aider Paige Guthrie. Kitty Pride organise un bal des étudiants.

Jason Aaron continue de faire avec l'omni-crossover AvX. Il mise sur le caractère des personnages, avec un léger ton de comédie, ce qui rend ces tranches de vie à l'école Jean Grey très divertissante. le lecteur pourra ainsi apprécier les différentes facettes de la personnalité de Kitty : décidée et dirigiste pour continuer à faire fonctionner l'école envers et contre tout, honnête et franche face à Piotr, espiègle et joueuse avec Bobby Drake, etc. Aaron la montre en train de gérer des situations de plusieurs natures qui finissent par dresser un portrait très séduisant de cette jeune femme, sans qu'il n'ait besoin de recourir à des dessins racoleurs.

C'est une approche qu'il utilise au bénéfice de plusieurs personnages. Évidemment tous ne sont pas aussi développé que Kitty Pride. Par contraste, Deathlok (Luther Manning) ne sert que de ressort comique à chaque apparition, et à chaque fois avec la même blague : il propose à son interlocuteur cherchant à résoudre un problème, un avis sous forme de pourcentage de réussite, ou le plus souvent d'échec.

Ce mode d'écriture permet à Aaron de continuer à développer la vie de l'école et des élèves. le lecteur commence à se rendre compte que le problème des Bamf s'aggrave, comme l'ont déjà fait remarquer plusieurs invités. L'association de riverains apprécie plutôt moins que plus la présence de l'école pour surdoués dans leur voisinage. de nouveaux voisins sont venus s'installer qui vont occasionner des désagréments majeurs pour les élèves.

Le lecteur aura le plaisir de voir plusieurs élèves interagir et voir leur situation personnelle évoluer, qu'il s'agisse de Broo, d'Idie Okonkwo, ou de Kid Gladiator. Les élèves les plus célèbres de l'école ne sont pas oubliés et ils apportent leur participation au développement des intrigues secondaires, à commencer par Quentin Quire et Husk. Chaque scène bénéficie d'un humour taquin orienté vers la dérision, sans jamais tourner à la méchanceté. le meilleur exemple est certainement Toad (Mortimer Toynbee) qui développe une sorte de fétichisme pour les enveloppes de Husk, et qui se retrouve propulsé professeur dont la matière est les combats avec la langue.

Toujours dans le registre de l'humour, Aaron s'offre un épisode à jouer sur l'absurde du personnage le plus énigmatique : Doop (une sorte de créature verdâtre, sans jambe, flottant au-dessus du sol et parlant un langage incompréhensible). Il écrit un épisode en équilibre parfait entre expliquer concrètement la mission de Doop au sein de l'école, et traiter chaque situation dans toute la logique absurde du personnage, tel qu'il a été créé par Peter Milligan et Michael Allred dans X-Statix. Cet épisode est d'ailleurs illustré par Allred lui-même dans son style qui évoque un peu les comics surannés, avec un grand pouvoir d'évocation. C'est très drôle du début jusqu'à la fin.

En fonction des épisodes, l'intensité de l'humour est plus ou moins forte, sans jamais totalement disparaître. Dans l'épisode consacré à l'ascension des très jeunes membres de Club Hellfire (Kade Killgore, Manuel Enduque, Baron Maximilian von Katzenelnbogen, Wilhemina Kensington), Aaron développe l'historique de cette itération du cercle intérieur du Club, tout en conservant une forme de dérision apportée par le fait que Killgore narre lui-même son ascension avec un mépris affiché pour tous ces individus ne lui arrivant pas à la cheville.

Les illustrations de Bachalo et Townsend incorporent des influences manga bien digérées (pour la forme des yeux ou la position des personnages), avec un placement adroit d'aplats de noir presque abstraits, et un niveau de détail important, tout en conservant une forme de dérision discrète qui rend chaque image très savoureuse.

Les 3 autres épisodes sont dessinés par Molina et Lee. Ils ont un style plus conventionnel que ceux d'Allred ou Bachalo, avec un fort niveau de détails dans les cases. Dès le premier épisode, ils impressionnent le lecteur par leur capacité à rendre chaque visage intéressant. Kitty Pride dispose de moues qui rendent bien compte qu'elle est encore une jeune femme loin d'être blasée. Les expressions faciales de Piotr expriment tout le changement qui est survenu dans sa personnalité du fait de la situation dans laquelle il se trouve. le visage de Husk est marqué par la nature de son pouvoir, mais aussi par le manque d'assurance qui l'habite. le visage d'Idie Okonkwo transcrit l'augmentation de son assurance au fil des épisodes. Il s'agit d'une équipe de dessinateurs qui a le sens du détail. Ainsi au fil des pages, le lecteur peut identifier la nourriture que Kitty et Piotr ont dans leur assiette (il ne s'agit pas de tas informes).

La scène de dinette entre Toad et Husk est irrésistible. L'architecture de la façade de l'école est cohérente d'un épisode à l'autre. Lorsque Bobby et Logan trinquent avec un whisky, l'armoire à liqueurs fait honneur à la réputation de Logan, et le salon dispose d'un joli tapis. Il ne manque pas un seul os dans le corps transparent de Glob Herman. Enfin ils disposent d'un coup d'oeil très sûr pour dessiner les personnages dans une posture parlante, que ce soit Broo s'adressant avec humilité et déférence à Hank McCoy, ou Angel en train de se séparer de ses vêtements pour voler nu dans le ciel.

Alors que Jason Aaron doit penser chaque épisode séparément pour prendre en compte les événements survenant simultanément dans AvX et que les dessinateurs se succèdent à un rythme rapide (il faut dire que cette série a compté 18 épisodes en 12 mois), chaque histoire est prenante pour elle-même, les personnages exhalent toute leur personnalité, la bonne humeur est présente à chaque moment, sans tourner en dérision les superhéros et sans prendre le pas sur les intrigues. Chaque équipe artistique apporte sa personnalité et son style pour s'accorder au ton du récit.
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En pleine tourmente Avengers vs X-Men, les professeurs et élèves de l'institut Jean Grey se retrouvent à gérer l'arrivée imminente du Phénix encadrée par le très austère Scott Summers.
Un evénement qui rythme avec perfection ce nouveau tome et permet des rebondissements multiples (avec un cliffhanger très intéressant).
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Je suis Ava'dara Naganandini. Soldat de l'empire Shi'ar. Warbird royal, classe porteur de mort. Je connais la voie des Shi'ars. Je sais tuer et mourir, si besoin est. Mon seul regret ? Ne pas savoir comment vivre.
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