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3,85

sur 199 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Barbara Abel, une valeur sûre à mes yeux. Vous savez, le genre de livre que vous saisissez entre deux lectures plus difficiles parce que vous savez que vous ne serez pas déçu et que vous passerez un bon moment.
Cette auteure a un don pour nous décrire la psychologie de ses personnages, tous sans exception, Rien ne dépasse, tout est soigneusement analysé et on les connaît si bien, avec leurs défauts et leurs qualités que tout s'enchaîne sans le moindre accroc.
Dans Un bel âge pour mourir, l'auteure nous plonge tout d'abord directement dans l'action. Un couple qui se déchire et une issue fatale. Et puis nous voyageons dans des eaux moins tempétueuses où deux femmes vont s'affronter, mais sans éclats, sans grands rebondissements spectaculaires. Pour atteindre son ignoble but, la première doit se débarrasser de la présence de la seconde, mère célibataire d'un petit garçon de 5 ans.
Les écueils se dressent des deux côtés, sous des apparences d'événements qu'on pourrait qualifier d'ordinaires sur la plus grande partie du livre. On voit ces femmes évoluer dans leur quotidien, avec leurs petits et grands soucis, et en toile de fond, cette lutte sans merci où tous les coups sont permis. Mais le récit est tellement bien maîtrisé, que les manoeuvres de sape passent presque inaperçues. Des choses arrivent, bien entendu, mais en mode sous-marin, ce qui fait que notre esprit est surtout occupé à évoluer dans le quotidien des protagonistes. Soucis dans le travail, petits événements à l'école, le gamin et ses copains, la mère et sa meilleure amie, ses collègues...
Alors là on se dit que ça va être longuet... mais pas du tout. Et les pages défilent, on s'intéresse, on s'attache, on est comme dans un cocon douillet.
Mais tandis que bercé par les mots de l'auteure on se laisse porter sans savoir où Barbara Abel a l'intention de nous emmener ni comment l'ennemie va s'y prendre pour arriver à ses fins, sans qu'on s'y attende, tout se précipite et les révélations nous tombent sur le coin de la figure. On découvre avec consternation et en même temps que Marion (la jeune maman) la stratégie mise en place, la machiavélique toile d'araignée patiemment tissée jour après jour par la méchante marâtre pour enfermer sa proie dans un piège inextricable.
Les événements s'accélèrent, ne nous laissant aucun répit, et là on dit chapeau parce qu'on n'a rien vu venir. Et tout semble tellement crédible qu'on se demande bien quelle sera l'issue de ce duel.
Un livre que j'ai dévoré en un peu plus d'une journée et dont je me suis délectée, vous l'aurez deviné. Je le conseille vivement à tout amateur de thriller psychologique rondement mené. Si je m'écoutais, j'enchaînerais direct avec un autre livre de l'auteure.
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On dit souvent que les familles se retrouvent autour de deux événements majeurs : les mariages et les enterrements. Dans le cas de France et de Marion, c'est autour de la mort de Paul que les deux femmes se rencontrent.
France, la nouvelle femme de son père, avec qui elle avait coupé les ponts depuis des années, se révèle être charismatique et honorable.
Un masque qui cache un mélange de froideur et de détermination qui n'échappe pas à Marion. C'est le début des hostilités.

L'objet de la discorde est la maison familiale que Marion occupe avec Ludo, son petit garçon de 5 ans. Estimant être l'héritière légitime de son père, Marion est bien décidée à ne pas céder à cette galeriste aussi belle qu'ambitieuse qui la somme de quitter les lieux au plus vite afin de procéder à la vente, légalisée par le testament de son père.
Derrière cette obstination se cache le véritable dessein de France : réunir les fonds nécessaires pour acquérir « La Valse du Destin », tableau encore méconnu sauf pour l'oeil expert de la galeriste. Un but ultime que rien, ni personne n'arrêtera.
Un face-à-face implacable commence. La jeune maman est loin de se douter de la descente aux enfers qui l'attend. Apparemment démunie face au machiavélisme de sa belle-mère, Marion lui opposera une force adverse redoutable et insoupçonnée : l'amour incommensurable qu'elle porte à son fils.

Comme toujours, Barbara Abel dissèque à la perfection toutes les nuances de la haine et de l'amour entre les différents protagonistes. On découvre une belle analyse de la relation mère-enfant dans ce qu'elle a de merveilleux mais également dans la résilience nécessaire pour faire face aux difficultés inéluctables qui jonchent le quotidien d'une mère célibataire.

Une haine palpable s'insinue lentement comme un poison mortel dans ce roman où le suspense va crescendo. Pendant toute la lecture, impossible de se départir de ce sentiment angoissant qu'une chose terrible va se produire.
On tombe de Charybde en Scylla. Un rythme effréné qui vous empêche de vous arrêter avant la fin qui tombe comme une sentence : il ne devra en rester qu'une. Un vrai régal !
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France, la soixantaine est fortement marquée par des cruautés vécues pendant son enfance.
Pour survivre, elle est devenue un être machiavélique pour parvenir à ses fins.
Elle veut acquérir un tableau pour sa galerie d'art et est décidée à dépouiller son mari et sa belle-fille de leurs biens pour payer l'oeuvre d'art.
Pendant tout le roman, un suspense haletant va s'engager et Barbara Abel emploie de nombreuses ficelles pour varier et relancer l'action.
Jusqu'aux dernières pages, le lecteur n'est pas fixé, il faut vraiment un élément surprise pour lancer le mot "fin".
Les courtes parties où on lit qu'une dame conduit Ludo voir une mourante entretiennent le mystère : on se demande si c'est la jeune Marion ou la démoniaque France qui vit ses derniers instants.
Ce qui m'étonne chez Barbara Abel, c'est la qualité du style, de l'écriture par rapport aux faits d'une cruauté certaine.
L'expression une "main de fer dans un gant de velours" lui va très bien et à la lectrice que je suis également car je n'aime pas les textes trop abrupts de certains polars.

Epoustouflant...
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C'est mon premier Barbara Abel. Rencontrée lors d'un super salon du polar "Monde mare sang" organisé par Pépita et sa complice Sandrine de la librairie Lacoste à Mont de Marsan, la première impression est bonne, jolie femme, fraîche et lumineuse, au sourire contagieux et à la parole amicale. Tout pour plaire.

Dès les premières lignes mes impressions se confirment, que du bon, car un vrai suspense roman sous tension. Il y a longtemps que le style polar ou thriller ne m'enchante plus, depuis que nos auteurs francophones font du prêt à lire américain.

J'ai besoin d'un style et d'une belle langue française, et c'est le cas, l'auteur manie le verbe avec brio.

L'histoire, un couple : elle 61 ans lui 73 ans, mariés de fraîche date, de l'argent, ils ont tout pour être heureux...
Oui mais elle qui s'appelle France (prénom grandiloquent) ne sais pas et ne veut pas aimer ce qu'elle a, mais elle veut toujours ce qu"elle n'a pas : c'est son moteur.
Lui se rend compte qu'il a fait une énorme erreur en l'épousant..
Le décor est planté, et l'action commence d'emblée. le lecteur est dans le cerveau de France et tout de suite c'est inconfortable et quasi malsain.
Lui meurt au début de l'histoire...Est-ce bien une mort naturelle?

Pour sa fille Marion et son petit-fils Ludo la descente aux enfers commence ...

France est un personnage que l'on déteste sans l'ombre d'une hésitation tant elle est malsaine et démoniaque.
La lectrice que je suis a des envies de meurtres irrépressibles, j'en malsaine les pages de mon livre.

Ce petit garçon est dans mon coeur avec toute son innocence, et il ne faut pas y toucher.
Peut-on tuer un personnage?France je la tue à mains nues...

Marion, maman solo, avec peu pour vivre va se voir dépouiller de tout, le matériel lui importe peu, elle a toujours su se contenter de ce qu'elle avait, mais l'essentiel, son fils comment le protéger, seule contre tous, quand même ses proches deviennent complice de l'ennemie...

J'ai aimé être prise dans cette spirale infernale.

Un chaos dans une vie ordinaire magistralement mené par Barbara Abel.
Chic il m'en reste pleins d'autres à découvrir et me voici réconcilier avec le polar.
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Avec ce roman, Barbara Abel ressuscite les sorcières de contes de fée et nous prouvent qu'elles existent !

Jeanne, la soixantaine vient d'assassiner son mari pour toucher le pactole de l'héritage et acheter une peinture aux enchères. L'oeuvre de sa vie, pour laquelle elle est prête à tout. Mais son mari avait une fille, Marion. Elle habite dans une maison de Paul le mari décédé et pose problème pour la succession. Jeanne devient alors la belle-mère acariâtre à l'image de celle de Blanche-Neige et des autres contes que nous connaissons tous.

Un bel âge pour mourir est un parfait conte de fée moderne qui se déroule dans la vraie vie. Jeanne est douce, aimable et avenante en public et la pire des salopes manipulatrice en privée avec sa belle-fille. Une guerre éclate entre elles avec au milieu Ludo 4 ans, le fils de Marion. Coups bas, vengeance, harcèlement, déchéance… Jeanne est tellement capable du pire pour faire couler Marion, devenue sa pire ennemie et l'obstacle dans son projet d'acquisition artistique.

Malgré quelques longueurs dans la première moitié et une seconde qui va un peu loin, j'ai retrouvé le plaisir sadique de l'auteure à nous malmener autant que ses personnages. L'idée de faire vivre au grand jour ces sorcières qui ont effrayées notre enfance est une excellente idée de thriller psychologique domestique ! Au suivant dans sa bibliographie !
Lien : https://www.loeildeluciole.c..
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Acquisition du livre en version poche lors d'un salon Noir Vézère au Bugue en 2017 avec dédicace. Première rencontre avec l'auteure de thriller psychologique à haute tension mais cinquième livre lu. Ici on se retrouve dans un comte, celui de Blanche-Neige vu à la sauce Barbara Abel. D'ailleurs la couverture donne le ton!

France, soixantenaire au caractère bien trempé, aisée, veuve et machiavélique; Marion sa belle-fille, une jeune femme habitant la demeure familiale, maman célibataire d'un petit garçon, Ludo, 5 ans. Paul, le père de Marion est décédé. Ne reste que Marion, Ludo et France la seconde femme de Paul! Au centre de cette intrigue l'inspecteur Kestaire.

Un jeu psychologique va être lancé entre France et Marion dont cette dernière sera le point faible dans le récit. "Perversité, tyrannie et haine" sont à l'ordre du jour pour cette lecture. Une intrigue complexe avec un suspense qui dure jusqu'à la fin, que l'on attend avec impatience. Lu en deux fois. Et comme je le ressent souvent, ce sont bien les femmes auteures qui écrivent les romans les plus noirs, démoniaques, cruels. Derrière leurs beaux sourires se cache une imagination débordante pour mon plus grand plaisir.

“Tout finit toujours par s'arranger. Même mal.”

Lien : https://passionlectureannick..
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Un bel âge pour mourir, de Barbara Abel, est un des seuls de l'auteure que je n'avais pas encore eu le plaisir de découvrir, bien qu'il soit sorti il y a déjà quelques années.
Un excellent moment de lecture, une histoire complétement machiavélique et pleine de surprise.
Bref, je pense qu'il n'est pas fou de dire que Madame Abel est la Reine du thriller psy !
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J'ai participé pour la première fois au challenge de la Ligue de L'Imaginaire.
En ce mois de Mai, il fallait lire un roman de Barbara Abel.
J'ai choisi ce roman, pas le plus récent, mais je ne le regrette pas. Paru chez le Masque en 2003, il a été réédité en 2015. Un film en a été tiré en 2008 sous le titre Miroir, mon beau miroir.
Le synopsis : A la mort du père de Marion, sa belle-mère décide de vendre la maison qu'elle habite avec son fils de 5 ans, afin d'acquérir un tableau.
Commence alors une guerre des nerfs entre Marion et France, aussi cruelle que résolue. Chacune usera de moyens plus ou moins légaux pour arriver, pour l'une à se défendre, pour l'autre à obtenir ce qu'elle veut, même si un enfant doit être utilisé comme moyen de pression.
La tension psychologique ne cesse de croître tout au long de ce roman jusqu'au final, prévisible certes, mais intense.
Une écriture fluide, des personnages bien campés, un remake moderne de Blanche-Neige qui comblera tous les fans des thrillers psychologiques dont je fais partie.
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Diabolique !
Un roman parfaitement maîtrisé de la première à la dernière page. La première partie nous laisse entrevoir un banal policier, un meurtre dont on sait tout.... Mais soudain la tension monte d'un cran, la folie s'invite.
Et cette tension ne retombera pas de sitôt, au point de maintenir le lecteur dans un état d'énervement qui pousse à avaler les pages en espérant s'apaiser.
Sauf que l'auteur ne nous laisse pas respirer, on court, on espère, on se désespère, on ne laisse une émotion que pour une autre encore plus forte, plus contraignante, plus tendue.
Bravo à Barbara Abel pour son talent de conteuse !
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Un roman auquel j'ai mis du temps à débuter à cause de la lenteur des premières pages mais impossible à quitter une fois l'action mise en marche. J'ai vraiment adoré mon premier roman de Barbara Abel, sa plume et ses personnages.
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