La peur se nourrit de l’ignorance. La connaissance tue la peur.
Il faut peut-être deux mains pour affronter un homme en duel, mais une seule suffit à le poignarder dans le dos.
Plus un homme est riche, plus il cherche à s’enrichir.
Les sages attendent le bon moment, mais ne le laissent jamais passer.
La première chose qu’on apprend aux ministres est de repérer le pouvoir. D’interpréter les regards, les postures, les mouvements et les intonations qui différencient un chef de ses sujets. Pourquoi perdre son temps avec des sous-fifres, après tout ?
Les corbeaux planaient, croassant de triomphe. C’étaient eux, les vrais vainqueurs. En ce jour, mère Guerre, la mère des Corbeaux qui rassemble les morts, pourrait danser au son des sanglots de mère Paix. En ces lieux, à la frontière entre le Vansterland et le Gettland, mère Paix pleurait souvent.
Les forts sont légions mais les sages sont rares.
Il manquait surtout de courage, mais n'avait pas le courage de l'admettre.
- Un bon roi sacrifie tout pour gagner, et poignarde ceux qu’il doit poignarder. Le grand guerrier est celui qui respire toujours quand les corbeaux se régalent. Le grand roi est celui qui regarde brûler les carcasses de ses ennemis. Que mère Paix pleure les méthodes, mère Guerre se ravira du résultat.
- C’est ce qu’aurait dit mon oncle.
- C’est un homme sage et un ennemi digne. Peut-être que tu le poignarderas dans le dos et qu’on pourra le regarder brûler ensemble.
Les glorieuses victoires font de belles chansons, Yarvi, mais les victoires peu glorieuses sonnent tout aussi bien, une fois passées entre les mains des bardes. Les défaites glorieuses, en revanche, restent des défaites.