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Olivier Coipel (Illustrateur)Pascal Alixe (Illustrateur)
EAN : 9781401280406
296 pages
DC Comics (12/06/2018)
2/5   1 notes
Résumé :
Everything--their families, their friends and teammates, their very galaxy--gone in a blinding flash of light. Upon preventing a cataclysmic rift in their universe, several members of the 30th century's famed champions, the Legion of Super-Heroes, find themselves stranded an inconceivable distance from home, with no devisable method of safe return.

Before they can even attempt to return to their galaxy, however, the Legionnaires must first endure the ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à The Legion by Dan Abnett and Andy Lanning Vol. 1 (Legionnaires 78 à 81, Legion of Superheroes 122 à 125, Scret Files 2) qu'il n'est pas indispensable d'avoir lu avant. Il comprend les 12 épisodes de la série Legion Lost, initialement parus en 2000/2001, coécrits par Dan Abnett & Andy Lanning (en abrégé DnA), encrés par Lanning, dessinés par Olivier Coipel (épisodes 1 à 3, 5, 7, 8, 10 à 12) et Pascal Alixe (épisodes 4, 6, 9, avec assistance sur les épisodes 11 & 12). La mise en couleurs a été réalisée par Tom McCraw.

À l'issue du tome précédent, une partie des Légionnaires était passée par un phénomène cosmique appelé la Faille et portée disparu. Dans l'espace, 3 individus du peuple Kwai sont en train d'essayer de fuir un puissant assaillant. Mais Kamlos et Reos meurent sous l'assaut des soldats de Progeny, seule Shikari réussit à s'enfuir. Elle trouve refuge dans une sorte de nuage au sein duquel elle découvre les débris d'une station spatiale. Elle s'insère à l'intérieur et déclenche malgré elle un enregistrement holographique de Jan Arrah (Element Lad) qui s'adresse aux Légionnaires survivants. Malheureusement quand l'enregistrement s'éteint, les soldats de Progeny sont tout proches. Elle ne doit sa survie qu'à l'apparition de 8 Légionnaires : Umbra (Tasmia Mallor), Monstress (Candi Pyponte-Le Parc III), Kid Quantum (Jazmin Cullen), Saturn Girl (Imra Ardeen), Live Wire (Garth Ranzz), Brainiac 5.1 (Querl Dox), Ultra Boy (Jo Nah), et Chameleon (Reep Daggle). Après la bataille, Apparition (Tinya Wazzo) se joint à eux.

Étant de retour à la vie, les Légionnaires font le point. Ils se souviennent de leur passage par la Faille et supputent qu'ils doivent leur survie à Jan Arrah. Ils se rendent compte qu'ils sont dans une partie de l'univers qu'aucun de leurs instruments de navigation n'est capable d'identifier. Mais avant même de pouvoir commencer à chercher le chemin du retour, ils doivent se débarrasser du vaisseau amiral des Progeny, puis accompagner Shikari sur sa planète. Sur place, ils reçoivent l'aide de son peuple et apportent la leur en échange. Tout est pour le mieux, si ce n'est qu'ils ne savent toujours pas où aller. Ils acceptent alors de s'en remettre aux capacités de guidage de Shikari qui semble dotée d'un sixième sens pour choisir la bonne direction.

La Légion des Superhéros a été créée par Otto Binder & Al Plastino en 1958, au départ sur la base de 3 personnages (Lightning Boy, Saturn Girl, Cosmic Boy) en provenance du trentième siècle et ayant voyagé dans le passé pour rencontrer Superboy. Après des années de continuité dans leur propre série, la Légion des Superhéros a connu un premier redémarrage à zéro suite à Zero Hour (1994) par Dan Jurgens & Jerry Ordway En 1994, Mark Waid, Tom McCraw et Stuart Immonen ont lancé une nouvelle série en revoyant tout depuis le départ, à commencer par Legionnaires Book One. En 2001, Dan Abnett & Andy Lanning (en abrégé DnA) prennent en main le destin de cette deuxième version de la Légion. Ils décident donc de la scinder en 2 groupes. Cette histoire se lit très facilement, même pour un non initié n'ayant jamais entendu parler de la Légion des Superhéros. le lecteur découvre ou retrouve une petite dizaine de Légionnaires, dont une nouvelle : Shikari. Les coscénaristes ont inventé une race d'extraterrestres expansionnistes pour l'occasion ayant pour mission spirituelle de supprimer tous ceux qu'ils qualifient de variants. Les coscénaristes mêlent donc une forme de robinsonnade (les pauvres Légionnaires paumés au fin fond de l'espace) avec une course-poursuite (les Progeny étant à leurs trousses) et une responsabilité morale (celle ne pas laisser les Progeny détruire tout le monde sur leur passage, dans une épuration sans borne).

Au fil des épisodes, il apparaît un nouvel ennemi dont le principe de la prison dans laquelle il est détenu est assez prometteur : une cellule en lumière solide. Mais rapidement, il est réduit à la condition de gros monstre qui mange tout ce qui se trouve à sa portée avec une volonté de tout détruire. le lecteur (nouveau ou pas) est prêt à s'investir pour (re)découvrir des personnages hauts en couleurs, aux superpouvoirs divers et variés, à savoir les Légionnaires. Il se rend vite compte que les coscénaristes ont adopté la solution basique qui consistent à mettre en scène des personnages qui se distinguent essentiellement par leur costume et leur superpouvoir, sans beaucoup de personnalité propre. Certes Umbra est minée par l'angoisse d'un traumatisme qu'elle n'a pas surmonté, et Brainiac 5.1 présente une personnalité assez froide et analytique, encore que pour ce dernier le lecteur peut aussi n'y voir qu'un superpouvoir et pas vraiment un trait de caractère. Mais il devient vite difficile de s'attacher à Live Wire ou à Ultra Boy si on ne les connaît pas déjà avant, parce que l'usage d'un superpouvoir (ou plusieurs superpouvoirs pour le cas d'Ultra Boy) ne constitue pas une personnalité en soi. En outre tous les personnages ont finalement le même objectif : regagner l'espace qu'ils connaissent et retrouver la Terre. Or cette motivation est partagée sans nuances, sans variation d'un légionnaire à l'autre.

Il est alors possible pour le lecteur de se rabattre sur la composante science-fiction du récit, puisque cette série a pour originalité de mêler superhéros et science-fiction dans un futur éloigné, avec une bonne louche d'opéra de l'espace. En ce qui concerne ce dernier, le lecteur est servi puisque les légionnaires se retrouvent perdus (c'est dans le titre) au fin fond de l'espace, avec un paquet d'années-lumière à parcourir, sans même savoir dans quelle direction se diriger. Dans les faits, DnA servent une science-fiction toute prête, sans beaucoup d'originalité et sans beaucoup de saveur. Ils mettent en scène des vaisseaux spatiaux passe-partout, sans essayer de s'aventurer sur le terrain de la technologie. Ils parlent de singularité et de lumière solide (une forme d'hologramme que l'on peut toucher) là encore uniquement pour caser un terme de vocabulaire, mais sans notions scientifiques, même superficielles. Conformément aux conventions de la série, les extraterrestres ont tous une forme humanoïde, ce qui simplifie de beaucoup leur coexistence, et ils respirent tous la même atmosphère. Ils consentent quand même à mentionner que toutes les fonctionnalités des anneaux des légionnaires ne sont pas opérantes du fait de l'éloignement de la Terre. Il apparaît donc rapidement que les coauteurs font reposer leur histoire surtout sur la recherche épisodique d'une solution pour regagner la voie lactée, en alternance avec la combat contre les soldats de Progeny.

L'un des autres attraits vantés de ce récit réside dans le fait d'avoir été dessiné par Olivier Coipel, encore débutant à l'époque. Effectivement, il a dessiné 9 épisodes sur 12, enfin plutôt 6, car il bénéficie de l'aide de Pascal Alixe sur les 3 derniers. Il bénéficie également de l'encrage minutieux et respectueux d'Andy Lanning qui peaufine ses dessins avec soin. En fonction de sa familiarité avec les comics, il est possible que le lecteur ait été marqué par l'allure élégante et le port altier des personnages dans House of M (2005) écrit par Brian Michael Bendis, ou dans Thor (2007) écrit par Joe Michael Straczynski. Dans les présents épisodes, Coipel n'avait pas encore épuré ses contours, et conçu des prises de vue plus hiératiques. le lecteur découvre des personnages très jeunes (ce qui est cohérent avec la remise à zéro de 1994), avec des silhouettes plus filiformes que musculeuses, ce qui correspond à la fois à leur jeunesse et à une approche moins outrageusement musclée. Au fil des épisodes, il apparaît que l'artiste se concentre surtout sur les personnages, avec un plaisir visible pour leur donner des expressions nuancées et des postures expressives. En outre, Coipel aime bien les traits fins un peu secs pour conférer une impression de rugosité, comme due à une forme d'usure, de fatigue générée par des conditions de vie difficiles.

Très rapidement, le lecteur s'aperçoit que les décors n'intéressent pas le dessinateur qui s'économise avec tous les trucs et astuces possibles, au point que le décor principal devient les étoiles dans le ciel ou dans l'espace, et que le lecteur ne doit pas compter sur les dessins pour pallier la science-fiction en carton-pâte du scénario. Effectivement Coipel s'investit dans la représentation des costumes, ce qui permet d'identifier facilement les personnages malgré leur nombre important. Il sait rendre compte de la manifestation des différents superpouvoirs, et de la force de l'impact des coups portés. Pascal Alixe fait tout son possible pour respecter les choix graphiques d'Olivier Coipel, et il y arrive très bien, avec des décors tout aussi inexistants. L'un comme l'autre apprécient fortement Saturn Girl (Imra Ardeen) ce qui se voit dans chaque case où elle apparaît.

Le lecteur éprouve une forme de contentement en arrivant à bout de ces 12 épisodes : ça y est, il l'a lu, il a pu se faire une idée du degré d'implication de DnA dans leur scénario pour la Légion des Superhéros : un univers très riche dont ils n'utilisent pas beaucoup d'éléments. Il a pu aussi découvrir l'un des premiers travaux d'Olivier Coipel et constater qu'il n'avait pas encore atteint sa maturité artistique.
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