Une trilogie consacrée aux seigneurs de la Nuit et de la Terreur!
Trois romans, deux novellas, cet omnibus est bien fourni pour quiconque est fan des Night Lords. Et j'ai adoré suivre les actions de cette bande si disparate mais aussi, bizarrement, plus "humaine" que d'habitude. le grand talent d'
Aaron Dembski-Bowden est de développer la personnalité de ses personnages jusqu'à leur donner une épaisseur qui les rend réalistes, et nous fait apprécier les plus grands salopards de la galaxie, qu'il s'agisse de Night Lords comme ici, ou de Word Bearers comme dans le Premier Hérétique ou dans Félon, dans la série Horus Heresy.
Les Night Lords sont des pirates et des pillards, et c'est très bien rendu dans cette trilogie, avec des assauts de vaisseaux très bien décrits et menés. On visite la galaxie en compagnie des night lords avec plaisir, des restes de Nostramo errants dans l'espace intersidéral jusqu'aux confins de l'espace connu, sur Tsagualsa, en passant dans le Maëlstrom devant Huron Blackheart lui-même.
On suit Talos, un astartes hanté par le sentiment d'échec face à l'Imperium et par l'amertume de ce qu'est devenue sa légion, qui n'est plus que l'ombre d'elle-même après dix mille ans de Longue Guerre où jamais les légions traitresses n'ont semblé progresser contre l'Empereur. Pire, les machinations d'Abaddon n'ont fait que diviser encore plus des légions déjà divisées, comme le montre très bien le premier roman.
Talos évolue au fil des romans et devient son propre maître, avec des ambitions retrouvées et mises en oeuvre dans le dernier volet de la trilogie. Tsagualsa devient l'épicentre de son plan pour redorer le blason sanglant des Night Lords et peut être ressouder la Légion autour de ses grands projets.
Sans en dévoiler trop sur l'intrigue, cette trilogie est une véritable réussite. La mélancolie de Talos tranche avec le réalisme de ses comparses, et crée un contraste vraiment intéressant tout au long de la lecture. le final est parfaitement réussi, et l'épilogue nous montre un avenir potentiel pour lequel on se prend à attendre des développements (qui ne viendront jamais, malheureusement, parce que la Black Library suit les changements opérés par
Games Workshop...). Non seulement les personnages progressent, mais avec eux, progresse également la situation générale dans laquelle ils évoluent: on ne lit pas un ensemble de texte "one-shot" sans aucun lendemain.
Un excellent moment de lecture!