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4,11

sur 1298 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Abidjan, quartier de Yopougon, 1978. de jour comme de nuit, les rues débordent de vie : gamins, poules, hommes d'affaires, cousins, marchands, ménagères, frimeurs, fêtards enivrés et amoureux tourbillonnent, se croisent et se bousculent. Et surtout, il y a des filles, à l'aube de l'âge adulte, qui ont soif de liberté et qui ne manquent pas d'idées pour se jouer de leurs envahissants patriarches.

« Oui, tu fais comme si tu pouvais aller loin dans les études.
- Oui Kêh ! Je ne veux pas finir en séries « C », moi.
- C'est quoi « séries C », même ?
- Coiffure, couture et chasse au mari.
- Ah ! Ah ! Ah ! »

Les dialogues sont savoureux, l'histoire prenante comme un sitcom. On s'attache aux personnages qui dansent, flirtent, s'entraident, se brouillent pour mieux se réconcilier. Tout cela est raconté, avec un mélange désarmant d'humour et de lucidité, par Aya – dix-neuf ans de clairvoyance, de charme et de volonté à tracer sa route comme elle l'entend. Tout en respectant les choix différents que font ses deux meilleures amies.

Marguerite Abouet, qui s'est inspirée de ses souvenirs de jeunesse à Abidjan, nous livre un témoignage coloré d'un quartier populaire et d'une époque. On s'y croirait. J'ai beaucoup aimé aussi le trait vivant et expressif, porté par une palette de chaudes couleurs. Clément Oubrerie insuffle aux personnages comme aux décors une touche d'ironie toujours empreinte de tendresse qui répond parfaitement aux mots de l'autrice. Ensemble, ils produisent une BD joyeuse et divertissante dont je ne suis pas surprise qu'elle ait connu un tel succès, dans le monde francophone et bien au-delà !
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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Voilà déjà un long moment que cette série me fait de l'oeil, enfin je m'y suis mis et le dépaysement m'a séduit. C'est un peu comme un Sitcom dans l'univers Africain, celui de Yopougon, un quartier d'Abidjan en Côte d'Ivoire. Ce sont des histoires qui s'entrecroisent, des romances, des histoires plus sordides, de famille, de jeunes femmes à la recherche du grand amour, ou pas, c'est la vie telle qu'elle est à Yopougon, avec des personnages parfois pathétiques, mais souvent drôles, sympathiques. On découvre les centres d'intérêts des jeunes de là-bas, pas si différents de ceux de chez nous, ce qui les rend touchants, et pourtant, on découvre aussi un langage, un mode de vie bien de chez eux, une pointe d'exotisme vivifiant et pétillant. En utilisant les codes de la culture populaire, celui de l'univers du sitcom, on rit de leurs déboires, mais les considérations ne restent pas en superficie, il est question de condition de la femme, de rapports sociaux, et même de politique, d'économie. Marguerite Abouet apporte de la sincérité et du réalisme dans son propos, le dessin simple et lumineux de Clément Oubrerie met en valeur les qualités du récit.
Cette découverte tardive de l'oeuvre de Marguerite Abouet me donne une irrésistible envie d'aller plus loin.
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Merci à l'amie bibliothécaire qui m'a prêté ce petit bijou de moi inconnu jusqu'alors.
Tout ce que je pourrais dire est écrit dans la préface signée Anna Gavalda, que pourrais-je bien rajouter ?
Yopougon, Côte d'Ivoire,  1978, Aya, l'héroïne de cette série vit là entourée de sa famille et de ses amis.
Comme tous les jeunes de cet âge-là, dans tous les pays du monde, et, c'est en tout cas ce qu'elle pense, surtout dans cette Afrique noire, il n'y a pas grand-chose d'intéressant à faire. En plus Aya elle n'est pas comme Adjoua ou Bintou qui elles, ne rêvent que de s'éclater au "Ça va chauffer" en dansant toute la nuit ou en succombant dans les bras d'un beau garçon.
Aya, elle, elle veut devenir médecin, au grand étonnement de son père...
- médecin,  pour quoi faire ?
Dans ce premier opus, on découvre ces personnages haut en couleur, leurs coutumes  et traditions, leur langage aussi qui apporte une fraîcheur supplémentaire à cette BD.
Alors si vous avez envie de faire un voyage au pays d'Aya, n'hésitez pas, le seul risque que vous prenez c'est, comme moi, d'avoir envie de lire la suite.
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À Abidjan à la fin des années 70, le quartier populaire de Yopougon est rebaptisé « Yop-City » en l'honneur des séries américaines de l'époque. Télévision, bière et drague sont les principales distractions locales. Aya, 19 ans, se distingue des autres jeunes par son sérieux et son ambition : elle veut faire des études de médecine et rabroue les garçons. Tout le contraire de ses amies Bintou et Adjoua qui sortent en douce le soir avec des « génitos »...

Grâce aux illustrations expressives de Clément Oubrerie et à la langue encore plus colorée de Marguerite Aboué, cette BD nous transporte immédiatement dans la chaleur et la bonne humeur de la Côte d'Ivoire d'antan. Il est plaisant de suivre le quotidien d'Aya, de sa famille et de sa bande de copines. Les personnages féminins sont bien campés, comme la mère d'Aya, une forte femme aussi connue pour ses talents de guérisseuse. Les hommes n'y ont pas souvent le beau rôle, tel ce bon à rien de Moussa, fils-à-papa du magnat de la bière locale, qui passe son temps à frimer en Toyota (signe extérieur de richesse) pour attirer les filles.

Ce premier tome emprunté à la médiathèque m'a donné envie de lire les suivants… L'adaptation en dessin animé est aussi une bonne manière de découvrir l'univers d'Aya, avec en prime quelques antiques spots publicitaires procurant une ambiance sonore et visuelle joyeusement kitch.
Oui khê ! Je me suis bien amusée dêh.
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Il est 19h à « Yop city ». Bon d'accord, c'est Yopougan mais ça fait plus américain que quartier populaire d'Abidjan en Côte d'Ivoire, non ?

Tout le monde est assis autour d'Ignace devant la télé pour regarder chaque soir la première grande campagne de pub en 1978. C'est une pub pour la bière Solibra, « une bière qui donne des forces. Et Ignace, cadre chez Solibra il y croit et il est drôlement fière. Alors il boit sa p'tite bière… avec tout le quartier autour de lui.
Aya, elle ne croit pas du tout que la bière donne des vitamines. Aya c'est belle plante, jolie silhouette gracile et beau port de tête, les cheveux tirés en arrière avec deux grandes créoles aux oreilles. Mais attention, pas question de comploter comme ses deux meilleures amies Adjouna et Bintou pour aller danser en cachette au « Ça va chauffer ». Il faut dire qu'elle a du caractère et elle ne veut pas finir en séries « c » coiffure, couture et chasse au mari, si vous voyez ce qu'elle veut dire ! Non elle veut devenir médecin, mais pour cela il faudra convaincre Ignace qui pense que les études, c'est pour les garçons et qu'elle ferait bien d'épouser Moussa le fils de son patron !
Connaissez-vous « l'hôtel aux mille étoiles » ? Il est insolite et il sera le théâtre d'un rebondissement dans ce premier épisode.
Mine de rien, mine de crayon, on se croirait en Afrique en regardant évoluer les couples de tous âges, le rythme est excellent, les dialogues truculents nous plongent dans une ambiance colorée, loin des clichés habituels sur l'Afrique.
Marguerite Abouet, l'auteure et Clément Oubrerie l'illustrateur, ont bien du talent et j'ai déjà hâte de retrouver Aya dans le prochain tome.

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Aya, Adjoua, Bintou sont des jeunes filles insouciantes de Yopougon. C'est le temps des premiers amours, alors elles échafaudent des plans pour tromper la vigilance de leurs parents. Ce qui ne les empêche pas d'être lucides et d'avoir pour autant des rêves de carrière.
Mais un jour l'une d'elles se découvre enceinte... Prétexte à palabres dans un quartier déjà bien animé.

Frais et drôle, le tout premier tome de la série "Aya de Yopougon" est une réussite. Les illustrations colorées mais pudiques cadrent avec des dialogues "locaux" qui offrent un supplément d'authenticité.
Cette première histoire donne aisément envie de connaître la suite.
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En 1978 à Yopougon, dans la banlieue d'Abidjan, la vie était plus douce que maintenant... On y découvre Aya, jeune fille ambitieuse qui rêve d'être médecin, chose quasi-impensable alors que ses copines ne rêvent que de garçons, de sorties et de flirts et placent leurs espoirs scolaires dans les séries "C", c'est-à-dire Coiffure, Couture, et Chasse au mari !
Les personnages de Yopougon sont gais et pétillants, pleins de spontanéité, à l'image des dessins. Cependant, avec beaucoup d'humour, de finesse et de légèreté, Marguerite Abouet aborde nombre de sujets cruciaux : les ravages du patriarcat, les pères autoritaires et volages, le désintérêt général pour les études des filles, les grossesses non désirées... les hommes en prennent pour leur grade.. et on n'est qu'en 1978 !
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Le tome 1 de « Aya de Yopougon a reçu à Angoulême en 2006 le prix du premier album. Ça aide une série à bien commencer.
L'histoire qui se déroule à la fin des années 70 est celle de 3 copines de Yopougon, quartier populaire d'Abidjan, en Côte d'Ivoire : Aya, Bintoue et Adjoua, filles d'environ 19 ans en quête de garçons, de sorties sauf pour Aya qui souhaite étudier pour devenir médecin.
L'histoire de ce tome 1, hormis la présentation des personnages, en 2 lignes : Adjoua, qui se retrouve enceinte, l'annonce au père présumé, Moussa, le fils de Mr Sissoko, le très riche producteur de bière d'Abidjan.
Ce premier tome est très sympathique. On a un aperçu de la jeunesse ivoirienne, de ses préoccupations, de la différence de classes. C'est léger, le dessin est plaisant, on passe un bon moment. Je pense que ça s'adresse plutôt aux jeunes. Mais comme ce n'est pas un manga, on a du mal à convaincre !

On appréciera en fin d'album le lexique, les recettes,le mode d'attache du pagne, la technique de roulement du "tassaba" (les fesses) présentées par les personnages de l'histoire dans le "bonus ivoirien" en annexe, ainsi que la présentation des auteurs.
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La Côte d'ivoire dans les années 1970, Aya,jolie adolescence de 19 ans, qui aime rire bouger, danser, flirter.... tiraillée entre sa modernité et le poids des traditions familiales africaines, comme le mariage, qui pèsent lourdement face à sa soif de liberté.
Elle est porteuse d'espoir et espère concrétiser ses rêves : devenir médecin mais face à un père qui ne veut rien entendre de cette nouvelle génération confrontée aux réalités occidentales, elle fera tout pour s'affranchir de toutes les barrières.
Superbe personnage campée par des valeurs, et des dessins magnifiques, album coloré, drôle, cette histoire est un véritable hymne à la vie !
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Je finis ce premier tome de la série Aya de Yopougon avec le sourire.C'est ,en effet, une BD qui déborde d'énergie et de jeunesse dans un quartier d'Abidjan. le regard n'est pas tourné vers les aspects politiques ou les divers problèmes que peut connaître le pays mais vers la joie de vivre,l'aspiration à l'amour, l'amitié.Les soucis évoqués sont de l'ordre de l'intime :comment echapper à la vigilance de papa pour aller "rouler son tassaba" dans un "maquis, quelle tenue porter pour plaire aux garçons etc...Mais cette soif de croquer la vie à pleine dent n'empèche pas l'évocation des "risques" encourrus (grossesse, autorité familiale,études et avenir...). L'idée du lexique en fin de tome est vraiment sympa, il fait réviser ce qu'on avait compris avec le contexte, les recettes sont un bonus bien alléchant!
Quant au graphisme, fidéle au texte: pétillant,sans prétention mais débordant d'expressions en tout genre, de couleurs,de mouvement...cet élan va t-il tenir sur autant de volumes( je crois qu'il y en a 6).?
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