La lecture de ce roman laisse un goût étrange, celui d'une histoire très autobiographique où son auteur cherche à inspirer la pitié de son lecteur sur la tragédie de sa vie. Avoir grandi en banlieue parisienne pour passer du côté des auteurs à succès dont la vie s'en trouve grandement facilitée ne m'a pas inspiré beaucoup de compassion. Comme lecteur on finit par se sentir plus proche de ceux qui n'ont pas eu sa chance et perpétue la fatalité de leur destinée. Alors certes il reste à l'auteur ses crises d'angoisse, sa violence intérieure, l'échec de ses relations amoureuses. Oui l'argent n'achète pas le repos de l'âme. Il fallait un livre pour le découvrir ?
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Les éditeurs devraient peut être créer un bandeau pour prévenir les futurs lecteurs : "à ne lire que si l'on ne broie pas du noir". Après tout, il y a bien les livres feel good !
Ce livre n'est pas mauvais. Adam sait manier la langue, c'est incontestable, bien que son style me crispe un peu : phrases trop longues, peu de ponctuation, accumulation de mots pour appuyer ses dires, listes diverses pénibles...Le livre aurait pu être écourté d'au moins 100 pages, selon moi.
Et son côté très politisé est un peu facile.
Et que dire de son personnage principal, Paul, que l'on a du mal à dissocier de l'auteur : il est dans sa bulle, égoïste, parfois méprisant, sans conscience de ses privilèges, alcoolique... mais le pire c'est qu'il n'évolue pas, aucune bonne nouvelle à l'horizon de son pourtant très bel horizon malouin. Pas une fois, cet homme n'a réussi à m'émouvoir.
Par contre, il m'a mis en colère lors de son histoire avec son amie d'enfance qu'il va "abimer" sans trop d'état d'âme pour ce qu'elle pourrait ressentir, ni pour sa famille, et tout ça en se plaignant sans cesse sur son triste sort, bravo!
Heureusement, j'ai lu ce livre, en vacances, reposée car c'est vraiment un pavé de tristesse et d'amertume. J'aurai eu besoin d'un peu de lumière, d'un bol d'air iodé que cet auteur, très bobo, consomme en abondance, lui!
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Paul Steiner, écrivain mélancolique, est aux lisières de sa propre existence. Sa femme l'a quitté, ses enfants lui manquent terriblement, il ne se retrouve nulle part. L'hospitalisation de sa mère va faire resurgir le secret de famille qui depuis l'origine le pousse vers le néant. L'incapacité de créer du lien avec son père, homme dur, refermé sur ses frustrations et sa propre dépression, ancien ouvrier communiste qui tourne ses espoirs vers "la Blonde", les disputes incessantes avec son frère qui a tout fait pour être le fils idéal tout cela finira par prendre fin à la suite de l'inventaire qui lui permettra peut-être de reprendre en main son destin. Si la distance, le gouffre qui s'est créé entre ses amis d'enfance, ses origines, sa famille sont assez finement décrits, le tout manque de souffle malgré tout.
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J'ai eu du mal, beaucoup de mal, à lire ce roman jusqu'au bout. Pour deux raisons. La première : certains thèmes (relations familiales, séparation, vie parisienne, la banlieue, les milieux artistiques...) me semblent lus et relus. La deuxième : j'ai été terriblement mal à l'aise par rapport au héros. Tantôt émue, tantôt agacée, tantôt compréhensive, tantôt en colère... Et c'est au fond ce qui m'a tenue en haleine : l'accompagner jusqu'au bout, pour le connaître le plus possible...
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Les livres de l'auteur sont des valeurs sures. Ce livre est remarquablement bien écrit et fort en émotion. Un bémol : le rythme ronronnant et répétitif des chapitres. Et malgré cela, on ne lâche pas ce très beau livre et quelle fin !
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