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sur 1383 notes
Paul Steiner, un écrivain renommé, souffre de la séparation de sa femme et espère toujours revenir avec elle. L'éloignement de ses enfants qu'il a un week-end sur deux le fragilise. Lorsque sa mère se fait hospitaliser il va s'occuper de son père quelques semaines. Mais l'entente entre le père, la mère et le frère n'est pas au mieux. En s'analysant lui-même il fait le point sur sa vie, trouve qu'il est toujours à la lisière des choses. Il va faire une découverte qui va lui faire comprendre pourquoi...Très bien écrit, haletant, c'est un très bon roman, un peu autobiographique je pense, même si c'est une fiction...Beau moment !
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J'ai adoré ce livre, je me suis sentie très proche du héros, de ses émotions, de ses rejets.
Il ne se décrit pas sous son meilleur jour et c'est justement ce qui m'a intéressée cette vie qui va à vau l'eau. Jusqu'ici c'est mon préféré d'Olivier Adam dont j'ai lu plusieurs livre.
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j'ai bien apprécié ce roman. le sujet est intéressant, cela nous parait familier presque...un bon moment de lecture, comme tous les livres d'Olivier Adam.
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Vivre aux lisières de la société, de soi-même et de sa famille, ce n'est pas facile. C'est ce que démontre Olivier Adam tout au long de ce livre branché aussi sur l'actualité immédiate, l'évolution politique du moment et ce tsunami, au Japon, pays qui le fait rêver et l'attire.

Ce Paul Steiner, ressemblant beaucoup à l'auteur lui-même, nous fait partager sa vie de père de famille vivant seul, maintenant que Sarah a décidé de se séparer de lui. Il ne voit plus ses enfants qu'un week-end sur deux et il souffre : « J'avais le sentiment d'avoir été expulsé de moi-même. » Lui qui avait fui Paris pour vivre en Bretagne où il espérait que le vent et la mer nettoient tous ses tourments, tente un retour vers son enfance alors qu'écrivain en panne d'inspiration, il n'arrive plus à écrire.
Il revoit la disparition de sa grand-mère alors qu'il n'avait que dix ans, les séjours familiaux dans les Alpes, sur les routes du Tour de France où, dans les plus grands cols, il a vu évoluer de grands champions comme Jacques Anquetil, Eddy Merckx et Bernard Hinault. Un jour, il a été surpris par son frère, au bord du précipice alors qu'il éprouvait l'envie de mourir.
Le voilà maintenant en banlieue parisienne, cette banlieue qu'il va nous faire visiter tout en croisant d'anciennes connaissances. Hélas, sa mère est hospitalisée et semble perdue, le confondant avec son frère.
Sa célébrité médiatique, certains l'ont vu à la télévision dans « une émission sur les bouquins, sur la Cinq », le dessert parfois. Ce roman foisonne de rencontres souvent décevantes parce qu'il se sent maintenant étranger parmi ceux qui l'ont vu grandir. Rien ne semble le satisfaire. Les relations avec son père, bourru, hargneux, tenté de « voter pour la Blonde », ne s'améliorent pas, au contraire. Pourtant, Paul fait des efforts mais c'est à contretemps et rien ne se passe comme il aurait pu l'espérer. « Une maladie » le ronge. Il ne cesse de la repousser. Son amour pour Sarah, la naissance de leurs enfants et la vie en Bretagne l'y ont aidé mais Sarah a tout cassé.
Voilà qu'il retrouve Sophie, un amour de jeunesse, dans sa maison bien rangée, dans sa vie monotone… Au lieu de le satisfaire, cet amour enfin consommé lui fait dire : « Je me suis méprisé pour ça, d'être devenu ce sale con méprisant, arrogant, capable de la (Sophie) plaindre sans rien savoir de sa vie, ne se fiant qu'aux apparences, au vernis, à la surface. »
Au hasard de photos retrouvées, remonte à la surface un secret de famille qu'il ignorait et le voilà tourmenté jusqu'au bout. L'inspiration qu'il a puisée dans ses souvenirs, pour ses livres, l'a fait parler d'anciens camarades de lycée et de sa famille. Cela le gêne beaucoup maintenant d'autant qu'on lui en fait le reproche parfois.

Toujours aux lisières de la vie, éternel insatisfait, fou de jalousie à l'égard d'un potentiel rival, ce qui va donner quelques passages animés et assez savoureux, notre homme ne se sent bien que sur une île évoquée tout au long du livre. Là-bas, il espère avoir trouvé enfin calme et sérénité.
Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Paul Steiner écrivain et scénariste à succès récemment séparé de sa femme Sarah doit quitter sa Bretagne pour rejoindre son père en banlieue parisienne de son enfance. Sa mère est malade et un déménagement dans un foyer pour personnes âgées est envisagé.
Mais Paul depuis toujours est poursuivi par sa Maladie qui le ronge de l'intérieur et le pousse à la dépression. Sa séparation, l'éloignement de ses enfants, la tristesse de son enfance rappelée par cette banlieue qu'il déteste, les retrouvailles avec des anciens camarades de lycée qui vivent dans la misère humaine ou sociale, la froideur de son père, le mépris de son frère et puis ce drame au Japon à Fukushima ce pays qu'il affectionne tant et où il voulait vivre avec sa famille, tout le replonge tout au fond.
Et puis cette découverte incroyable qui explique ce manque qu'il a toujours ressenti : il avait un frère jumeau qui est mort à 4 jours.

Un roman d'une profonde tristesse, d'une noirceur cynique parfois mais qui prend aux tripes. On a tellement envie que la petite lueur d'espoir, que Paul sent parfois, s'épanouisse et le sorte du tunnel.
Un roman profond qui dépeint également notre société actuelle.
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Regard sans concession de la France du XXIè siècle ou la majorité laborieuse de la population vit rejetée à la périphérie des villes,dans les cités dortoirs plus ou moins luxueuses, et ou l'utopie du black-blanc-beur n'a été qu'éphémère.
L'écrivain et scénariste Paul Steiner,la quarantaine ,malgré ses succès ne peut vivre qu'en dehors des centres urbains ou de "périphérie" qui constituent l'essentiel de ses sujets de romans et il a choisi la Bretagne, un "finistère". Expulsé par son épouse Sarah infirmière en pédiatrie dont il est toujours amoureux,pour s'occuper"pour une fois" de ses parents, il doit quitter ses deux enfants qu'il adore.
Il retourne en banlieue de son enfance retrouver sa mère malade et tenir compagnie à son père ouvrier en retraite tenté par le FN. Il retrouvera là ses amis d'adolescence, du collège et du lycée dont aucun n'a "socialement" réussi. Sa sensibilité à fleur de peau, la peur du retour de la "Maladie" (anorexie mentale?) dont il a connu jeune plusieurs poussées, le conduira finalement après le décès de sa mère au Japon martyrisé par la catastrophe de Fukushima mais ou il a vécu ses moments les plus heureux pour y retrouver sa femme Sarah et ses enfants Manon et Clément que nous adorons nous aussi , car malgré les errances de Paul pour trouver "sa place" ce roman est un roman d'amour et donc d'espoir.
Paul Steiner aura appris auprès de ses parents qu'il avait un frère jumeau , mort peu après sa naissance, dont son frère aîné qui le déteste n'avait pas eu connaissance, expliquant le malheur qui s'est installée chez sa mère , et qu'il ne comprenait pas.
il aura retrouvé son amie et amour chaste d'adolescence Sophie dont sans le savoir il a brisé définitivement la vie, et avec qui il aura une courte aventure désastreuse.
Il s'agit d'un roman puissant, engagé avec de nombreuses références à notre société, mais aussi nostalgique, profondément humain ou ceux qui ont passé la quarantaine pourront se reconnaître à plusieurs reprises.
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Alors que le Japon vit l'un des plus grands drames de son histoire, que la France se prépare aux élections et voit arriver la montée du FN, Paul vit également son propre tsunami avec sa séparation, les divagations de sa mère, la vente de sa maison d'enfance, et des souvenirs douloureux qui remontent à la surface et d'autres qu'il se prend telles des gifles.

A travers cette remontée vers ses souvenirs, Paul tente de comprendre pourquoi il est sujet à la dépression de façon chronique. Est-ce la froideur de son père, le protection distante de sa mère? d'ou vient cette incapacité à garder ses amis, à profiter de la vie ? Quel est ce manque?

Olivier Adam nous amène à nous questionner sur la constitution de la personnalité : entre inné, milieu social, lieu d'habitation, environnement familial. Mais son questionnement va au delà de l'individu puisqu'il met en exergue la place de la banlieue, de la périphérie, en donnant la parole au peuple, aux chômeurs, mères de famille, petits revenus.

Cette lecture a été profondément intense et intimiste de part l'histoire et les sujets que l'auteur soulève, et ma propre histoire qui trouve des résonances.
Un tantinet moins long et moins "geignard" m'aurait comblée mais cela n'enlève en rien les qualités de ce livre.

Un livre bouleversant, dérangeant, accusateur qui a été écrit et qui se lit avec les tripes, avec un noeud dans la gorge.
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C'est le premier livre que je lis d'Oliver Adam. J'ai été entraînée par sa plume si percutante, les rythmes de ses phrases où l'on ne peut pas reprendre son souffle, ce qui traduit si bien l'état dans lequel se trouve le personnage. Ce livre m'a submergé tout en rencontrant un certain écho, c'est déstabilisant et rassurant à la fois. Il ose aborder des sujets plutôt rares dans la littérature d'aujourd'hui, comme les différences de classe sociale, alors que nous le vivons tous les jours. La haine ordinaire, le racisme et ses préjugés, c'est tellement ce que l'on entend au quotidien qu'on ne lui prête plus attention, et pourtant il faut que cela continue à nous choquer, à ne rien laisser passer... Les descriptions de l'enchaînement des petits boulots en CDD, des crédits pour arriver à la fin du mois, nous collent au concret, nous rappellent à la réalité, sans jugement, et ça, ça fait du bien.

C'est un de mes coups de coeur de l'année, cela m'a vraiment donné envie de découvrir ses autres livres.
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On me l'avait conseillé, on m'en avait venté ses mérites...
Et pourtant, j'ai eu un mal fou à me plonger dans son univers : C'est très dense, compact, peu de paragraphes, pauses...
J'ai eu l'impression que Paul était l'homme le plus triste du monde.
Un livre à ne pas conseiller aux dépressifs...
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Le personne principal de ce roman, Paul, se remet en question tout au long de ces pages. Il vient de se séparer de sa femme qui a la garde de ses enfants. Ces derniers lui manquent. Il part rendre visite à ses parents, mais se sent jamais "chez lui". Les retour en arrière avec son enfance, son adolescence, sa vie avant sa séparation, sont nombreux/
Après une deuxième tentative, je suis enfin arrivée au bout des 453 pages! J'avais aimé "Je vais bien ne t'en fais pas", pour moi "Les Lisières" est un peu trop "long" à mon goût, de long passages sur les amis d'enfance de Paul auraient pu être supprimés.
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