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sur 1380 notes
D'emblée, on fait connaissance avec Paul, un auteur qui vient de se faire larguer et qui, chargé d'impuissance, observe sa famille, ses enfants, sa femme se déliter. Il aimerait tellement tout recommencer. Sa mère est hospitalisée et il faut qu'il retourne chez lui, dans la maison de son enfance pour une dizaine de jours, il redoute de se retrouver dans cet environnement. Il a quitté son milieu social peu élevé (son père était éboueur, sa mère au foyer). Ils vivaient en banlieue parisienne dans un petit pavillon. Paul a toujours étouffé là bas. Il va se replonger dans son enfance, retrouver ses copains voir ce que chacun est devenu, et de plus en plus il va se sentir étranger à ce milieu qu'il a complètement quitté, il est passé de l'autre côté.c'est comme cela. Il a toujours ressenti un mal être, et n'a de souvenirs que depuis 10 ans.
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Génial!
J'ai adoré lire ce livre.
J'apprécie également beaucoup le style d'écriture d'O.Adam.
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Olivier Adam est un auteur que je connaissais mais sans le savoir. J'avais (enfin j'ai tjs...) un de ces titres dans ma PAL et j'avais déjà vu un des ses livres adaptés en film : "Je vais bien ,ne t'en fais pas ." Et pourtant ,c'est plus par curiosité que pour sa notoriété que je me suis laissée tenter par ce livre chiné chez Emmaüs.

Paul est un ecrivain qui a grandit en banlieue parisienne et qui s'est exilé en Bretagne. Paul s'est toujours senti à la lisière , entre deux mondes,jamais vraiment à sa place . C'est le stéréotype même de l'écrivain torturé. Sa femme l'a quitté, sa mère est hospitalisée. Il est obligé de retourner dans la maison familiale afin de s'occuper de son père. le retour dans sa ville natale est le moment propice pour un état des lieux de ce qu'il a laissé derrière lui. Olivier Adam nous livre une réflexion sur la banlieue avec les opportunités qu'elle offre,les portes qu'elle referme et les non-dits qu'elle garde.
C'est une réflexion à la fois brutale mais pleine de sensibilité, à l'image de son personnage principal.

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C'est en tout cas une très belle découverte pour moi et un auteur vers lequel je reviendrai très certainement
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Aucun intérêt si ce n'est pour les bobos dépressifs
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La lecture de ce roman laisse un goût étrange, celui d'une histoire très autobiographique où son auteur cherche à inspirer la pitié de son lecteur sur la tragédie de sa vie. Avoir grandi en banlieue parisienne pour passer du côté des auteurs à succès dont la vie s'en trouve grandement facilitée ne m'a pas inspiré beaucoup de compassion. Comme lecteur on finit par se sentir plus proche de ceux qui n'ont pas eu sa chance et perpétue la fatalité de leur destinée. Alors certes il reste à l'auteur ses crises d'angoisse, sa violence intérieure, l'échec de ses relations amoureuses. Oui l'argent n'achète pas le repos de l'âme. Il fallait un livre pour le découvrir ?
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Ouf, enfin terminé.
Je n'y tenais plus mais voulais aller au bout.
Ce qui m'a poussée au terme de ce roman est la curiosité, connaître la fin.
Sincèrement, c'est insupportable : le style agaçant, la ponctuation absente, des énumérations répétitives, quant au thème : le narcissisme à l'état pur.
Ce bobo qui se plaint sans arrêt : sa vie maritale, sa famille, ses relations professionnelles, ses anciens copains du lycée, son ex quartier, la politique, la finance... Bref il y en a pour tout le monde.
J'ai envie de lui dire "mais mon grand, bouges toi. ta démagogie, ta prétention, tes jérémiades, ton mépris vis à vis des autres et de la société : c'est insupportable".
Si vous avez le moral en berne, fuyez !!!
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Paul Steiner, écartelé entre les souvenirs de son adolescence banlieusarde, l'échec de sa vie sentimentale et son métier d'écrivain, se sent «  condamné à errer au milieu de nulle part » et tente de recoller les morceaux de son existence.

Marié à Sarah qui ne veut plus de lui, il souffre de la séparation d'avec cette femme qu'il n'a quand à lui jamais cessé d'aimer, et d'avec ses deux enfants Manon et Clément qu'il chérit de façon viscérale.
L'hospitalisation de sa mère motive un séjour en banlieue parisienne, auprès de son père avec qui il n'a jamais vraiment réussi à communiquer. Ces quelques jours, qui ravivent de nombreuses images du passé, vont lui permettre de percer un secret qu'il a toujours porté en lui comme une blessure non refermée, et de retrouver sa « part manquante ».
Les notions de « bordures », «  lisières », «  périphéries », ponctuent le récit de ce «  déserteur » qui cherche désespérément sa place entre passé et présent, dans le cercle familial comme dans la société.

Les Lisières questionne aussi le déterminisme social, qui fait que l'endroit où l'on grandit conditionne sa trajectoire individuelle, puis celle de ses enfants.

Ce roman aux thématiques intemporelles et dont le narrateur est un écrivain, a très certainement une large part autobiographique. Sans doute est-ce pour cela que l'écriture d'Olivier Adam sonne si juste et trouve indiscutablement écho chez le lecteur.
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Bon, j'ai abandonné…. Peut-être le reprendrai-je un peu plus tard. Mais franchement un roman sans quasiment aucun dialogue et uniquement l'étalage d'états d'âme, j'avoue que c'est un peu lassant, la lecture doit rester un moment de détente et de plaisir. L'amie qui m'a passé ce livre m'ayant dit qu'elle avait aussi eu du mal mais qu'elle avait fini par aller au bout et que, finalement, elle avait apprécié, je vais sans doute réessayer après un ou deux autres livres. Donc ….. à suivre
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Paul Steiner, le narrateur, ressemble à une bourrasque de vent qui déracine tout sur son passage. Quand il quitte son bord de mer, du côté de Saint-Malo, pour la ville de banlieue au sud de Paris où résident ses parents, le bulletin météo tourne à l'avis de tempête. Cent kilos de masse brute qui débarquent dans un pavillon tristounet, un poing qui part un peu facilement quand la colère monte et une amie de lycée qui dévisse complètement quand l'écrivain débarque dans sa tranquille résidence. le personnage d'Olivier Adam est un écorché vif, même s'il réfute ce qualificatif. Paul va mal. Sa femme l'a quitté, il ne voit pas ses enfants assez souvent à son goût, sa mère est à l'hôpital à la suite d'une mauvaise chute et la communication avec son père et son frère est toujours aussi difficile. La maladie rôde, cette angoisse qui le fait se bourrer de médicaments et d'alcool, épuise son entourage et amène son cortège d'idées suicidaires. Pourquoi n'a-t-il aucun souvenir de son enfance avant la mort de sa grand-mère ? Pourquoi a-t-il voulu mourir à dix ans ? Pourquoi l'anorexie l'a-t-elle rongé pendant l'adolescence ? Pourquoi ne se sent-il appartenir à aucun lieu ? Pourquoi lui faut-il toujours fuir ? le retour à V. soulève encore une fois toutes ces questions.
Si Paul Steiner est en lisière de sa propre vie, il est aussi en lisière de sa classe sociale. L'écriture l'a mené loin de ses origines populaires, du travail vécu comme une aliénation. Écrivain qui passe à la télévision, qui vit de sa plume, il dérange dans sa famille en donnant à voir la réalité du quotidien de ses proches. Il s'épanche là où la retenue est de rigueur.
C'est encore un double déclassé géographique, qui a quitté la banlieue pour Paris, puis pour la Bretagne. Un lieu qu'il absorbe par tous les pores de sa peau, qui le tient debout sans pour autant lui procurer la paix. La maladie
le style d'Olivier Adam est chargé d'embruns et traversé de coups de vent. C'est un récit qui se déverse dru dans les oreilles du lecteur. Car on croit écouter Paul, son lamento, ses longues vociférations contre la bêtise humaine, l'humiliation faite aux petits, mais aussi contre la froideur du père, l'absence de la mère qui se recroqueville lentement dans la maladie. On est parfois emporté par ce flux tour à tour violent, désespéré, mélancolique, forcément égocentrique. On serait tenté de tout pardonner à Paul, sa violence à fleur de peau, sa mesquinerie, sa mauvaise foi, ses coups tordus. L'absoudre au nom du mal qui le ronge, du secret qu'il découvre un jour dans les boîtes de photos rangées sous le lit de sa mère. Pourtant, il est agaçant, Paul, et on comprend que Sarah ait un jour jeté l'éponge devant ce maelström.
Il y a du talent chez Olivier Adam. Il sait fouailler ses blessures comme personne pour en sortir un vrai roman. J'avoue avoir parfois trouvé pesante la description des vies ruinées de ses copains de jeunesse, non pas parce que je ne crois pas à la réalité de ces destins mais parce qu'elle prend la forme d'une démonstration au marteau-piqueur. La force de sa charge sociale s'en trouve diminuée. le troisième partie du livre s'ouvre sur l'évocation à la fois simple et délicate du chemin des Philosophes à Tokyo. Il y a chez Olivier Adam de l'arc-en-ciel après la tempête.
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"Les lisières"est un roman doux et amère, une véritable analyse de la société et du mal être ambiant.Paul Steiner nous raconte son histoire et celle de sa famille . Il porte un regard sans complaisance sur lui même. Sa femme l'a quitté. Il voit peu ses enfants. C'est un homme qui se sent perdu à la lisière de la vie:affectivement , socialement et même géographiquement. Il nous parle de la réalité de son quotidien ainsi que de ses réflexions et émotions qui sont des passages passionnants.
Olivier Adam nous transmet très bien les sentiments tel que l'amour, l'amitié, la rage . Il donne une place importante aux paysages du littoral, de la forêt, de Paris et sa banlieue.
C'est un roman dense et émouvant une véritable réussite.
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