Dossier 64

Un gros pavé ce 4° tome des aventures de Carl Morck, accompagné de ses compères Rose et Assad. D'autant plus que l'histoire se déroule sur 3 époques, il faut être bien concentré ! Mais une fois qu'on est bien accroché, c'est toujours un véritable régal, le rythme est assez rapide et le dénouement est inattendu !

L'étrange équipe du département V est soumise à rude épreuve dans ce quatrième tome. D'abord on tente de nuire sérieusement à Carl dont l'enquête dérange, son étrange cousin l'embête, son équipe est plus loufoque que jamais mais toujours aussi efficace. L'intrigue principale est géniale, les itérations dans le passé faciles à suivre, la résolution finale à la hauteur du reste. de tome en tome on apprend à mieux connaître les trois protagonistes de la série mais notre curiosité reste titillée par ces personnages hors du commun. Tout en respectant les canons du polar nordique, cette saga apporte un vent de fraîcheur au genre et vaut certainement le détour.

Un roman policier qui se laisse lire comme tous ceux de la série. J'ai été intéressée par le contexte politique dans lequel il s'inscrit, un parti fasciste qui monte, prône le Danemark aux danois de style viking, des médecins qui depuis plusieurs décennies pratiquent la stérilisation des femmes non conformes, asociales ou immigrées, les avortements sans consentement. Ce fut hélas fréquent dans beaucoup de pays y compris démocratiques au XXe.
Des disparitions mystérieuses 20 ans auparavant conduisent au leader de ce parti et à une femme dont il a fait le malheur quand elle était jeune. le passé résonne dans le présent, c'est le principe des boites froides. L'histoire est construite dans un entrelacs du passé de cette femme et du présent des policiers. Par petites touches, chapitre par chapitre, le récit de la vie de Nete s'élabore, et les liens avec les personnes disparues appairassent. Les 3 héros du département V ont leurs propres histoires, mystères, personnalités qui se dévoilent, on peut s'en faire une idée, ils se construisent au fil des romans.
On se perd un peu dans des petites histoires annexes dont certaines ne sont pas abouties (le rôle du cousin, le malfrat assassiné...), celle fondatrice de la blessure de Carl Mock, de son coéquipier paralysé pour lequel il ressent de la culpabilité, et celui tué lors de cette attaque qui pourrait être finalement un ripoux...
un fil qui se poursuit de roman en roman...saura-t-on jamais qui est vraiment Assad? et Rose à la personnalité fragile? Son ami sortira t-il de la paralysie complète? Mock va-t-il régler ses problèmes avec son ex-femme et Mona sa maîtresse?
L'écriture traduite est simple et efficace, le Danemark, ses paysages, son climat, sa culture... sont peu évoqués. le contexte politique de montée d'un parti xénophobe n'a pas été choisi par hasard, on sent qu'il s'appuie sur du "vrai" et que l'auteur le rejette.
Des "miracles", des tours de passe-passe ou d'heureuses coïncidences sortent nos héros de situations difficiles.... Bon, c'est un peu léger mais nous sommes dans la fiction, les héros n'y meurent pas même quand ils sont négligents ou un peu trop audacieux. Et à la fin, ils gagnent. Si on suit dès le début la supposée coupable, le récit nous conduit à comprendre son histoire, ce qui la meut, nous comprenons ses motivations. cela n'empêche pas les surprises.
Quelques allusions un peu appuyées aux toilettes, aux nez qui coulent et aux estomacs qui se tordent.... cela a t-il un sens, ces corps qui souffrent?

Je découvre Jussi Adler Olsen avec "Dossier 64"; je fais donc, par la même occasion, la connaissance de la fine équipe d'enquêteurs du Département V danois, chargé des "cold cases", avec à leur tête Carl Morck assisté d'Assad au passé mystérieux et de Rose, à tendance schizophrénique. Ces personnalités originales et atypiques donnent à ce thriller une profondeur inhabituelle.
Le département V se retrouve en charge d'une affaire, remontant à 1987, dans laquelle 5 personnes ont disparu, dont on n'a jamais retrouvé la moindre trace; leur enquête les conduit à Curt Wad, un médecin aux théories eugénistes, qui a fondé un mouvement extrémiste qui va probablement entrer au Parlement danois. Ce médecin prône la stérilisation forcée des femmes qu'il ne juge pas dignes d'enfanter sur des critères sociaux, ethniques, culturels. L'une d'elle, Nete Hermansen, alias dossier 64, est au centre de tout.
La construction de ce thriller, qui mêle trois époques, 1955, 1987 et 2010 et le nombre important de personnages font du début un exercice difficile et il faut s'accrocher. On se dit qu'on ne comprend rien car ça part dans tous les sens, on est perdus, on doit revenir en arrière pour essayer de s'y retrouver. Et, oh! miracle, ou plutôt oh! génie de Jussi Adler Olsen, tous les éléments épars se mettent en place, s'agencent parfaitement comme un engrenage bien huilé. Et on est ferrés.
Néanmoins, je suis un peu restée sur ma faim à cause d'un suspense peu intense malgré le twist final inattendu puisqu'on sait presque tout dès le début même si le lecteur omniscient que nous sommes grâce à l'auteur, bout de voir comment le département V va se dépêtrer de cette enquête à haut risque.
D'autre part, Carl Morck est suspecté dans le cadre d'une autre enquête dont je suppose que les tenants et aboutissants étaient posés dans les romans précédents; c'est un peu nébuleux mais ce qui est surprenant, frustrant et déstabilisant, c'est que brusquement cet élément disparaît et n'est plus traité. Jussi Adler Olsen aurait-il oublié un morceau de son thriller en route? J'ai du mal à l'imaginer. Alors??? Suite au prochain numéro?
Au-delà de la dimension purement thriller, ce roman est intéressant car il est ancré dans l'Histoire du Danemark des années 20 aux années 60 avec internements abusifs de femmes jugées inadaptées à la société, stérilisations forcées, eugénisme, théories extrémistes.
Me voilà mûre pour continuer un bout de chemin avec cet auteur dont j'ai l'intention de lire une ou plusieurs aventures du Département V.

Comme d'habitude, un très très bon moment de lecture. Superbe intrigue et cela.nous permets une fois de plus de suivre la vie de notre équipe du département V

Bon !! premier livre de cet auteur . Comment dire , style plat, personnages caricaturaux, limites stupides ! En général j'aime quand les periodes s'intercallent, se télescopent. Mais là.....autant l'histoire de Nete Hermansen est pas trop mal racontée, autant les aventures des 3 inspecteurs du département V sont rocambolesques et loufoques. Le seul point positif , pour ma part , c'est la note de l'auteur à la fin qui m'a donné envie d'en savoir plus sur cette période dans ce beau royaume du Danemark ( ainsi que d'autres) et comprendre pourquoi aucune excuses ni aucunes reparations n'est envisageable/possibles ?

Première lecture de l'auteur.
Une histoire sordide du passé danois qui est traité avec une belle intrigue au dénouement dans les toutes dernières pages, ce qui n'est pas pour déplaire.
L'équipe du département V est une équipe de bras cassés mais tenace. L'auteur arrive à placer de l'humour et de la dérision dans cette atmosphère glauque, ce qui n'est pas aisé. Et pourtant c'est réussi.
Un livre qui m'a donné envie d'en lire d'autres.

INTRIGUE
Je ne connaissais pas les enquêtes du département V écrit par Jussi Alder-Ossen. Ce département hérite d'enquêtes jamais élucidées. J'ai donc attaqué par le 4éme tome qui ne m'a pas réellement gêné pour la lecture. Dossier 64 est un thriller danois très emballant composé de 46 chapitres qui se déroulent principalement en Septembre 1987 et en Novembre 2010. Vous découvrirez sous forme de roman vérité l'Ile de Sprogø. Une institution y est créé et dirigée par le docteur Curt Wad. Dans ses locaux ont été internées et stérilisées de force des femmes dont vous découvrirez leurs histoires bouleversantes, touchantes et parfois de traîtrises. Vous apprécierez également l'équipe constituée d'un trio comique : Carl, Rose et Assad que la vie a déjà bien égratignée.
Cet ouvrage est resté longtemps enfermé dans mon tiroir puisque ces 665 pages à lire m'effrayées, une fois plongé dans le récit, le début ne m'aide pas à me plonger dans l'aventure. Toutefois à noter que j'ai apprécié l'histoire car l'intrigue est bien ficelé jusqu'au bout, déroulement uniquement à la fin, et les sauts dans le passé ne perturbe pas la lecture. Je reproche toutefois des longueurs inutiles et ubuesques justifiant les trois étoiles, ainsi que le côté très noir dont je n'ai pas l'habitude. Puis le suspens étant insoutenable, montant d'un cran de chapitre en chapitre, je n'ai pas hésité parfois à tourner les pages de curiosité avant de reposer le livre. Les personnages et les lieux sont bien travaillés mais comme déjà évoqué avec trop de descriptions. Judi Alder-Ossen maitrise parfaitement la tension palpable et je ne suis pas étonnée de découvrir que certains de ses livres ont été récompensés.
Je conseille cette histoire pour les fans de documentaires, d'enquête noire, et de polar sinistre.
Une fois terminé j'ai regardé le film, il permet d'illustrer les faits, mais j'ai été déçue par moment. Je continuerai de découvrir les enquêtes du département V qui ont de très bonnes critiques mais cette fois en reprenant dans l'ordre.

Ce livre fait partie de ceux qui m'ont happé dès les premières lignes. J'ai immédiatement accroché à cette histoire. Si l'alternance passé/présent dans les chapitres m'a fait un peu bizarre (cela faisait un petit moment que je n'avais rien lu de ce genre), je n'ai pas perdu le fil pour autant. Ils ne sont pas assez longs pour qu'on oublie en quelle année on se trouve ou ce qu'il se passait dans le précédent, des années plus tôt/tard. L'écriture est fluide quoiqu'un peu familière parfois, mais cela fait partie de l'ambiance qui règne dans le Département V et on ne peut pas dire que Carl Mørck soit le plus poli, ni le plus agréable des inspecteurs. Mais il est très attachant, tout comme Assad et Rose sur qui on en apprend un peu plus au fil des pages de ce tome.

Si vous voulez de l'action pure et simple, vous risquez d'être déçus par Dossier 64. Ici, les affaires, les choses, tout est plus insidieux, le mal se faufile à travers les brèches les plus fines et travaille très longtemps pour y parvenir. C'est dérangeant, il plane dans ce livre une ambiance malsaine qui ne nous quitte pas. Des sujets complexes et des questions taboues sont abordés, la manipulation perverse, l'abus de pouvoir et l'eugénisme en premier et l'auteur frappe très fort du côté de l'extrême droite danoise.

Tout dans ce livre est mené d'une main de maître et il devient difficile de décrocher de ce thriller. J'ai vraiment adoré ma lecture. Outre l'histoire en elle-même, j'ai beaucoup appris sur le fonctionnement notamment politique du Royaume du Danemark et la note de fin de l'auteur nous informe de ce qu'il en est réellement au sujet de l'île de Sprogø et des pratiques dont se vante Curt Wad, et le moins que l'on puisse dire, c'est que cela fait froid dans le dos...

On est toujours, dans cet opus, à Copenhague avec Carl Mørck et ses collègues Assad et Rose.
Ils vont à nouveau s'occuper d'un Cold Case se situant vers la fin des années 1950 à 1987. L'auteur va s'inspirer d'une période authentique de l'histoire du Danemark.
L'équipe va enquêter sur des disparitions inexpliquées. En remontant la piste, ils vont dénicher une affaire macabre impliquant diverses personnes importantes, dont des médecins qui s'arrogeaient le droit de participer à la création d'une race supérieure en pratiquant des avortements et des stérilisations sur certaines femmes, repérées comme ayant des moeurs légères et des difficultés intellectuelles, ou trop émancipées...
C'est un plan machiavélique qui va se mettre en place...

J'ai retrouvé avec plaisir les personnages récurrents.. on en apprend encore un peu plus sur le passé de certains et leur psychologie. Ils sont attachants, plein d'humour.
J'aime beaucoup cette série qui me fait toujours passer un agréable moment de lecture.
En route pour le tome 5 : L'effet papillon.