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3,38

sur 143 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Jean, un père trahi par son épouse, Anne et Thibault, leurs enfants de 3 et 7 ans, Alain plâtrier, Xavier retraité de l'usine Toyal, Andrée secrétaire, Olivier 70 ans, Monsieur Etienne quasi centenaire « l'homme du train », deux clochards écolos et opposés à la voie de chemin de fer, sont les âmes simples qui vivent à l'ombre de l'abbaye de Sarrance, dans le Béarn, à la lisière du Pays basque, au coeur des Pyrénées.

Depuis 50 ans, frère Pierre, moine prémontré, est curé de cette paroisse de 2000 baptisés ; Albert un prêtre retraité septuagénaire l'assiste.

Chacun des 14 chapitres est consacré à la rencontre de l'un des personnages avec frère Pierre. Succession de tragédies (suicide), parfois de comédies, ce récit nous plante au milieu de la nature en décrivant l'évolution de la vallée, des camions, des hommes et des bêtes, depuis un demi siècle avec leurs accidents et leurs projets.

Chacun est plus ou moins cabossé par la vie, plus ou moins solitaire en ces altitudes, plus ou moins croyant. Tous passent plus ou moins régulièrement dans l'abbaye pour y trouver gite ou couvert, pour y réaliser divers travaux et services, pour y prier parfois, et surtout pour dialoguer avec frère Pierre.

Ces rencontres se passent à l'automne et le récit s'achève dans la nuit de Noël « c'est fini et pourtant tout commence » conclut Pierre Adrian en se remémorant son enfance à Mont Saint Aignan, dans l'agglomération rouennaise.

Elégamment écrit, ce livre original projette sur des âmes simples un rayon lumineux et révèle deux saints, Pierre et Albert, qui attendent l'heure de Dieu avec confiance et sérénité en partageant humblement foi, espérance et charité.

PS : du même auteur « Que reviennent ceux qui sont loin ».
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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L'incipit de ce livre, « Il y a des vies qu'il faut savoir finir » nous plonge directement dans un drame survenu et que Frère Pierre doit gérer, car il s'emploie à conserver la vie de ce monastère dans la vallée de Lescun et surtout d'être un lien entre les habitants qu'ils soient croyants ou non.
Le drame de ce père divorcé et qui n'accepte pas cette vie qui est comme une chape de plomb sur sa tête ne voit aucune autre solution que de mettre fin à ses jours mais avec ses deux jeunes enfants.
Le lecteur pénètre ce monde une fin d'après-midi d'hiver où l'obscurité s'installe bien avant la fin du jour et où chacun n'a qu'une hâte c'est de rejoindre la chaleur de son foyer. La solitude est omniprésente dans un paysage grandiose.
Frère Pierre veut être le lien entre ceux qui vivent là et ceux qui ne font que passer, des pèlerins de Compostelle ou les oubliés de la vie.
De beaux portraits des hommes et de la nature, aussi époustouflants et profonds que cette vallée.
Vous n'oublierez pas Alain, Etienne, Albert, Marie et bien d'autres…
L'auteur a le sens du mot juste, celui qui dit mais qui entraîne son lecteur plus loin, car chaque mot a un écho, et l'écho dans la vallée va loin et revient.
Ce récit est construit comme une contemplation, avec des mots simples mais un vocabulaire riche et varié, Pierre Adrian offre au lecteur cette réflexion, non pas la sienne, mais celle que chacun trouvera au fond de lui-même, croyant ou non, c'est une méditation qui se fait au rythme de la marche dans cette vallée. le lecteur comme le marcheur va s'arrêter pour vivre l'instant présent, il va se poser comme rarement il le fait.
De cette démarche qui lui est personnelle, ce jeune homme va vers l'universel, il s'adresse à tous comme le ferait un sage.
Une rencontre exceptionnelle avec ces deux Pierre se forge, comme autrefois le forgeron travaillait son ouvrage pour le rendre indestructible et unique.
C'est autant par la forme que par le contenu de ce récit que mon coup de coeur se forge, car je crois profondément qu'il nous montre que l'être humain est un tout et qu'il faut avoir l'intelligence du coeur celle qui ne s'apprend pas sur les bancs de l'école, celle qui émerge quand on pratique la bienveillance.
Une merveilleuse maturité de Pierre Adrian alliée à un humanisme qui manque cruellement dans notre société de consommation.
J'ai vécu ce livre et je laisse le mot de la fin à Pierre Adrian « il faut simplement savoir se taire. Laisser le silence travailler. »
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 16 février 2017
Merci Masse Critique Babelio et les éditions des Equateurs pour ce cadeau.
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Un roman que j'ai lu le temps d'un week-end d'Avent, plein de douceur, de charme, dégageant des vapeurs d'encens tout en touchant de très près les difficultés d'un quotidien hivernal dans les montagnes du Béarn. Je recommande ce roman à tous les chercheurs de Dieu à quelques jours de Noël.
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Un jeune homme, le narrateur, se rend dans un monastère où il va partager jusqu'à Noel la vie de Pierre, prêtre en charge des ouailles de toute une vallee isolée dans les Pyrénées. A priori rien de palpitant ni de bien alléchant dans ce sujet ni dans cette région dominée par la montagne. Mais dans cet univers désolé le lecteur va rencontrer des gens vrais, attachants, simples, notamment cet homme de foi remarquable pour son humanité. En parallèle l'auteur fait découvrir un paysage à l'aune nos existences humaines, grandeur et petitesses, douceurs et aspérités, lumière et obscurité.
Ce jeune auteur offre ainsi une réflexion sur notre époque et une leçon de vie loin des miroirs aux alouettes de notre société en manque de spiritualité. Un livre émouvant, sombre mais où soufflent toujours l'espoir et la lumière.

J'ai été surprise de la jeunesse de l'auteur.
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Pierre Adrian découvre la vallée d'Aspe, Pyrénées, ainsi que le monastère que frère Pierre maintient à flot. Il est le curé de la vallée, pas moins de douze communes et dix-sept églises. Pierre Adrian le suit dans ses visites, est attentif à ses joies, à ses observations mais aussi à ses difficultés et à ses doutes. Il prend conscience de son travail et l'écoute qu'il apporte, jour ou nuit, foi ou non.

Un livre qui apaise, par de fines observations sur notre société actuelle et par de beaux portraits dressés avec compassion. Une pause dans le temps puis qu'une envie après avoir posé ce livre...retourner dans cette vallée en passant par Pau, Orthez puis Sarrance.

FB: La bouquinerie de livres neufs
Lien : https://labouquineriesoulac...
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Lecture bouleversante ! Arpentez avec Pierre Adrian ces routes pyrénéennes et ces villages délaissés en compagnie d'un homme de foi dévoué aux laissés pour compte. En dépit de ses moments de doute ou de désespoir, ce vieux prêtre d'une humanité bouleversante avance sur ces routes de foi que l'amour éclaire.
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