Que reviennent ceux qui sont loin

Une entrée en matière aussi rapide qu'impersonnelle, une maison de famille au bord de la mer dont aucune émotion n'émerge. Des objets, des personnages vite posés, comme un décor. Ce livre est une accumulation de souvenirs, comme un étalage de brocante, sautant du coq à l'âne, de la grand-mère (un des seuls personnages à avoir un peu d'épaisseur) aux cousins sans noms, aussitôt évoqués aussitôt oubliés. Une façon tres superficielle d'évoquer des souvenirs de famille dans cette maison de vacances qui aurait mérité qu'on si arrête.
Le style passe sur tout très vite, sans respirer, sans s'arrêter, les images qu'il évoque sont souvent mal choisies, sonnent faux et ne sont pas arrivé à me toucher. Quasiment sans intrigue pour accrocher le lecteur, j'ai failli abandonner.

« Que reviennent ceux qui sont loin » m'a laissé quelque peu sur ma faim. Éprouvant des sentiments similaires à ceux de l'auteur, j'aurais du m'y retrouver et savourer avec lui les fruits amer de la nostalgie, mais je n'ai en réalité, à l'exception de quelques phrases joliment tournées, éprouvé qu'un ennui à la mesure d'un récit d'une banalité assommante.

Les états d'âmes du Parisien épris de Bretagne le temps de quelques semaines en aout ne m'ont globalement pas touché même si le dénouement dramatique du roman, lui confère un parfum inattendu de noirceur.

Il aura donc manqué un fond de consistance et un supplément d'âme à ce roman de Pierre Adrian pour m'embarquer dans son voyage breton.
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Le narrateur trentenaire revient dans la grande maison familiale pour le mois d'août. Maison qu'il avait déserté pour d'autres plages, d'autres voyages.
Il y retrouve sa grand-mère centenaire, ses tantes et oncles, les petit cousins qui lui rappellent son enfance perdue.

Il s'attache particulièrement à l'un d'eux, sensible au yeux brillants et aux étranges maux de tête.

Ce livre m'est tombée des mains a de multiples reprises. C'est d'un ennui ! Les petits bourgeois parisiens qui se retrouvent dans leurs belles maisons bretonnes chaque été, s'ennuient et n'ont rien à se dire. Ils pleurent sur leur enfance dorée perdue parce qu'ils n'ont rien d'autres sur quoi pleurer. Ils connaissent parfois des drames dans leur cocon doré. Ben oui, tout le monde connaît des drames, mais pour certains, le drame est quotidien.

J'ai eu du mal à croire que je lisais le roman d'un jeune auteur. On dirait un quinqua à court d'idées qui décide d'écrire un roman sur ses cousinades estivales.

Le style est certes fluide, mais très écrit, jusqu'à en devenir agaçant. Mais c'est vrai que n'ayant pas grand chose à raconter on a le temps de travailler la métaphore.

Je suis allée au bout péniblement parce que le livre m'a été envoyé par Babelio (que je remercie). Je l'ai prête à ma mère qui a beaucoup aimé mais qui reconnaît que cet entre-soi bourgeois est assez convenu. Elle a aimé la nostalgie qui se dégage du roman.

Le roman trouvera donc son public…

J'étais d'bord super emballée par le ton nostalgique de l'auteur et de ses anecdotes à la fois intimes mais qui résonnent dans notre coeur : les souvenirs de l'enfance et la façon dont ils nous reviennent parfois si fort au plus profond de nous.
Du temps qui passe... Puis l'ennui est apparu, et l'intimité trop poussée exclut le lecteur de cette sphère et de cette histoire familiale.

Le titre portait beaucoup de promesses avec des retrouvailles dans une maison de vacances familiale en Bretagne, différentes générations qui se croisent et une transition vers l'âge adulte pour le personnage principal. Mais l'histoire ne tient pas ses promesses selon moi, pas assez de profondeur. Même l'histoire d'amour semble être survolée et aurait pû donner lieu à des développements plus sensibles. Plutôt déçu au final.