AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,91

sur 76 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
****

Comment accepter d'aider les autres, partager sa maison, ses parents, l'attention de sa mamie ? Pourquoi se sentir honteux d'héberger une mère et ses deux filles, leur apporter un peu de confort, leur accorder du temps ? Pourquoi n'avons-nous pas tous les mêmes chances dans la vie, ou juste un toit sur sa tête et une baignoire pour y prendre des bains chauds ? Autant de questions que se pose Bastien, confronté à la misère des réfugiés...

Sophie Adriansen signe ici un très bon roman jeunesse sur des questions malheureusement bien actuelles.

Habitués aux corps assis, sur les trottoirs, à même le sol, seuls ou accompagnés, nos yeux voient mais ne regardent pas.
Dans ce roman, Bastien a 8 ans quand sa famille décide d'aider une mère et ses deux filles. Ils l'hébergent et entreprennent des démarches pour régulariser sa situation. mais quand on est un enfant, se mettre à la place de l'autre pour accepter de partager sa maison, ses parents ou même ne serait-ce que son temps, n'est pas facile. Bastien y met même beaucoup de mauvaise volonté !!
Mais la réalité va vite le rattraper et sans qu'il s'en aperçoive, son regard va changer.

J'ai apprécié les chapitres courts qui rendent le récit rythmé et facile à lire.
Les images renvoyées sont fortes et le message est clair : il ne s'agit pas d'être un super héros, il suffit de vouloir faire le bien et de tendre une main...

Ce roman redonne de l'humanité, de la générosité et le sens du mot solidarité dans notre monde parfois bien trop froid et individualiste...

Un grand merci à NetGalley et aux Éditions Fleurus pour leur confiance...
Lien : https://lire-et-vous.fr/2020..
Commenter  J’apprécie          290
Bastien, neuf ans, mène une vie confortable dans un quartier aisé de Paris. Tous les jours en rentrant de l'école avec sa maman et sa petite soeur Capucine, le jeune garçon s'arrête à la boulangerie prendre son goûter.

Et tous les jours, il passe devant une mère et ses deux filles. Des réfugiés roumaines qui vivent dans la rue et font la manche. Si Capucine montre de l'empathie envers elles, Bastien reste indifférent quant à leur situation de précarité, éprouvant même du dégoût face à leur manque d'hygiène.

Un jour de pluie, Bastien n'en croît pas ses yeux lorsqu'il aperçoit sa mère rentrer à l'appartement avec cette famille de sans domicile fixe qu'elle a décidé d'aider. En colère du fait qu'elles envahissent son univers et bousculent ses habitudes, Bastien ne va faire aucun effort durant cette cohabitation. Mais, peu à peu, son regard et son attitude vont changer.

Après l'excellent et touchant Papa est en bas, Sophie Adriansen est de retour avec une nouvelle pépite jeunesse. Elle aborde avec talent un sujet fort et d'actualité. Elle se glisse avec une incroyable justesse dans la tête de cet enfant. On est face à ses réactions égoïstes, parfaitement normales de la part d'un jeune garçon qui n'a pas envie de partager sa famille avec d'autres personnes. Un récit qui fait la part belle à l'entraide sans pour autant tomber dans la caricature.

Un formidable roman jeunesse traité avec habileté et tact par Sophie Adriansen qui permet de sensibiliser les plus jeunes au sort des migrants. Un bel hymne à la tolérance et à la solidarité.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
Commenter  J’apprécie          60
Une famille aisée d'un quartier chic de Paris qui vient en aide à une famille en situation irrégulière à la rue, ça pourrait vite tourner au cliché dégoulinant de bons sentiments. Sauf que Sophie Adriansen aborde la question avec de jolies nuances qui évitent ce genre de facilité. Bastien n'est pas « accueillant ». Il se fiche de la situation de ces personnes et voit juste son train-train douillet perturbé par leur arrivée. Pour lui, elles sont un fardeau, une source de problèmes. du moins au début. Bien sûr son point de vue évolue. Certes difficilement mais la prise de conscience de la nécessité de leur venir en aide finit par être bien réelle. Là encore pourtant, Sophie Adriansen évite avec un douloureux réalisme l'écueil du « tout est bien qui finit bien ».

Une belle réflexion sur les risques que l'on choisit parfois de prendre pour venir en aide à des personnes que l'on ne connaît pas et sur la notion de solidarité, ce délit pouvant être puni par la loi française selon les circonstances. Au-delà se pose aussi la question des motivations qui poussent à rendre service aux autres. le point de vue de Bastien est très intéressant. Son regard d'enfant n'a rien d'innocent, il exprime un ressenti sans filtre, loin du politiquement correct. Comme le dit le titre il n'est pas un héros, juste un petit garçon dépassé par des événements dont il ne peut comprendre les enjeux et qui analyse les choses à hauteur de ses propres intérêts, avec un franc-parler qui le rend très attachant.
Un roman intelligent doublé d'une ode à la tolérance et au respect de la dignité humaine.

Lien : https://litterature-a-blog.b..
Commenter  J’apprécie          40
L'accueil des migrants à hauteur d'enfant, voici le thème de ce livre jeunesse. Bastien, 9 ans, est un petit garçon parisien privilégié : il part au ski et à la mer régulièrement. Il y a des personnes qui font la manche dans son quartier mais il n'y fait pas trop attention. Sa maman, en sortant de la boulangerie, donne sa monnaie à une famille de roumaines (une mère et ses deux filles) qui sont là depuis quelques jours. Alors quand Capucine, sa petite soeur, demande pourquoi sa famille ne les accueille pas, son père et lui-même se disent qu'ils ne peuvent pas "accueillir toute la misère du monde". Jusqu'à ce jour de forte pluie où la maman revient avec cette famille. Bastien et sa famille ne sont pas des héros car ils ont des à-priori qui font partie de l'imaginaire collectif mais petit à petit ils plongent dans le statut des réfugiés. Un livre court, qui se lit facilement mais très instructif et tellement vrai. J'ai apprécié que l'auteure soit au plus proche de ses personnages, en montrant leurs failles et leurs croyances. Cela les rend plus proches de nous. Enfin, elle aborde le délit de solidarité (que je ne connaissais pas) et elle explique à la fin, la genèse de ce roman avec au passage, la mise en lumière de la campagne de Marc Melki "Exils intra-muros, Et si c'était vous ?". Un livre à mettre dans toutes les mains. #Jenesuispasunhéros #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          40
En rentrant de l'école, Bastien, sa jeune soeur Capucine et sa maman passent toujours à la boulangerie. Mais depuis plusieurs semaines, une maman et ses deux filles font la manche devant. Capucine demande a ses parents pourquoi ils ne les accueillent pas chez eux. Quelques jours plus tard, il pleut à verse et la maman décide de venir en aide à cette famille. Elle les accueille et leur propose de dormir dans la chambre d'amis.
Bastien voit d'un mauvais yeux l'arrivée de cette maman et de ses deux filles. Il va devoir tout partager, même ses parents qui ne sont plus aussi attentif à lui.

Un roman jeunesse sur les thèmes des migrants, de l'acceptation de l'autre, de l'entraide et du partage. C'est bien écrit et ça se lit vite.
Commenter  J’apprécie          40
Je lis toujours avec grand plaisir Sophie Adriansen, j'ai donc sauté sur l'occasion de recevoir son dernier livre jeunesse avec la dernière opération Masse critique de chez Babélio... Et encore une fois, Sophie Adriansen a le talent de s'attaquer à un sujet difficile avec sa délicatesse de ton et sa dextérité habituelle. Bastien n'est pas un héros. Il ne souhaite pas recueillir chez lui la famille de réfugiés installée près de la boulangerie. On ne peut pas accueillir chez soi toute la misère du monde, se plaît-il à penser. Mais un jour que la pluie tombe avec force, sa mère entraîne la mère et ses deux filles pour les installer dans leur appartement. La chambre d'amis ne sert pas en ce moment. Bastien est furieux et ne fait rien pour être agréable, alors que sa petite soeur (qui en avait eu l'idée dès le départ) est folle de joie. le petit garçon ne veut rien changer à ses habitudes, ni partager ses parents, ni sa grand-mère, rien. Ils étaient si bien tous les quatre, avant l'arrivée des olives, comme il les appelle. Pourtant, il est assez subjugué par leur capacité d'émerveillement devant les nouveautés. On présente aux deux petites filles ce qui fait le quotidien de Bastien et de sa famille, le parc par exemple, et plus tard la mer, le restaurant. Pendant ce temps, sa mère se démène pour que la petite famille accueillie puisse bénéficier d'une meilleure situation. On court les associations, on recherche un interprète. Et les actions commencent à porter leurs fruits. La mère des fillettes trouve un travail. Les petites filles vont à l'école de Bastien et Capucine. Elles ont des nouvelles du pays. Sophie Adriansen ne tombe pas dans la facilité avec ce sujet et évite avec brio les poncifs. Elle prend le point de vue de Bastien avec beaucoup de finesse et de respect pour ses peurs, qui sont des peurs d'enfant, mais témoignent aussi de nos propres craintes d'adultes devant l'inconnu. Il n'est peut-être pas facile au jeune lecteur d'éprouver de l'empathie pour ce jeune garçon qui résiste au sentimentalisme et à l'attachement et qui pourrait paraître dur aux coeurs tendres, mais c'est un discours sans filtre qui nous est donné, preuve que la tolérance s'apprend. J'ai encore une fois beaucoup aimé !
Lien : https://leslecturesdantigone..
Commenter  J’apprécie          40
Bastien, un en fant de 10 ans au caractère impulsif vit avec ses parents et sa petite soeur dans un appartement. Tous les jours ils passent à la boulangerie devant laquelle se trouvent une mère roumaine et ses deux filles. La petite soeur de Bastien propose de les heberger mais les parents refusent dans un premier temps. Pourtant un jour pluvieux, la petite soeur et la mère de Bastien rentrent de la boulangerie avec la famille roumaine. Bastien ne supporte pas de partager sa maison et sa famille. Vat-il faire preuve de solidarité ?
Nous avons beaucoup aimé ce roman. Il est très addictif et intrigant. Les thèmes de la famille, du partage et de la générosité y sont présents. Il est assez facile à lire, la mise en page est claire et donne donc envie de le continuer.
Commenter  J’apprécie          20
L'avis d'Ophélie:
J'ai bien aimé cette histoire car elle m'a fait beaucoup réfléchir.

L'histoire est très intéressante. Bastien et sa famille vont héberger une famille sans domicile fixe, mais Bastien ne veut pas de ces personnes qui sont trop différentes. J'ai vraiment apprécié ce récit car il m'a fait beaucoup réfléchir à la façon dont on vit et de l'injustice de la vie. J'ai eu du mal à commencer le livre car il ne m'intéressait pas vraiment mais quand je me suis mis dedans, j'ai vraiment accroché. C'est Bastien qui raconte l'histoire et qui nous montre vraiment ses émotions et ses questions. J'ai pu être à sa hauteur d'enfant de 8/9 ans.

Les personnages sont vraiment très réalistes. Mon personnage préféré est la mère de la famille qui habitait dans la rue. Je l'ai trouvé courageuse, ça doit être difficile et humiliant de vivre cette situation.

Je n'ai pas spécialement aimé la couverture. J'ai trouvé juste dommage qu'elle ne reflète pas assez le côté triste et réel de l'histoire.

Un livre que j'ai bien apprécié. Je le conseille pour les enfants à partir de 8 ans et ceux qui veulent découvrir une historie qui commence mal et qui se termine ..... A vous de le découvrir !
Lien : http://mellysbook.kazeo.com/..
Commenter  J’apprécie          20
Critique d'Elodie :

Il s'agit de l'histoire d'une mère qui, sur le trajet du retour à son domicile, passe tous les jours avec ses deux enfants devant une boulangerie. Devant cette boulangerie se trouve une famille pauvre qui fait la mendicité. Un jour, la mère de famille va choisir de les accueillir chez elle. Elle se rend compte que cette famille est étrangère et ne parle pas français. La mère va tout faire pour leur permettre de s'intégrer au mieux dans la société française. Mais le fils de la famille n'est pas d'accord avec le choix de sa mère et n'apprécie pas de devoir tout partager avec eux, jusqu'à les supporter à l'école devant tous ses amis. C'est assez triste car Bastien, le fils de la famille, a un comportement particulièrement désagréable avec la famille. Peut-être changera-t-il d'avis ? Si vous voulez le savoir, lisez ce roman captivant.

Pour ma part, au départ, je pensais que j'aurais du mal à lire ce roman car il était épais mais finalement l'écriture était agréable, facile et très aérée.
J'ai apprécié l'écriture de cette auteur et j'ai donc souhaité lire un autre livre de sa plume : Papa est en bas. Je vous attend sur sa page pour découvrir mon avis sur ce livre.
En tout cas MERCI Sophie Adriansen pour ces bons moments de lecture!
Commenter  J’apprécie          10
Ce roman ne me tentait absolument pas. J'imaginais une histoire dégoulinante de bons sentiments et conclut par une morale évidente. Mais bon, pas le choix, je devais le lire. Et... j'ai eu tord. D'avoir eu ces préjugés, pas de l'avoir lu !

Le personnage principal et narrateur est d'une sincérité incroyable. Il est crédible dans ses réflexions, dans son évolution, ses contradictions et dans son regard sur le monde (alors que je reproche souvent aux romans jeunesse ayant un narrateur enfant d'entendre trop la voix de l'adulte derrière celle de l'enfant). le message passe en douceur, subtilement. Un beau texte !
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (177) Voir plus



Quiz Voir plus

max et les poissons

de quelle couleur est le poisson ?

doré avec de l'argenté
rouge avec un peu de jaune
argenté

5 questions
30 lecteurs ont répondu
Thème : Max et les poissons de Sophie AdriansenCréer un quiz sur ce livre

{* *}