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3,13

sur 280 notes
Avec son écriture fine et énergique, Milena AGUS nous conte l’histoire d’une famille Sarde, composée d’êtres un peu barrés, enfermés dans des vies désespérantes.
Parmi eux, la narratrice, une jeune fille, qui s’interroge sans cesse sur l’existence de Dieu et se réfugie dans une relation sadomasochiste avec un homme marié. Du sexe mais peu d’amour.
La mère qui vit dans sa bulle, le père, qui, tout en aidant les malheureux, passe à côté des malheurs de sa propre famille et la tante toujours en mal d’amour.
Les personnages sont attachants, souvent perdus, en dehors de la vraie vie et les histoires de chacun se mêlent et s’entremêlent.
Avec un pincée d'émotion, un zeste de dureté, une dose de sexe, et un brin d’espoir, ce petit livre est sombre et troublant.
C'était le premier roman de cette auteure, assez réussi, mais j’ai préféré « Mal de pierres ».
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C'est qu'il a certainement abusé des livres de Milena Agus
.
L'auteur a en effet trouvé une recette savoureuse, légère et pétillante pour concocter des romans pleins de féminité, de magie et de poésie. On retrouve dans chacun de ses livres des ingrédients récurrents.
[...]
Si partir d'une recette et la décliner à l'infini peut réjouir les fans de la première heure, enthousiastes à l'idée de se plonger dans le dernier Milena Agus, l'effet de déjà-vu d'un livre à l'autre peut lasser. Entre La Comtesse de Ricotta et Quand le requin dort, les personnalités des protagonistes sont trop proches pour susciter la surprise et l'envie de gratter le vernis de ces personnages baroques. Ce qui tombe plutôt bien si on considère que l'histoire prime sur la consistance psychologique des personnages.
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On notera au passage une particularité assez étonnante dans les livres de Milena Agus : l'érotisme y pénètre toujours de façon fracassante, comme par effraction, s'impose sans subtilité et prend parfois une tournure dérangeante. Campées au milieu des drames familiaux et des ruptures amoureuses, ces scènes, décrites avec un vocabulaire cru, créent des ruptures avec le reste du livre.
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Quand le requin dort est un bon livre, à conseiller pour découvrir l'univers poétique teinté de tristesse de Milena Agus. Dommage que l'auteur use jusqu'à la corde un filon certes sympathique mais qui ne mérite pas un traitement aussi récurrent.
Lien : http://litteratureetchocolat..
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Voilà le troisième roman de Milena Agus que je lis et une fois de plus je me suis laissée prendre au jeu de l'auteure qui sait raconter des choses graves avec un ton badin comme personne d'autre ne sait le faire. Si bien que ces vies défaites, voire malheureuses, qui nous sont ici racontées, ces vies qui sont celle de la narratrice elle-même mais aussi celle de sa mère qui se suicide, celle de son père qui choisit l'exil pour se réaliser, celle de sa tante qui fait fuir les hommes, celle de son frère qui a trouvé refuge dans la musique, ne semblent pas si malheureuses que ça. Parce que Milena Agus fait en sorte de dédramatiser, de relativiser tout ce qui arrive à la narratrice directement ou par la force des choses, quand certains événements impliquent les gens de son entourage.

Une fois de plus, l'action se situe en Sardaigne. Une fois de plus, tous les personnages ont quelque chose de fêlé en eux. Une fois de plus, il est question de la difficulté d'aimer. Et une fois de plus, le requin qui sommeille en chacun des personnages finira par s'éveiller. À son heure.

Un roman réussi, une fois de plus. Jamais lourd malgré les relations étranges qui unissent les personnages entre eux, malgré toutes ces failles en eux qu'on ne pourra jamais colmater. Parce que, tout simplement, c'est Milena Agus qui l'a écrit et que, décidément, elle ne fait pas les choses comme tout le monde.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Ce n'est pas de la névrose, ce n'est pas de la psychose mais du malsain on tient ici une sacrée dose, macérée dans un coulis religioso-machiste.
Le journal de ces vies à la petite semaine s'écrit en caractères de naïveté.
On en voudrait presque plus à ces victimes qu'à ces adeptes masculins du self service de cerveau humain emballé dans de la chair fraîche, jugée assez appétissante pour la rendre davantage abêtissante. Parce que ça semble trop bête de subir à répétition parce qu'on est femme.
Et ça fait mal de vivre au jour le jour cet enfermement dans l'aquarium au requin hypnotique. Bien qu'on soit loin du silence de la mère, que la parole se libère continuellement, rien ne permet de tenir la tête hors de l'eau.
Intemporel ce livre donne trop de réalisme pour qu'en Sardaigne on se baigne.

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"Quand le requin dort" est ma première lecture de Milena Agus et c'est aussi son premier roman alors je vais lui donner des circonstances atténuantes pour son manque d'intérêt car j'ai trouvé ce livre très mauvais.
La narratrice est la fille d'une famille sarde, les Sevilla-Mendoza dont chaque membre peine à vivre. J'ai l'impression que Milena Angus veut parler d'amour à travers des personnes qui ne savent pas aimer mais elle s'y prend très mal.
Le père abandonne sa famille, la mère se suicide, la tante collectionne les échecs amoureux... et surtout la narratrice vit une expérience sadomasochiste dont les descriptions sont assez écoeurantes. Je ne comprends pas pourquoi elle insiste sur la description de scènes de torture et d'humiliation. Aucune sensualité dans tout ça comme c'est indiqué sur la quatrième de couverture, rien que de la violence gratuite et je n'aime pas ça.
Et puis cette référence permanente à Dieu qui est génial ou qui n'existe pas est très agaçante.
Je trouve que rien ne fonctionne dans ce roman et que sa construction est bancale. Sous couvert d'originalité, Milena Agus raconte n'importe quoi dans une grande confusion.
J'ai réussi à lire ce roman jusqu'au bout parce qu'il est court, espérant un rebondissement sur la métaphore du requin qui emprisonne l'existence et la narratrice qui veut se faufiler entre ses dents quand il dort pour découvrir que le monde est beau. Espoir déçu car ce livre ne renvoie que de la laideur.


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Quand le requin dort : on peut échapper aux dangers de l'existence, et si en plus Dieu vous protège, cela évite de s'en remettre aux nombreuses superstitions !
Dans une famille sarde, extravagante, " deshinibée " sur le plan sexuel et lexical, une "ado" en vespa ( qui vit en autres en secret une relation "sadomaso" avec un homme marié ) raconte la vie pittoresque de ses proches !
Une mère qui s'adonne à la peinture, qui collectionne les cartes postales et qui cultive les fleurs de sa terrasse ( transformée en jardin ).
Un père absent, parti aider les malheureux au bout du monde !
Un frère, confiné avec son piano et la musique classique au point qu'il n'interesse pas les filles !
et, une tante maternelle, sensuelle aux formes généreuses qui n'arrive pas à garder ses amants ( mais qui va, au décès de sa soeur, s'occuper de la "tribu" avec l'aide de la grand mère omniprésente ) .
Ce roman est attachant, d'un réalisme noir mais en même temps poétique et tendre !
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J'ai découvert Milena Agus avec "mal de pierres" qui avait été une très bonne surprise. J'ai ensuite été totalement emballée par ma deuxième rencontre avec cet auteur en lisant "battements d'ailes". En choisissant "Quand le requin dort" je m'attendais à renouer avec ces deux premières impressions de lecture. Mais voila, le charme n'a finalement pas opéré cette fois-ci. Je ne sais pas si cela s'explique par le fait que ce roman est le premier de l'auteur. Toujours est-il que si j'ai bien retrouvé les personnages hauts en couleur et légèrement barrés chers à Milena Agus, j'ai trouvé que les excentricités de cette famille tombaient à plat. le personnage qui raconte l'histoire, la fille de la famille, qui se noie dans une relation sado-masochiste avec un homme marié m'a terriblement agacée. A l'inverse, les personnages de la mère et du frère qui me semblaient être les plus intéressants ne se déploient pas vraiment au fil de l'histoire. Quant à l'histoire justement, j'ai trouvé qu'elle tournait en rond et qu'elle n'avait pas grand intérêt
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" Mentre dorme il pescecane ".

La première séduction de ce court roman tient dans les couleurs d'une Méditerranée splendide où les parfums rencontrés le long des sentiers se reconnaissent un à un, dernières traces d'un paysage primordial de notre monde.
C'est l'histoire d'une famille sarde de Cagliari dont la présence remonte au "paléolithique supérieur" !
Et là, ce n'est plus idyllique: le sentiment du tragique domine avec ses luttes intérieures et ses frustrations.
La soif d'amour est le puissant moteur de chacun, même dans les jeux pervers qui conduisent à la souffrance du corps pourtant moins douloureuse que la souffrance du coeur
Car la narratrice, la fille, adolescente (si je ne me trompe) aime un homme marié aux goûts pervers.

Dans ce roman, on parle beaucoup d'amour, mais aussi librement de sexe.et de Dieu. Ah! Dieu ! un indécis qui n'apporte pas de réponse, qui agit avec avec une logique accablante".

Le bien et le mal, se croisent dans les diverses histoires développées en de brefs paragraphes riches de détails et d'actions.

Alors, si le requin s'endort et si l'on a de la chance, on pourra s'en sortir.



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J'ai beaucoup apprécié la façon d'écrire de Milena Agus dont j'avais déjà aimé; Mal de pierres.. C'est un livre mince pour une histoire familiale lourde , violente , avec des évocations audacieuses, scandaleuses, choquantes et d'autres plus douces, apaisées, légères selon les personnages évoqués. Les chapitres sont courts, les phrases efficaces. Ni digressions, ni romantisme, ni amertume, ni moralisme, L'essentiel, uniquement:: les tâtonnements, les errances et les chocs reçus sur le chemin de la vie rêvée, celle de l'amour authentique et stable, enfin !
(...)
Lien : http://liratouva2.blogspot.c..
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Petite musique de Milena Agus, un court texte charmant, débordant d'amour.

Pourquoi les femmes cherchent-elles tant l'amour des hommes qui, eux, jouent de la musique, naviguent en mer, font la guerre ou partent explorer le vaste monde.

L'amour sous toutes ses formes : conjugal pour la grand mère, volage pour la tante, maternel ou même sado-masochiste (très dérangeant puisque qu'il s'agit d'une très jeune fille.

Amour borderline. Qu'est-ce qui a tant désespéré la mère? Les infidélités de son mari? la découverte des amours de sa fille, l'impossibilité de vivre un nouvel amour?

Toutefois je n'aurais pas dû lire ce livre à la suite du Mal de Pierres que j'avais beaucoup aimé mais qui lui ressemble trop.
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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