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3,75

sur 10124 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'avais commencé à lire ce roman quand j'étais ado mais je n'avais jamais dépassé le troisième ou quatrième chapitre. Pourquoi n'avoir jamais été plus loin ? Aucune idée. Ou si, peut-être ai-je préféré les sirènes du cycle de Dune ou celui de Fondation ou la saga du Seigneur des Anneaux... Des mondes biens différents de la Sologne.

Alors, ce livre est un bon roman. Autant j'ai aimé les deux premières parties autant la troisième m'a moins plu.
Dans les deux premières parties, on a des événements plus optimistes. Il y a une quête, une envie de découvertes. Une renaissance aussi du narrateur grâce au grand Meaulnes. C'est aussi l'âgé adolescent où les personnages pensent que rien n'est impossible malgré des difficultés. Et puis cette description de la fête du mariage ! Je me croyais vraiment dans un songe, quelque chose de merveilleux, irréel !
Quant à la troisième partie... on revient dans en dure réalité, mélancolique, une entrée dans le monde adulte. Et un retour à la case départ pour le narrateur : à nouveau seul... On s'attend évidemment à cet état d'esprit dans les premiers pages de ce livre. Mais quelques longueurs font que le récit devient plus lourd. Cela ne gâche pas la lecture globale.
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Un jeune garçon de 17 ans, issu d'une famille aisée, Augustin Meaulnes, arrive un jour en pension au cours supérieur de Saint-Agathe, où il loge avec le fils de l'instituteur François Seurel, le narrateur, de deux ans son cadet. Très vite sa personnalité, son âge et sa taille le font appelé par tous ses camarades “le grand Meaulnes”. D'un tempérament aventurier, Augustin disparaît un jour, il revient quelques temps plus tard fatigué et changé: il a fait la découverte par hasard, d'un domaine mystérieux, où s'est déroulé une fête merveilleuse lors de laquelle il est tombé amoureux d'une très belle demoiselle, Yvonne de Gallais. Il n'aura de cesse de retrouver cette personne et tout le charme qui l'entoura lors de cette fameuse fête.
Cette histoire d'amitiés et d'amoures solognotes peut sembler banale, mais elle regorge de poésie, de sensibilité et est servie par un style finement ciselé. Véritable féerie sur les belles illusions adolescentes, sur cet idéalisme intransigeant prêt à tout sacrifier à ses chimères, ce roman est aussi une jolie réflexion sur le temps qui passe et qui blesse.
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J'hésitais à le sortir de ma bibliothèque. Je n'avais pas trop d'enthousiasme à le faire mais je m'y suis forcée. C'est qu'il me fallait commencer à lire ces romans qui font partis de mon challenge ABC dont le but est, tout de même, de découvrir le plus d'auteurs possibles; ceux qu'on ne connait pas et qu'on n'aurait pas approchés si on ne s'y était pas engagé. Ainsi, je me suis sentie obligée de lire le Grand Meaulnes d'Alain Fournier et, contre toute attente, je n'ai point de regret à partager parce que je l'ai beaucoup aimé, beaucoup apprécié.

A la fois triste et rafraîchissant, ce roman nous invite à découvrir une vie qu'on ne connait plus - pour la majorité en tout cas. C'est la France à la fin des années 1800, la ruralité, la campagne qui, douce et apaisante, charme par son authenticité, sa fraîcheur et son calme. C'est des jeunes adolescents qui courent après l'aventure, des jeunes hommes fougueux et amoureux qui espèrent retrouver le charme qu'ils ont rencontré par un hasard heureux. Il y a une force tranquille dans ce roman; une beauté, une sérénité; quelque chose de bien jolie; une poésie d'une belle musicalité. Il y a, aussi, de la mélancolie, une tristesse qui se pose lentement, doucement. On est triste à la fin, triste de voir des personnages gâcher le bonheur qu'ils attendaient et espéraient tant. Mais cette tristesse n'est pas de celle qui déprime. Elle nous fait seulement dire - elle me le fait dire en tout cas - qu'il s'agit là d'une belle histoire, d'un beau roman, bien écrit, bien raconté; un roman qu'on prend plaisir à conseiller pour sa beauté si épurée.

Lien : http://mezelamin.blogspot.fr..
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Le Grand Meaulnes est un roman où le merveilleux se mêle à la réalité. Alain-Fournier parsème son histoire de souvenirs personnels (parents instituteurs, village de Sologne, jeune fille aimée passionnément puis perdue) tout en faisant la part belle au mystère et à l'imaginaire.

C'est un jeune homme de 15 ans, François Seurel, qui joue le rôle de narrateur. C'est par son biais que nous allons rencontrer Augustin Meaulnes, 17 ans, qui vit en pension dans sa famille et s'impose rapidement comme son modèle.
Lors d'un fugue, Augustin se perd dans la campagne. Son errance le mène aux célébrations d'une noce où il rencontre une très belle jeune fille, Yvonne de Galais, la soeur du futur marié. Mais la soirée est écourtée car Valentine, la fiancée, refuse finalement de le mariage.
De retour chez François, Augustin n'a plus qu'une idée en tête: retrouver le domaine mystérieux et la jeune fille dont il est tombé amoureux.
Je ne vous dévoile pas la suite, mais elle est assez inattendue... et la fin un peu frustrante!

Meaulnes est un héros solitaire, libre et sans peur. C'est un romantique qui vibre pour un amour utopique. Un idéaliste empreint de fierté et de loyauté (enfin, envers ses amis parce qu'il se comporte comme un mufle avec ses amours!). Il vit d'aventures et de rêves et ne pense qu'à son pays perdu, magnifique car on ne l'atteint jamais. D'ailleurs, lorsqu'il est confronté à la réalité (en retrouvant Yvonne notamment), cet éternel enfant s'empresse de la fuir.

Ce livre est très bien écrit et fait partie des classiques de la littérature française. Pourtant j'ai eu du mal à entrer dans cette histoire qui, malgré ses nombreuses péripéties, reste très descriptive. Je fais partie des rares lectrices que le style soigné et suranné d'Alain-Fournier n'a pas emportée.

Ce livre a été adapté au cinéma.

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La magie de l'enfance s'estompe pour laisser place à la brutalité de la vie.
Le Grand Meaulnes est une allégorie de ce sentiment terrible qui nous saisi lorsque nos souvenirs à jamais perdus remontent à la surface.
Un chef d'oeuvre qui rend d'autant plus tragique la disparition de son auteur quelques mois après sa publication, dans les tranchées de la Première Guerre Mondiale.
Nous ne lirons jamais les autres.
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En relisant le roman, je suis rendue compte que j'avais presque tout oublié de l'histoire du Grand Meaulnes en dehors de la mystérieuse fête (qui tient un place essentielle dans le récit, mais quand même...).J'ai beaucoup aimé la plume délicate d'Alain-Fournier qui évoque avec beaucoup de justesse et de nostalgie l'adolescence, comme la période idéalisée des amitiés, des premiers émois amoureux, de la quête d'absolus, etc.Je suis heureuse d'avoir relu ce très beau roman qui m'avait laissée assez indifférente au collège...
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J'ai relu ce roman, qui est considéré comme un des chefs d'oeuvre du XXème siècle (plus spécialement du début de ce siècle). L'intrigue est bien connue: François, élève dans un village de Sologne, narre les aventures complexes qui relient deux couples: Meaulnes (son grand ami) âgé de 17 ans, Yvonne de Galais, son frère Frantz et Valentine. Tout commence par une escapade extraordinaire du personnage principal qui, par hasard, arrive dans un domaine inconnu où se déroule une fête étrange; elle est organisée à l'honneur de Frantz et sa fiancée (Valentine) qui vont se marier. Finalement le mariage n'a pas lieu. Frantz, qui est un garçon très fantasque et choyé, disparait après avoir fait promettre à Meaulnes de l'aider à retrouver sa fiancée. Le jeune héros, revenu dans son village, n'a de cesse de retrouver Yvonne dont il est tombé amoureux. Après de longues recherches, le domaine mystérieux est localisé et Meaulnes finit par épouser Yvonne.

Ma première lecture du roman avait sans doute eu lieu trop tôt, ou trop tard. En tout cas, l'histoire m'avait irrité: trop d'invraisemblances dans l'aventure, trop d'incohérences chez Meaulnes, trop de complaisance pour l'étrange et le mystérieux (qui faisait contraste avec le caractère réaliste des villageois).
Lors de cette relecture, j'ai retrouvé parfois cette sensation d'agacement. Mais ce n'est pas mon impression dominante. En fait, c'est surtout le début du roman qui m'a semblé extraordinaire. L'épisode quasi-onirique de la "fête étrange" constitue le centre de gravité du récit: pendant ce court laps de temps, les enfants sont maîtres du domaine mystérieux; et le coup de foudre romantique du grand Meaulnes pour Y. de Galais a un côté fascinant. Ensuite, j'ai bien aimé l'enquête pour retrouver le domaine où a eu lieu la fête mystérieuse. J'ai aussi trouvé remarquable le personnage du héros, passionné et aventureux, mais opaque, plein de contradictions. Par contre, la seconde moitié du livre m'a moins séduit; il y a d'ailleurs quelques longueurs, à mon avis. Et surtout je n'ai pas vraiment apprécié l'imbroglio impliquant directement la personne de Valentine; j'avais préféré la séquence initiale où elle était encore désignée comme "la fiancée de Frantz", tout simplement (son anonymat et sa non-venue à la fête étrange ajoutait encore au mystère).
Par ailleurs, j'ai bien retrouvé le contraste entre les aspects réalistes du roman - certains passages évoquent presque "La guerre des boutons" - et les éléments romantiques et mystérieux qui font tout le charme (un peu désuet) du récit. J'ai découvert la composante autobiographique de cette fiction, dont je n'avais pas eu conscience lors de ma première lecture. J'ai aussi apprécié à sa juste valeur le style d'Alain-Fournier. Au final je suis satisfait d'avoir retrouvé le grand Meaulnes, des décennies après en avoir fait la connaissance.
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Il m'aura donc fallu attendre de devenir un homme, de revenir une troisième fois sur les terres sillonnées par les lignes de ce roman de l'enfance pour, peut-être, enfin le comprendre. Ce grand Meaulnes qui, jeune, me jeta par deux fois dans la plus complète perplexité m'apparaît aujourd'hui plus qu'un roman d'aventure, plus qu'un roman onirique : le roman du rêve d'aventure que nourrit tout jeune homme. Cette histoire me semble, même métaphoriquement, plus qu'une autobiographie : celle de l'auteur et de son double, de son frère d'âme, de celui qu'il rêva être, enfant. le drame, que je lis finalement, c'est celui de cet homme, et avec lui de chacun, qui doit apprendre à renoncer. Meaulnes c'est François !
Le grand livre de Fournier c'est celui que tous les jeunes gens s'écrivent : ce roman dont nous sommes, enfants, le héros ; ce personnage qui nous porte et nous entraîne, nous donne des ailes et nous élève tant que la vie peut encore être imaginée... jusqu'à ce que viennent les années et, avec elles, leur lot de gravité, de déceptions, de trahisons, d'échecs, d'erreurs, de choix obligatoires, ces apprentissages douloureux du renoncement, par lequel nous allons domestiquer notre "âme-frère" libre.
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Ce livre est pour moi avant toute chose un voyage vers un lieu inconnu mais paradisiaque et merveilleux. C'est une métaphore concernant la recherche du bonheur absolu. le personnage d'Augustin Meaulnes se perd une nuit lors d'une fugue et se retrouve embarque dans une fête somptueuse ou il rencontre une jeune fille merveilleuse dont il tombe éperdument amoureux.
Dès lors il n'a de cesse de vouloir retrouver ce lieu et surtout la jeune fille.
Il recherche donc cet oasis de bonheur de manière compulsive et maniaque.
Et lorsqu'il retrouve enfin ce qu'il cherche avec tant d'avidité, l'auteur nous prouve que c'est avant tout la recherche du bonheur qui est jouissive et non le fait de l'obtenir.
On se retrouve plongé dans la France profonde et classique de la fin des années 1890. L'école stricte et autoritaire y est dépeinte avec beaucoup de charme et de réalisme.
La fin du roman est assez noire et nous laisse encore une fois entrevoir cette recherche de bonheur absolu.
Un grand classique de la littérature qui nous pousse à réfléchir.
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Augustin Meaulnes est un jeune homme mystérieux. C'est ainsi que l'on pourrait le qualifier. C'est aussi le camarade de classe de François Seurel, narrateur de l'histoire. Un soir, Meaulnes découvre un château qui se livre à des festivités à l'occasion des noces de Frantz de Galais. Il fait alors la connaissance d'Yvonne, la soeur du marié et tombe sous son charme. La fête est alors interrompue par la fuite de la mariée, et le grand Meaulnes doit retrouver sa vie d'écolier après avoir promis à Frantz qu'il retrouverait sa fiancée.

Le grand Meaulnes a ses aventures, ses longueurs - car des longueurs il y en a malgré de très jolies descriptions- et ses mystères. Qui est réellement le personnage principal? D'où lui vient ce charisme si fascinant aux yeux de François? Sa soif d'aventures peut-elle être un danger, au risque de perdre ceux qu'il aime? Lorsque j'ai refermé ce livre, toutes ces questions trottaient dans ma tête sans trouver d'explication.
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Quand Meaulnes arrive chez les Seurel c'est pour :

entrer en pension
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