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sur 10128 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Découvrir un classique de la littérature en fouillant la bibliothèque de mon fils, voilà ce que je viens de faire en dévorant le Grand Meaulnes. Quelle poésie, quelle passion, quelle histoire en ces quelques pages regroupées.

François Seurel est le narrateur de l'histoire tragique d'Augustin, Yvonne, Valentine et Frantz. Il est le témoin et l'acteur de cette fin du XIXème siècle où notre pays allait entrer dans la modernité et ce faisant tourner le dos à une histoire où le temps savait être pris comme il est et non comme on voudrait qu'il fût.

Histoires d'amour tragiques entrecroisées. Serments de fidélité et d'amitié que le sort s'amusera à transformer en serment mortel.

Une écriture classique qui parvient à rendre vivants des souvenirs que je ne peux avoir vécu et qui pourtant doivent être inscrits dans un patrimoine génétique commun tant ils me parurent si réels, si proches et si familiers.

Au XIXème entre 17 et 20 ans on ne sait plus quand se termine l'enfance et quand commence l'âge adulte. Aujourd'hui à voir notre jeunesse si brutalement projetée dans un monde qui n'est pas de son âge, on se raccroche à ces histoires… faire en sorte de les partager….
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Ce livre de jeunesse m'avait laissé un goût de mystère et de magie que j'ai ravivé par une seconde lecture.
Roman d'apprentissage s'il en est, le Grand Meaulnes reste emblématique d'un temps où l'amour ne semble pas impossible - avant d'apprendre à passer à celui des responsabilités d'adulte.
Voir plus sur anne.vacquant.free.fr/av/
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J'ai apprécié le Grand Meaulnes.

Parce qu'il a le goût et l'odeur des lectures de mon enfance, celles où on prenait le temps de s'imprégner des mots, de rechercher le terme désuet, de sentir le livre. Nul besoin n'est ici de faire à nouveau la critique complète de l'oeuvre. Ca fait du bien parfois, lorsqu'on aime les écrits violents et agressifs, ceux qui nous percutent et nous tordent; de prendre le temps de lire une oeuvre magistrale qui fait la part belle à une vie moins batailleuse, plus fine.

J'ai apprécié de me plonger dans cette aventure parce que j'en entends parler depuis tant d'années sans jamais y avoir mis le nez qu'elle en était presque devenu une légende à mes yeux. Un de ces livres dont on se dit qu'un jour, peut être on ... puis on oublie pour plus de nouveauté. Par facilité des sujets qu'on aime.

C'est beau. C'est simple. Ça vaut le coup.
Et j'en reviens avec un sourire flottant, léger, même si le sujet était parfois un peu gros, même si la tristesse était parfois un peu lourde.

J'ai aimé. Et c'est tout.
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Du Grand Meaulnes, je n'avais gardé qu'une vague impression d'un mystère féerique ou d'une féerie mystérieuse, un peu mélancolique. Alors, je l'ai relu et je ne chanterai pas avec Henri Tachan "Mais j'ai bien trop lu /De livres pour les grands /Ah!Dieu, que je suis déçu /Par mes livres d'enfant ! "
Non, ce n'est pas un "livre d'enfant" et je ne suis pas déçue par cette lecture toujours aussi captivante. Mais la légèreté de mon souvenir cède à un climat d'inquiétude, au tourment de la culpabilité, aux renoncements. En somme, une lecture de "grand" ?
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On n'est pas complet quand on n'est pas mort, écrivait Boris Vian dans l'herbe rouge. Alain Fournier s'est trouvé tout complet d'un coup en 1914 près de Verdun. A 28 ans, il avait eu juste le temps de produire le Grand Meaulnes qui, lit-on, rata d'un cheveu le Goncourt.

Il y raconte, sous la plume de François Seurel, l'histoire d'Augustin Meaulnes qui arrive à l'école de Sainte-Agathe comme interne, et leur amitié. Meaulnes n'a de cesse de retrouver la belle Yvonne de Galais croisée dans un domaine mystérieux un jour qu'il s'était perdu. Il y rencontre également le frère d'Yvonne, Frantz, lui-même éperdu d'amour pour Maud, et un étrange bohémien.

Le grand Meaulnes traîne un charme un peu daté auquel on se laisse prendre comme à la beauté tranquille de vignes sur une treille. Je parle de vignes sur une treille, mais vous concernant vous pouvez, en commentaire, la remplacer pour symboliser le charme un peu daté par ce qui vous convient, cette critique étant aussi un peu la votre : orgue de barbarie, balançoire, péniche aux écluses d'un canal, gramophone, pantalon pattes d'eph, On se reverra chanté par Jaïro...

A la suite des grands romantiques, il (je parle là de Fournier, non plus de Jaïro !), nous présente, avec des phrases joliment tournées comme Chateaubriand, des héros malheureux comme le jeune Werther. Tiens, par exemple : """Ce qui me plaît en vous, je ne puis savoir pourquoi, ce sont mes souvenirs...""", ou """Il me vient cette pensée affreuse que j'ai renoncé au paradis et que je suis en train de piétiner aux portes de l'enfer.""". Hein oui que c'est joli ? Hein oui ?

Pour conclure, il faut que je vous dise que le personnage d'Yvonne de Galais lui fut inspiré par une belle jeune femme qu'il croisa, Yvonne de Quiévrecourt, mais qui lui échappa et qu'il retrouva mariée. Ça je trouve que c'est très beau et digne des grands romantiques. Qu'est ce qu'il foutait donc à la guerre, celui là ? Quelle vacherie !
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Le Grand Meaulne, c'est l'histoire de la fin de l'enfance ; l'achèvement des rêves et des aventures pour la dureté et les épreuves de la vie d'adulte. Avec François et Augustin nous partons sur les sentiers d'un village du XIXe siècle vivre les jeux et les tourments des enfants de cette époque. Nous les regarderons évoluer durant leurs dernières années d'école pour les voir entrer doucement dans la vie d'adulte. le Grand Meaulnes raconte une histoire d'amitié, une histoire d'amour et d'aventure.

J'ai vraiment aimé me plonger dans cette histoire. J'ai adoré cette atmosphère un peu surannée d'une campagne rurale au XIXe. Mais surtout j'ai apprécié cette ambiance un brun onirique. Pendant un long moment, le récit flotte entre rêve et réalité. On se laisse porter par l'imagination de ces deux ados, retrouvant le goût des histoires de l'enfance. L'aventure d'Augustin durant cette journée où il sèche les cours a un petit goût de mystère. Une aventure, presque qu'un mirage enchanté. L'écriture nous transporte.

Puis le merveilleux laisse place à une histoire plus sombre. le roman prend une autre allure, d'un conte nous avançons vers un roman initiatique. le tragique s'installe (je ne m'attendais pas à cet aspect). Franchement, j'ai été captivée par ce roman, par l'histoire proposée et la manière dont le récit est mené.

J'ai également beaucoup aimé cette plongée dans la vie rurale du XIXe siècle. Les descriptions m'ont permis de voyager dans le quotidien d'un petit village avec ses métiers disparus, ses trajets en carriole et le spectacle merveilleux et occasionnel d'une troupe de cirque d'époque. J'ai adoré également aller à l'école avec François et Augustin et participer aux fêtes d'alors.

Au-delà de l'histoire, j'ai trouvé les personnages intéressants, complexes. J'ai particulièrement aimé le personnage de François, celui qui évolue le plus et celui dont j'ai pu me sentir la plus proche car plus raisonnable. François, c'est le timide et l'ami fidèle. le grand, le mystérieux Meaulnes était un peu trop dramatique pour moi. Mais sans Meaulnes, l'aventurier toujours en quête, il n'y aurait pas d'histoire…

Pour conclure ?
Une très belle lecture, fantasmagorique, bien écrite pour le plaisir de retrouver les joies de l'enfance, de vivre une aventure, de rencontrer le grand amour avant de retrouver la réalité et la raison de l'âge adulte.
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J'avais gardé du collège un souvenir très vague de ce roman. Je me souvenais qu'il était question d'une grande maison dans la campagne, et que le narrateur allait finir par y habiter. Je me rappelais surtout l'ennui que m'avait procuré cette lecture imposée, et la seconde partie du livre qui ne m'avait laissé en mémoire qu'un vide intersidéral. Mais à force d'entendre et de lire de bonnes critiques sur cette oeuvre, je me suis décidé, près de quarante ans après, à reprendre la lecture du Grand Meaulnes.
Quel bien m'en a pris ! Je me suis surpris à réveiller quelques souvenirs, impressions, que je croyais à jamais éteints. Les rivalités entre Meaulnes et les autres écoliers, la fameuse fête au Domaine, François Seurel qui devient instituteur, le dénouement tragique. En revanche, j'avais complètement occulté les intrigues amoureuses et le côté admirable de l'épilogue, cette promesse tenue après tant de souffrance.
Je ne me suis pas ennuyé une seconde. L'ambiance de l'époque est si bien rendue, les personnages tellement réalistes, attachants, et l'intrigue, pour ne rien gâcher, très bien bâtie.
Comme quoi, rien n'est perdu ! On peut changer d'avis, même après quarante ans…
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Malheureusement je ne me souviens pas bien de l'histoire de ce roman si ce n'est l'impression qu'il m'a donné : je l'ai lu comme un long voyage onirique d'un jeune homme qui fait ses premières découvertes. Une sorte de magie nous transporte au coeur d'une fête donnée dans un lieu féerique, un château. C'est beau, c'est étrange et poétique...l'esprit de cet enfant qui vagabonde et qui, d'ailleurs, ne retrouvera ni son château, ni sa princesse. Je pense que l'auteur a voulu, à sa façon, rendre hommage en l'enfant qui veille en chacun de nous et qui nous porte vers les rêves. Sauf que pour ma part, je sais aussi que les gamins peuvent être cruels entre eux...à méditer.
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Lu à seize ans, et conquis. le sentiment amoureux de l'auteur, à cet âge, se fait bigrement contagieux. L'atmosphère de ce livre, sa teinte mélancolique, restent extraordinairement présentes, fortes, dans le souvenir, même très longtemps après. J'ignore ce qu'il en serait d'une relecture à l'âge adulte. En projet...
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Quand Augustin Meaulnes arrive en pension chez les Seurel, il vit les dernières heures de son adolescence. Une escapade qui vire à la fugue, et le voilà au milieu d'une fête étrange, organisée pour une jeune romantique qui veut présenter sa fiancée au monde. Mais la fête tourne court. de retour au pensionnat, Meaulnes garde la nostalgie de cette nuit enchantée et le doux souvenir d'Yvonne. Il veut retrouver le château magnifique où s'est tenue cette fête curieuse et magique. Meaulnes passera sa vie à chercher, sans jamais se résoudre à se contenter de ce qui lui est offert.

Très beau roman d'apprentissage, touchant et grave. Certaines scènes de la fête, les farandoles et l'euphorie débridée m'ont fait penser aux tableaux de Brueghel, l'innocence en plus. Je recommande ce texte aux adolescents. C'est très joli et le style de l'auteur est délicieux.
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Le Grand Meaulnes, d'Alain-Fournier

Quand Meaulnes arrive chez les Seurel c'est pour :

entrer en pension
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