Le Grand Meaulnes est un roman où le merveilleux se mêle à la réalité.
Alain-Fournier parsème son histoire de souvenirs personnels (parents instituteurs, village de Sologne, jeune fille aimée passionnément puis perdue) tout en faisant la part belle au mystère et à l'imaginaire.
C'est un jeune homme de 15 ans, François Seurel, qui joue le rôle de narrateur. C'est par son biais que nous allons rencontrer Augustin Meaulnes, 17 ans, qui vit en pension dans sa famille et s'impose rapidement comme son modèle.
Lors d'un fugue, Augustin se perd dans la campagne. Son errance le mène aux célébrations d'une noce où il rencontre une très belle jeune fille, Yvonne de Galais, la soeur du futur marié. Mais la soirée est écourtée car Valentine, la fiancée, refuse finalement de le mariage.
De retour chez François, Augustin n'a plus qu'une idée en tête: retrouver le domaine mystérieux et la jeune fille dont il est tombé amoureux.
Je ne vous dévoile pas la suite, mais elle est assez inattendue... et la fin un peu frustrante!
Meaulnes est un héros solitaire, libre et sans peur. C'est un romantique qui vibre pour un amour utopique. Un idéaliste empreint de fierté et de loyauté (enfin, envers ses amis parce qu'il se comporte comme un mufle avec ses amours!). Il vit d'aventures et de rêves et ne pense qu'à son pays perdu, magnifique car on ne l'atteint jamais. D'ailleurs, lorsqu'il est confronté à la réalité (en retrouvant Yvonne notamment), cet éternel enfant s'empresse de la fuir.
Ce livre est très bien écrit et fait partie des classiques de la littérature française. Pourtant j'ai eu du mal à entrer dans cette histoire qui, malgré ses nombreuses péripéties, reste très descriptive. Je fais partie des rares lectrices que le style soigné et suranné d'
Alain-Fournier n'a pas emportée.
Ce livre a été adapté au cinéma.