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3,75

sur 10035 notes
Un très beau roman avec une écriture très agréable qui donne du rythme.

Je me suis plongée avec François et Augustin dans la campagne de Sologne avec ces prés, ces forêts et bosquets ces routes de campagnes qui relient des villages perdus au milieu de nulle part traversés par le Cher. Cette ambiance si particulière de la fin du XIXème siècle, cette vie campagnarde rythmée par les saisons si bien décrite et ressentie par le lecteur. On se passionne, on s'ennuie, on découvre avec les protagonistes.

Je le conseille vivement !

De plus, étant en pleine recherches généalogiques je me suis prise à rêver de la vie similaire de mes ancêtres d'une région très proche.

L'histoire de ces enfants qui grandissent quasiment seuls et pour lesquels les liens d'amitié qui se tissent se développent très vite et sont très intenses m'a divertie et on s'attache facilement aux personnages principaux.

Le dernier quart du roman m'a beaucoup émue.

Je le conseille vivement
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J'ai lu un avis enthousiaste il y a quelques jours, et je suis triste d'écrire que je ne l'ai pas partagé... Et pourtant, tous les ingrédients étaient réunis pour me plaire : Histoire d'amour, pastorale...

J'ai beaucoup aimé la première partie, néanmoins. le charme de cette enfance de village, de ces jeux, de cette vie paisible comme j'aspire tant à en acquérir une au milieu de la frénésie hanounienne, smartphoneuse et bétonnée d'aujourd'hui... me séduisaient, même si l'écriture ne me transportait pas non plus au-dessus des nuages. Mais passé le récit de l'aventure de Meaulnes, tout déraille, et j'ai eu le même ressenti que beaucoup de détracteurs du roman, dont d'illustres noms.

C'est très simple : Je me fiche de l'intrigue, du contenu d'une oeuvre, si l'écriture me régale. de façon réciproque, si les personnages, dont on suit les péripéties et déboires, dont le sort est censé nous toucher... ne parviennent pas à susciter l'empathie, l'oeuvre échoue, sauf si elle est une démonstration de leur erreur, etc. Les auteurs de roman noir peuvent nous passionner et nous faire pleurer sur le sort de crapules, parce qu'il y a ne serait-ce qu'un élément qui nous agrippe. Or, là, à la fois le soi-disant grand Meaulnes et son ami narrateur François Seurel ont fini par m'insupporter au plus haut point, et le style ne s'envolait que très peu.

Le grand Meaulnes, par ce surnom, se voit érigé en personnage de roman d'aventures alors qu'il cause sa propre perte par des choix stupides et une conduite aux conséquences impardonnables, qu'il me paraît prendre à la légère. Seurel, faire-valoir comme pourraient l'être Hastings chez Poirot ou Nick chez Gatsby... est encore plus discret, effacé, silencieux (il y a d'ailleurs des études sur le silence dans l'oeuvre) et cela en devient exaspérant, à des moments où il est censé intervenir. Ses retrouvailles avec Meaulnes chez la mère de ce dernier, où il est supposé lui annoncer une nouvelle cruciale, atteignent le comble du ridicule de par son impotence...

Mais bon, après tout, je ne suis pas resté insensible et froid, puisqu'irrité par ce duo, et abasourdi par le virage réaliste qui s'opère vers la fin.

Alain-Fournier s'est inspiré de Sylvie de Gérard de Nerval, qui m'avait aussi laissé sceptique... Et bien Sylvie est beaucoup plus intéressant, à choisir! Mais c'est comme avec tout, avec les années, on a tellement lu qu'on devient toujours plus difficile. Je ne sais pas si j'aurais eu la même réaction il y a dix ans.

Sur ce, je retourne à ma lecture du moment, qui, elle, normalement, est partie pour se manger une sacrée bonne note!
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Le Grand Meaulnes est un roman où le merveilleux se mêle à la réalité. Alain-Fournier parsème son histoire de souvenirs personnels (parents instituteurs, village de Sologne, jeune fille aimée passionnément puis perdue) tout en faisant la part belle au mystère et à l'imaginaire.

C'est un jeune homme de 15 ans, François Seurel, qui joue le rôle de narrateur. C'est par son biais que nous allons rencontrer Augustin Meaulnes, 17 ans, qui vit en pension dans sa famille et s'impose rapidement comme son modèle.
Lors d'un fugue, Augustin se perd dans la campagne. Son errance le mène aux célébrations d'une noce où il rencontre une très belle jeune fille, Yvonne de Galais, la soeur du futur marié. Mais la soirée est écourtée car Valentine, la fiancée, refuse finalement de le mariage.
De retour chez François, Augustin n'a plus qu'une idée en tête: retrouver le domaine mystérieux et la jeune fille dont il est tombé amoureux.
Je ne vous dévoile pas la suite, mais elle est assez inattendue... et la fin un peu frustrante!

Meaulnes est un héros solitaire, libre et sans peur. C'est un romantique qui vibre pour un amour utopique. Un idéaliste empreint de fierté et de loyauté (enfin, envers ses amis parce qu'il se comporte comme un mufle avec ses amours!). Il vit d'aventures et de rêves et ne pense qu'à son pays perdu, magnifique car on ne l'atteint jamais. D'ailleurs, lorsqu'il est confronté à la réalité (en retrouvant Yvonne notamment), cet éternel enfant s'empresse de la fuir.

Ce livre est très bien écrit et fait partie des classiques de la littérature française. Pourtant j'ai eu du mal à entrer dans cette histoire qui, malgré ses nombreuses péripéties, reste très descriptive. Je fais partie des rares lectrices que le style soigné et suranné d'Alain-Fournier n'a pas emportée.

Ce livre a été adapté au cinéma.

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La magie de l'enfance s'estompe pour laisser place à la brutalité de la vie.
Le Grand Meaulnes est une allégorie de ce sentiment terrible qui nous saisi lorsque nos souvenirs à jamais perdus remontent à la surface.
Un chef d'oeuvre qui rend d'autant plus tragique la disparition de son auteur quelques mois après sa publication, dans les tranchées de la Première Guerre Mondiale.
Nous ne lirons jamais les autres.
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En relisant le roman, je suis rendue compte que j'avais presque tout oublié de l'histoire du Grand Meaulnes en dehors de la mystérieuse fête (qui tient un place essentielle dans le récit, mais quand même...).J'ai beaucoup aimé la plume délicate d'Alain-Fournier qui évoque avec beaucoup de justesse et de nostalgie l'adolescence, comme la période idéalisée des amitiés, des premiers émois amoureux, de la quête d'absolus, etc.Je suis heureuse d'avoir relu ce très beau roman qui m'avait laissée assez indifférente au collège...
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J'ai relu ce roman, qui est considéré comme un des chefs d'oeuvre du XXème siècle (plus spécialement du début de ce siècle). L'intrigue est bien connue: François, élève dans un village de Sologne, narre les aventures complexes qui relient deux couples: Meaulnes (son grand ami) âgé de 17 ans, Yvonne de Galais, son frère Frantz et Valentine. Tout commence par une escapade extraordinaire du personnage principal qui, par hasard, arrive dans un domaine inconnu où se déroule une fête étrange; elle est organisée à l'honneur de Frantz et sa fiancée (Valentine) qui vont se marier. Finalement le mariage n'a pas lieu. Frantz, qui est un garçon très fantasque et choyé, disparait après avoir fait promettre à Meaulnes de l'aider à retrouver sa fiancée. Le jeune héros, revenu dans son village, n'a de cesse de retrouver Yvonne dont il est tombé amoureux. Après de longues recherches, le domaine mystérieux est localisé et Meaulnes finit par épouser Yvonne.

Ma première lecture du roman avait sans doute eu lieu trop tôt, ou trop tard. En tout cas, l'histoire m'avait irrité: trop d'invraisemblances dans l'aventure, trop d'incohérences chez Meaulnes, trop de complaisance pour l'étrange et le mystérieux (qui faisait contraste avec le caractère réaliste des villageois).
Lors de cette relecture, j'ai retrouvé parfois cette sensation d'agacement. Mais ce n'est pas mon impression dominante. En fait, c'est surtout le début du roman qui m'a semblé extraordinaire. L'épisode quasi-onirique de la "fête étrange" constitue le centre de gravité du récit: pendant ce court laps de temps, les enfants sont maîtres du domaine mystérieux; et le coup de foudre romantique du grand Meaulnes pour Y. de Galais a un côté fascinant. Ensuite, j'ai bien aimé l'enquête pour retrouver le domaine où a eu lieu la fête mystérieuse. J'ai aussi trouvé remarquable le personnage du héros, passionné et aventureux, mais opaque, plein de contradictions. Par contre, la seconde moitié du livre m'a moins séduit; il y a d'ailleurs quelques longueurs, à mon avis. Et surtout je n'ai pas vraiment apprécié l'imbroglio impliquant directement la personne de Valentine; j'avais préféré la séquence initiale où elle était encore désignée comme "la fiancée de Frantz", tout simplement (son anonymat et sa non-venue à la fête étrange ajoutait encore au mystère).
Par ailleurs, j'ai bien retrouvé le contraste entre les aspects réalistes du roman - certains passages évoquent presque "La guerre des boutons" - et les éléments romantiques et mystérieux qui font tout le charme (un peu désuet) du récit. J'ai découvert la composante autobiographique de cette fiction, dont je n'avais pas eu conscience lors de ma première lecture. J'ai aussi apprécié à sa juste valeur le style d'Alain-Fournier. Au final je suis satisfait d'avoir retrouvé le grand Meaulnes, des décennies après en avoir fait la connaissance.
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Je me lève tôt, à cette heure rien ne vaut vraiment la peine d'être regardé. Je bloque devant le Grand Meaulnes, en fait les deux acteurs devant moi capte toute mon attention, au risque d'oublié d'aller travailler. N'ayant pas vu le début et encore moins la fin, j'achète avant de partir le livre, y pensant toute la journée je me plonge dedans à peine assise sur le canap.
Difficile de lâcher le Grand Meaulnes, tellement cette histoire est belle, romanesque. Elle coule de source, pas besoin d'effort, ce texte se lirait presque à la vitesse de la lumière, sauf à faire durer le plaisir. Je remercie Nicolas Duvauchelle et Jean-Baptiste Maunier d'avoir attiré ma curiosité sur un si beau texte et vais de ce pas me procurer le film, après tout l'histoire avait commencée avec eux.
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Unique roman paru en 1913 d'Alain Fournier, le Grand Meaulnes raconte la vie de jeunes gens en Sologne à la fin du XIXème siècle. Une vie simple dans un monde rural mais l'auteur nous permet le rêve et l'évasion, en invoquant l'amitié, l'amour et en racontant une fête de fiançailles extraordinaire dans un vieux domaine.
Durant quelques chapitres, il nous emmène dans un monde d'enfant, de jeune adultes vivant deux jours magiques. le coup de foudre du Grand Meaulnes lors de cette fête et de Mademoiselle de Galais sera le fil conducteur de la suite du roman.
Est ce un roman imaginaire ou une autobiographie romancée? Il y a un plaisant mélange, le narrateur, François Seurel ne peut être que l'auteur décrivant les premières années de sa vie jusqu'à devenir jeune homme.
On retrouve un excellent roman mêlant intrigues, rêves, amours et le quotidien du rythme à la campagne à la fin des années 1800.
Jamais étudié au collège, je ne peux comme d'autres lecteurs me souvenir d'une précédente lecture, mais je comprends les instants que celle ci à influer sur l'imaginaire de nombreux lecteurs lors de leur enfance ou adolescence.
Une oeuvre à lire ou à relire pour rêver et se transporter en Sologne dans un monde qui n'existe plus.

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J'ignorais si le Grand Maulnes résonnerait avec ma génération, mais je vous le confirme, à 17 ans en 2022, il est encore tout à fait possible d'être emportée par la prose d'Alain-Fournier...
Bien que le début m'ait paru laborieux, sitôt passé la moitié du roman, je me suis retrouvée complètement enchantée et happée dans cette histoire étrange, d'un autre temps, et terriblement romantique. C'est peut être la mélancolie qui imprégne chaque page qui m'a fait tant aimer ce livre, j'aime les récits d'un autre temps, et celui ci m'a transportée loin en arrière à une époque que je n'ai même pas connue.
Je ressors de ma lecture avec des paillettes dans les yeux et une grande envie de partir dans les champs à l'aventure...
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Plaisir de lecture de ce classique étudié au collège il y a fort longtemps… j'avais gardé en mémoire l'atmosphère entre songe et réalité de ce chef d'oeuvre de la littérature française d'avant-guerre. L'histoire d'Augustin Meaulnes racontée par François Seurel, son ami, au coeur de la Sologne, nous entraîne dans un univers étrange. Ce mystérieux Meaulnes, dix-sept ans, s'invite chez les Seurel, instituteurs, il sera baptisé par les autres élèves de l'école le Grand Meaulnes, et restera un être mystérieux. Epris de liberté, il fera cette escapade qui l'entraînera vers ce domaine mystérieux qui le hantera longtemps et où il rencontrera Yvonne de Galais. Brigitte Fossey l'avait interprétée au cinéma et c'est donc son visage qui sera pour moi le plus réel. le film n'est pas à la hauteur du roman, qui reste difficile à recréer par son cadre onirique qui en fera sa spécificité. J'ai été frappée en le relisant par la présence forte des éléments (la pluie continuelle) et des lieux. Quand on connait le destin tragique d'Alain Fournier qui écrit ce roman en 1913, on ne peut qu'être troublé par cette ambiance étrange, laissant présager le drame qui va se jouer pour cette jeunesse mise en avant ici. Un livre à lire ne serait-ce que pour s'imprégner de cette atmosphère à travers cette belle écriture d'Alain Fournier dont ce sera le seul roman.
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Le Grand Meaulnes, d'Alain-Fournier

Quand Meaulnes arrive chez les Seurel c'est pour :

entrer en pension
prendre des cours l'après-midi
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Thème : Le grand Meaulnes de Alain-FournierCréer un quiz sur ce livre

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