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sur 9979 notes
Un roman surprenant qui commence comme une tendre compilation de souvenirs d'enfance sur fond de petit village français de la toute fin du XIXe siècle : jeux d'enfants dans la nature, rivalités de cour d'école, et qui - au fur et à mesure que le récit se déploie, aborde avec délicatesse les liens étroits qui existent entre l'amour et la mort, la difficulté d'investir le monde des adultes et les responsabilités qui lui sont liées.
La partie centrale donne l'impression de basculer dans une sorte de fantastique onirique mais la suite du récit démontre qu'il s'agit du rouage central à partir duquel la destinée des personnages jusque là éparpillés, se retrouve liée à la vie, à l'amour, à la mort jusqu'au final déchirant, plein d'une triste prise de conscience de la fragilité de toute chose dans nos existences.
Un roman dont la "modernité" étonne puisqu'il a été écrit au tout début du XXe siècle par un auteur emporté très jeune par la Première Guerre Mondiale, et dont ce sera le seul écrit.
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Le Grand Meaulnes, c'est l'histoire d'Augustin Meaulnes, 17 ans : son amitié avec François Seurel, de deux ans son cadet, fils de l'instituteur et narrateur, son amour contrarié avec Yvonne de Galais et son amitié, non moins contrariée, avec Frantz de Galais, frère de celle-ci.
Un roman initiatique, dont la première partie se passe en enfance, la deuxième dans l'adolescence et la troisième à l'entrée dans l'âge adulte : "Quant à moi, je me trouvai, pour la première fois depuis de longs mois, seul en face d'une longue soirée de jeudi - avec l'impression que, dans cette vieille voiture, mon adolescence venait de s'en aller pour toujours" (2ème partie, chapitre X).
Une quête du bonheur, qui se déroule sous un halo de nostalgie, comme les étangs de Sologne sous le brouillard matinal : "Ah ! frère, compagnon, voyageur, comme nous étions persuadés, tous deux, que le bonheur était proche, et qu'il fallait se mettre en chemin pour l'atteindre !..." (2ème partie, chapitre VI).
Une ambiance à la fois mystérieuse et merveilleuse, à l'image de cette fête étrange dans le Domaine inconnu : "Dernier vestige de la fête mystérieuse, la vieille berline quittait le gravier de la route et s'éloignait, cahotant en silence, sur l'herbe de la traverse" (1ère partie, chapitre XVII).
Une oeuvre au style très agréable à lire, et où l'on découvre des mots désormais inusités, par exemple, le "quinquet", au charme suranné.
Un classique, souvent lu dans le cadre scolaire, qu'on appréciera davantage à l'âge adulte.
Alors le Grand Meaulnes ? Oui, un petit bijou de la littérature française, unique oeuvre de son auteur !
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Il fallait que je lise ce classique. A vrai dire, même s'il était conseillé de le lire au collège, je n'ai jamais été tentée par cet ouvrage en particulier parce qu'il semblait raconter une histoire un peu trop ringarde de garçons de la campagne. Les préjugés sont difficiles à effacer parfois. Même s'il est vrai qu'après avoir enfin lu cette oeuvre, je reste persuadée qu'il s'agit de quelque chose d'un peu "ringarde" d'un peu "passée" et pourtant c'est une oeuvre touchante et émouvante.

Dès les premières pages, on est happé par les qualités de conteur dont fait preuve l'auteur. François va rencontrer le grand Meaulnes et il ne sera jamais plus le même. Et c'est un roman sur l'amitié, la fin de l'adolescence, si difficile, et le début de l'âge adulte, des responsabilités. C'est un roman où flotte quelque chose d'étrange et une part de mystérieux. Il se déroule entre rêve et réalité. Meaulnes a-t-il vraiment assisté à une fête dans une drôle de demeure, a-t-il vraiment croisé une très jolie fille et va-t-il la retrouver ?

A mi-chemin entre le conte enfantin et le romanesque dramatique, le roman s'achève sur une vague d'émotions qui nous laisse nostalgiques de notre part d'enfance et d'insouciance. Là où commence l'âge adulte viennent les problèmes ?

C'est donc un roman hors de son temps, hors de tout contexte géopolitique ou historique, qui se déroule dans la pesanteur d'un été à la campagne, puis les saisons passent et les héros se fanent, ils ne sont plus des enfants, et les idées et les objectifs ne sont plus les mêmes, sauf pour Meaulnes, qui s'était toujours juré, dans le plus grand secret, de réussir son projet.

Je conseille vivement ce roman.

Lien : http://www.unefrancaisedansl..
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Qu'y a-t-il de plus beau? La fidélité à un amour ou la fidélité à une amitié?
Très beau sujet de dissertation qu'Alain fournier a utilisé pour écrire ce magnifique roman que je regrette de n'avoir pas lu plus tôt.
L'auteur nous fait suivre les péripéties d'Augustin Meaulnes amoureux d'Yvonne de Galais, et aussi ami du frère de celle-ci. Il lui a promis de retrouver sa fiancée qui l'a quitté et, pour ce faire, abandonne sa jeune épouse. Quand il regagnera son foyer, sa mission accomplie, il n'y retrouvera que sa petite fille, née entre-temps, sa femme étant décédée des suites des couches.
Prose envoûtante, récit merveilleux, je suis étonné que ce roman n'ait reçu que le numéro mil dans la collection le livre de poche. Il méritait sa place dans les dix premiers.
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Un roman magnifique, bien que terriblement triste.
On se sent traversé par une sentiment de nostalgie en lisant ce texte d'une grande poésie, onirique par moment.
Aussi surprenant que cela puisse paraitre ce sont vraiment les toutes, toutes dernières lignes qui m'ont fait ressentir à quel point ce roman est une perle parmi les perles.

Quel dommage que l'auteur n'ai jamais pu écrire d'autres merveilles pour venir rivaliser avec celle-ci.
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Mon professeur d'histoire parlait de ce livre comme si c'était LE livre à lire absolument. En tant que passionnée de lecture, vous vous doutez bien que je me suis ruée au CDI pour l'emprunter, même si je ne suis pas trop classique !

Nous suivons François, jeune homme âgé de quinze ans, dont le quotidien va être chamboulé par l'arrivée d'Augustin Meaulnes, rapidement surnommé « le grand Meaulnes » par ses camarades, tant il suscite l'admiration.

Il y a beaucoup de descriptions, mais pour moi ce fût un réel plaisir de les lire. Nous découvrons la Sologne et ses paysages pleins de douceur, ses forêts mystérieuses, ses villages traditionnels. C'est un univers qui m'a vraiment plu ! On comprend directement que l'auteur est originaire de là-bas, il en parle avec tellement d'authenticité, c'est d'une beauté merveilleuse.
Les personnages ne sont pas très approfondis, c'est au lecteur de creuser pour chercher à les comprendre pour les apprécier, et j'ai adoré ça. Chacun peut avoir sa perception de tel ou tel personnage, sans doute parce qu'ils sont comme le roman : pleins de mystères, entre le rêve et la réalité.
L'ambiance un peu vieillotte m'a charmé, j'avais vraiment l'impression d'y être.

C'est un univers incroyable et délicieux, et même si le style d'Alain Fournier est un peu particulier, son histoire vaut la peine d'être lu. Il faut s'accrocher, avoir une certaine maturité pour lire ce livre, autrement, à la fin, on aurait l'impression d'être passé à côté.
Le narrateur n'est pas le personnage principal et j'ai trouvé l'idée originale et très intéressante.

Il me tarde de voir l'adaptation pour voir comment le récit est retranscrit à l'écran. C'est une histoire simple, mais aussi remplies de secrets. On ne peut pas dire que tout est prévisible tant le mystère domine tout le long du roman. J'ai eu les larmes aux yeux à plusieurs reprises... Alors, lisez le !

Ce roman est un petit bijou, une ode à l'amitié et l'amour, une bourrasque de vie, et je le conseille à tout le monde.
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Voici MON LIVRE je l'ai lu quand j'étais jeune pour l'école au début j'ai eu du mal à le comprendre puis j'ai fait d'autres essais et j'ai aimé ce livre. L'histoire fait partie de nos classiques et pourrait paraître bien banale de nos jours pourtant la magie agit toujours, L'auteur a su rendre les deux personnages attachant. Il a créé le personnage principal qui est Amitié. Les description sont bien faites au point qu'on vit l'histoire, on ressent les odeurs et on croit entendre certains bruits. La tristesse du récit nous donne envie de pleurer. Et quand le livre est terminé on a qu'une envie c'est de laisser filer cette boule qui s'est créée dans notre gorge. Et les mots qui apparait dans notre pensée est "Voilà une belle histoire qui ne s'oublie jamais" et voilà 29 ans que j'ai lu ce bouquin et je n'ai pas oubliée à quelle point l'histoire est belle.
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A ce jour, à peine un siècle nous sépare de la mise en écrit de cet unique roman d'Alain Fournier. Ce qui touche d'emblée à la lecture de ce roman, c'est l'évolution qu'ont depuis connu la mobilité et la perception de l'espace géographique : à l'aube du 20e siècle en province, les déplacements en calèche et l'absence de cartes répertoriées favorisent le mystère circulant autour de lieux isolés, ce qu'Alain Fournier exploite à merveille. Ce récit remplit de fraîcheur juvénile se lit comme un conte sur l'enfance dérobée et l'innocence perdue au milieu d'une campagne et ses habitants authentiques peints avec affection. Par moments, l'histoire prend des  tournures oniriques qui transportent au milieu d'un fleuve d'émotions qui ramènera chacun au souvenir de sa propre enfance : le parfum de la paille fraîchement coupée en été, des cris d'enfants dans les bois, le rire d'un ruisseau, la rumeur des conversations lors d'une fête, une note de piano oubliée... En cela réside toute la justesse de ce roman !
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Quand on lit le Grand Meaulnes, on est souvent au collège, parfois au lycée. du coup, on a le même âge que les protagonistes. Mais il faut qu'une chose soit acquise maintenant-tout-de-suite : au début du XXe siècle, les ados n'avaient pas du tout la même vie que nous, ni les mêmes centres d'intérêts. Là où je veux en venir, c'est que c'est un livre qu'on apprécie probablement plus à l'âge adulte qu'à l'adolescence.
Pour ma première lecture, j'avais 18 ans, je pense. J'en gardais un souvenir un peu onirique, avec principalement la scène de la fête au château en mémoire. le reste, je l'avais un peu zappé, mais cette recherche perpétuelle de la part du héros de son grand amour - ou plutôt de ce qu'il avait décidé qui serait son grand amour - m'avait marquée. J'avais déjà pleuré toutes les larmes de mon corps un paquet de fois pour le mien de premier amour, donc je l'admirais de ne pas baisser les bras.
Mais revenons au bouquin. le narrateur, ce n'est pas le héros. C'est son meilleur copain. Dans ce livre, l'histoire d'amitié est beaucoup plus belle que dans la plupart des livres que j'ai pu lire. Sauf que, avec le recul, je me rends compte que ce pauvre François, plein d'admiration pour Aurélien Meaulnes, vit un peu par procuration. Il y a des gens comme ça, qui vous éteignent un peu. Leur personnalité est si charismatique, ils sont tellement plein de passion que ce qui leur arrive devient nôtre.
Meaulnes, ce serait un peu l'équivalent du beau gosse ténébreux, mystérieux, plein de charme et de secrets. Son secret le plus fou, il va le partager avec son meilleur ami, et ensemble, ils vont chercher à lui redonner vie. Parce qu'un jour, Meaulnes se perd au fin fond de la cambrousse et arrive par hasard dans un château où une immense fête a lieu. Tout est si vivant, si doux, de la musique aux barques sur l'étang, des sourires des convives à la manière dont il est accueilli comme s'il avait été lui-même attendu qu'il a l'impression d'avoir atteint le paradis sur terre. C'est un peu le Pays des Merveilles d'Alice, sans le côté flippant. Improbable, inattendu, solaire. Et le centre de cette perfection, c'est une jeune femme qui va l'incarner. Évidemment, Meaulnes va immédiatement en tomber amoureux et n'aura de cesse de la retrouver, entraînant avec lui son pote François, persuadé que cette sensation de bonheur ultime ne pourra revenir que si elle est en sa compagnie.
Le récit est plein de nostalgie, mais il est surtout extrêmement triste au final. Parce qu'Aurélien, toujours en quête de plus d'émotions, de passion, d'aventures extraordinaires, ne peut plus se satisfaire du bête quotidien. J'ai vraiment eu l'impression qu'il était figé à jamais dans son adolescence.
François, de son côté, va le soutenir et l'admirer quels que soient ses choix. Amis pour la vie, OK. Mais jamais au grand jamais il ne tapera du poing pour lui dire que là, le Meaulnes, il déconne. Il passera donc un certain temps réparer les dommages que Meaulnes fait subir à son entourage, ou subit lui-même la faute à sa quête de perfection.
J'aimerais m'attarder un poil sur la jeune femme en question (qui s'appelle Yvonne, et c'est probablement son seul défaut). Si je n'en avais pas gardé un souvenir frappant lors de ma première lecture, c'est parce qu'à part la merveilleuse impression qu'elle produit sur Augustin, elle est transparente, la pauvrette. Prête à se sacrifier, certes, mais incroyablement fade en tant que personnage dès qu'elle sort du monde onirique de Meaulnes : raisonnable, compréhensive, aimante et patiente. La tristesse de ce personnage, c'est sa façon de se laisser faire, de "comprendre", de ne pas se plaindre de ceux qu'elle aime (et pour le coup, son frère, un espèce que Peter Pan qui refuse de devenir adulte en tient une bonne couche). Finalement, elle ressemble assez à François : aveuglés par l'amour qu'ils portent à leurs proches, ils leur pardonnent tout... Jusqu'à un certain point.
Ce qui est très beau avec ce livre, c'est aussi le style de l'auteur. Ses descriptions qui vont faire surgir le merveilleux de l'ordinaire, l'émotion qu'il parvient à insuffler à son texte, et la nostalgie qui imprègne chaque page.
Je ne peux que le conseiller, mais c'est sûr que si vous êtes de grands amateurs d'actions épiques, vous risquez de vous ennuyer.
Lien : http://delaplumeauclic.blogs..
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J'avais commencé à lire ce roman quand j'étais ado mais je n'avais jamais dépassé le troisième ou quatrième chapitre. Pourquoi n'avoir jamais été plus loin ? Aucune idée. Ou si, peut-être ai-je préféré les sirènes du cycle de Dune ou celui de Fondation ou la saga du Seigneur des Anneaux... Des mondes biens différents de la Sologne.

Alors, ce livre est un bon roman. Autant j'ai aimé les deux premières parties autant la troisième m'a moins plu.
Dans les deux premières parties, on a des événements plus optimistes. Il y a une quête, une envie de découvertes. Une renaissance aussi du narrateur grâce au grand Meaulnes. C'est aussi l'âgé adolescent où les personnages pensent que rien n'est impossible malgré des difficultés. Et puis cette description de la fête du mariage ! Je me croyais vraiment dans un songe, quelque chose de merveilleux, irréel !
Quant à la troisième partie... on revient dans en dure réalité, mélancolique, une entrée dans le monde adulte. Et un retour à la case départ pour le narrateur : à nouveau seul... On s'attend évidemment à cet état d'esprit dans les premiers pages de ce livre. Mais quelques longueurs font que le récit devient plus lourd. Cela ne gâche pas la lecture globale.
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Le Grand Meaulnes, d'Alain-Fournier

Quand Meaulnes arrive chez les Seurel c'est pour :

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