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sur 10029 notes
Qui dira le merveilleux du Grand Meaulnes?

Le récit commence avec des impressions d'enfance, de campagne et d'école qui nous mettent dans une ambiance intemporelle. Arrive le Grand Meaulnes avec son aura, son mystère et le charme commence à opérer.
Rapidement vient la scène clé, inoubliable, celle de la fête étrange des enfants au domaine sans nom. Une mélodie nocturne et déchirante nous joue l'apparition de l'Amour et nous plonge dans un songe sidérant. Féeries et étrangetés s'enchainent et amènent Augustin Meaulnes à rencontrer Yvonne de Galais dans cette ambiance surnaturelle d'hiver. On frissonne… On ne respire plus.
Les personnages deviennent réels! On sent leur présence!

Puis le roman passe de cette magie à une sorte d'égarement : l'impossible quête pour la retrouver. Tout ne va être que leurres et désillusions. D'abord de faux espoirs et de fausses pistes, puis un enchainement d'erreurs : on ne demande pas quand il le faut, ou l'on ne voie pas que ce que l'on cherche est devant soi, ou l'on ne croit pas ce qu'il faut croire. Alors c'est la Solitude qui gagne et le désespoir qui s'installe.
On se rend compte que Meaulnes recherche plus que la belle Yvonne de Galais, il veut l'impossible : retrouver ce moment du passé à jamais disparu, ce moment d'absolu. Autrement comment comprendre que quand elle sera enfin retrouvée, il refusera même le bonheur de rester avec elle, pour s'enfuir dans de nouvelles aventures chimériques.
Et l'on prend conscience avec lui, que tout s'échappe et tout fuit. La vie donne ces secondes trop intenses, trop merveilleuses pour qu'on ait le temps de les éprouver... Sauf, a posteriori, dans le supplice de la mémoire, qui nous rend esclave de chercher, en vain, à les revivre.
C'est pourquoi relire «Le Grand Meaulnes» est difficile. La nostalgie triomphe.
Reste ce pauvre gain, que ce lecteur d'aujourd'hui peut maintenant répondre à la question inquiète du jeune lecteur d'avant : Oui, les rêves se réalisent… Mais ils engendrent d'insondables chagrins.

Qui dira la mélancolie du Grand Meaulnes?


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Un jeune garçon de 17 ans, issu d'une famille aisée, Augustin Meaulnes, arrive un jour en pension au cours supérieur de Saint-Agathe, où il loge avec le fils de l'instituteur François Seurel, le narrateur, de deux ans son cadet. Très vite sa personnalité, son âge et sa taille le font appelé par tous ses camarades “le grand Meaulnes”. D'un tempérament aventurier, Augustin disparaît un jour, il revient quelques temps plus tard fatigué et changé: il a fait la découverte par hasard, d'un domaine mystérieux, où s'est déroulé une fête merveilleuse lors de laquelle il est tombé amoureux d'une très belle demoiselle, Yvonne de Gallais. Il n'aura de cesse de retrouver cette personne et tout le charme qui l'entoura lors de cette fameuse fête.
Cette histoire d'amitiés et d'amoures solognotes peut sembler banale, mais elle regorge de poésie, de sensibilité et est servie par un style finement ciselé. Véritable féerie sur les belles illusions adolescentes, sur cet idéalisme intransigeant prêt à tout sacrifier à ses chimères, ce roman est aussi une jolie réflexion sur le temps qui passe et qui blesse.
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J'ai enfin pu terminer "Le grand Meaulnes" que j'avais commencé plusieurs fois en vain, lassée par les bagarres d'écoliers devant leur tableau noir.

Mon impression face à cette lecture est très mitigée : certes c'est bien écrit. Mais je ne peux m'empêcher d'être peu réceptive à la grande aventure d'Augustin Meaulnes, qui à force de rêver son grand amour le rate, tout simplement.

L'héroïne en meurt : ils sont nombreux les livres où la l'héroïne meurt à la fin. La mort de l'aimée marque l'entrée du jeune garçon dans la vie adulte : il faut tuer l'Amour idéal avec un grand A pour rencontrer l'amour, le petit, l'imparfait, pluriel ou conjugal, mais qui très vite cesse d'enchanter.

C'est un joli récit, un peu vieilli, charmant, avec quelques longueurs.
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Cette oeuvre de jeunesse aurait dû être suivie de beaucoup d'autres, la plume y était prometteuse. Hélas l'auteur mourut dans la Meuse à 27 ans, deux mois après la déclaration de guerre. Son squelette ne fut retrouvé que récemment dans les bois : il avait été enterré dans une fosse commune avec d'autres jeunes hommes originaires de MIrande. Il a été ré-inhumé solennellement, avec ses compagnons, dans la nécropole nationale de Saint-Rémy-la-Calonne.
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Retour de (re)lecture sur "Le grand Meaulnes" d'Alain Fournier écrit en 1913. Un livre étudié à l'école il y a très longtemps, pour lequel je n'avais plus aucun souvenir. Cela a été très agréable de redécouvrir ce classique de la littérature française. Un style d'écriture que j'ai trouvé daté et un peu suranné, mais un livre qui réussi de manière très réaliste à nous plonger dans l'ambiance de la France rurale de la fin du XIXe siècle, à travers la vie d'une école de village de Sologne. L'histoire, qui est racontée par le fils de l'instituteur, a une dimension un peu magique et merveilleuse. Elle est superbement bien construite, avec son lot de rebondissements et de désillusions. le mystère concernant le personnage principal est particulièrement bien entretenu, ce qui donne envie d'avancer dans la lecture. Les personnages, sont tous très attachants, leur personnalité très profonde est toujours décrite de manière très précise.  C'est un livre d'un romantisme tragique sur les illusions de l'amour pur. Une littérature assez typique de cette époque et un très beau livre. Il contraste fortement avec le destin de son auteur, mort à 28 ans, quelques temps après sa parution, dans la boucherie des tranchées de 14-18.
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Roman d'aventure, de la folie d'un jeune homme, Frantz, qui souffre d'une passion qui n'aboutira pas, d'Augustin Meaulnes dont le grand amour va également disparaître. Un roman d'apprentissage tout en finesse qui nous laisse émerveillés et nous berce dans les secrets de jeunesse des protagonistes, dans leurs peines, leurs quêtes.
Oeuvre unique et entrée dans l'immortalité avec le décès de son auteur, fauché à la Grande Guerre, (l'ouvrage littéraire le plus lu et traduit après le Petit Prince), le grand Meaulnes est un récit qui nous parle de terroir, d'amitié, du paradis perdu de l'enfance et de la recherche désespérée de l'amour inaccessible...
Un voyage initiatique qui continuera de faire rêver jeunes et moins jeunes.
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J'avais tenté la lecture de ce grand classique il y a quelques années, mais sans succès. le seul souvenir que j'en avais gardé, c'est d'avoir abandonné au milieu parce que je n'accrochais pas.
J'ai fait une nouvelle tentative. Cette fois, je suis allée au bout, mais avec un ennui terrible. Même si j'en lis peu maintenant, j'ai toujours aimé les grands classiques de la littérature française, avec un petit faible pour Zola. Mais là, la magie n'a pas pris. Ce style est à la hauteur je n'ai rien à dire là-dessus. Mais l'histoire, les personnages n'ont pas réussi à me toucher. Une histoire d'amitié, une histoire d'amour, qui m'ont très vite lassée malgré le peu de pages de ce livre, un "ni oui, ni non" qui traîne en longueur. Je n'en retiens malheureusement que le côté vieillot.
Selon moi, il y a d'autres oeuvres de cette période bien plus intéressantes pour découvrir cette période.
Lien : https://www.facebook.com/Les..
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J'hésitais à le sortir de ma bibliothèque. Je n'avais pas trop d'enthousiasme à le faire mais je m'y suis forcée. C'est qu'il me fallait commencer à lire ces romans qui font partis de mon challenge ABC dont le but est, tout de même, de découvrir le plus d'auteurs possibles; ceux qu'on ne connait pas et qu'on n'aurait pas approchés si on ne s'y était pas engagé. Ainsi, je me suis sentie obligée de lire le Grand Meaulnes d'Alain Fournier et, contre toute attente, je n'ai point de regret à partager parce que je l'ai beaucoup aimé, beaucoup apprécié.

A la fois triste et rafraîchissant, ce roman nous invite à découvrir une vie qu'on ne connait plus - pour la majorité en tout cas. C'est la France à la fin des années 1800, la ruralité, la campagne qui, douce et apaisante, charme par son authenticité, sa fraîcheur et son calme. C'est des jeunes adolescents qui courent après l'aventure, des jeunes hommes fougueux et amoureux qui espèrent retrouver le charme qu'ils ont rencontré par un hasard heureux. Il y a une force tranquille dans ce roman; une beauté, une sérénité; quelque chose de bien jolie; une poésie d'une belle musicalité. Il y a, aussi, de la mélancolie, une tristesse qui se pose lentement, doucement. On est triste à la fin, triste de voir des personnages gâcher le bonheur qu'ils attendaient et espéraient tant. Mais cette tristesse n'est pas de celle qui déprime. Elle nous fait seulement dire - elle me le fait dire en tout cas - qu'il s'agit là d'une belle histoire, d'un beau roman, bien écrit, bien raconté; un roman qu'on prend plaisir à conseiller pour sa beauté si épurée.

Lien : http://mezelamin.blogspot.fr..
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"Le Grand Meaulnes" fut mon roman préféré étant adolescent. Il faudra vraiment que je le relise. Il était empli de jolis sentiments qui entrèrent dans le champ d'attraction de ma sphère émotionnelle. La tendresse qui émana alors de cette lecture rayonne encore alors que j'y songe à nouveau avec nostalgie presque vingt ans plus tard. Je ne peux que vous encourager à découvrir ce magnifique ouvrage si vous ne l'avez pas encore lu. Il est si enrichissant...
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J'ai découvert ce livre comme beaucoup de lecteurs à l'adolescence, vers treize ou quatorze ans. Il m'a enchantée, je l'ai relu plusieurs fois les années suivantes puis je suis passée à autre chose. Je n'ai pas oublié la magie qui s'en dégage et je l'ai choisi comme pioche pour une amie du forum tout récemment. Un débat s'en est suivi, certaine le trouvant très ennuyeux et d'autre magnifique. J'ai donc décidé de relire ce roman qui a marqué mon adolescence, pour voir quel regard j'y porte une quarantaine d'années plus tard.

Le narrateur, François Seurel, quinze ans, raconte son amitié avec Augustin Meaulnes, dix-sept ans. François est fils d'instituteur et vit dans l'école avec ses parents. Meaulnes les rejoint comme pensionnaire pour préparer le brevet d'instituteur. Ils se lient d'une grande amitié. Meaulnes décide d'aller chercher les grands-parents de François à la gare avec une voiture, mais il se perd en chemin et arrive à une fête de fiançailles extraordinaire dans un mystérieux château. Il tombe amoureux de la jeune châtelaine, Yvonne de Galais. La fête tourne court car la fiancée a refusé de suivre Frantz qui rentre seul et désespéré. Meaulnes retourne à l'école, mais il n'est plus le même, son seul intérêt est de retrouver le Domaine sans nom et la belle jeune fille. Frantz, devenu bohémien, toujours à la recherche de sa fiancée lui aussi, retrouve Meaulnes et François et leur fait promettre de venir à son secours quand il les appellera. Les deux garçons font cette promesse typiquement adolescente. Meaulnes ne vit désormais que pour réaliser son rêve avec l'aide de François.

J'ai eu le même plaisir qu'autrefois à redécouvrir ce roman, dont je me souvenais finalement assez bien. Il nous plonge dans un monde disparu, tout autant que le domaine perdu. La nature et sa beauté tiennent un grande place dans le livre qui nous parle de la nostalgie du premier amour et aussi de l'amitié absolue telle qu'on peut la connaître à l'adolescence. Je me souviens qu'à ce moment la promesse faite à Frantz m'avait beaucoup touchée tout comme la fidélité de Meaulnes. Avec des yeux d'adulte, on ne saurait avoir le même point de vue, Meaulnes ne se comporte pas en adulte, mais en enfant qui préfère le rêve à la réalité. Ce qui fait sans doute le charme éternel de ce livre, c'est que ce domaine perdu à tout jamais est une part de notre jeunesse et de notre innocence, elles aussi disparues pour toujours. Et ça fait du bien de se replonger dans un monde où on s'écrivait des lettres, où on ne retrouvait pas un château distant de quelques dizaines de kilomètres, où l'on courtisait les femmes et où la nature était intacte, bref un continent perdu à l'aune de notre société, même si ce monde a péri lors de la première guerre mondiale.

Un grand moment de bonheur que cette lecture .
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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J'aurais tenu 112 pages... pardonnez-moi de là où vous reposez monsieur Fournier mais vraiment je n'ai pas pu... et cela fait 1 mois que je le traîne, que je me force à m'y intéresser, sans succès aucun, l'abîme de l'abandon m'a ouvert les bras et je m'y suis jetée avec un peu d'amertume.
Je ne ferai donc pas l'affront de le noter.
Ce roman renferme certes de grandes qualités narratives et descriptives, mais au-delà de ça, je n'y ai trouvé qu'ennui.
Je ne suis pas parvenue à rentrer dans l'histoire, trop romanesque, irréelle et fade à mon goût, pas d'attachement aux personnages non plus. Je l'ai trouvé trop descriptif à un tel extrême que je me suis permise de sauter des lignes en me disant que je n'allais sûrement pas perdre le fil, je n'ai jamais fait ça depuis que je sais lire, c'est dire... bref vraiment aucun élément pour me donner le courage de poursuivre un peu plus loin.
Je me suis même penchée sur la vie de l'auteur en espérant attiser une flamme de curiosité, en vain, 1) l'amour idéal qu'il a vécu (et qu'il retranscrit à travers le grand Meaulnes) fondé sur un regard je trouve ça plutôt puéril et pathétique mais cela était sans doute dû à son âge - pardonnons-le et pardonnez-moi pour mon manque de romantisme...2) je me suis sentie également mal à l'aise de soupçonner que son roman fût consacré au rang de classique incontournable de la littérature française au vu de son destin funeste à un si jeune âge.
Enfin, avant d'abandonner totalement, je suis aller découvrir ce que racontait la fin, en lisant je me suis dit "ha oui ok" puis "mwais" ensuite "arf" pour finir par "ok, soit, stop, ça me fatigue, tout ça pour ça".
Et par absence totale de solidarité pour tous ceux qui ont abandonnés ou détestés comme moi et qui se disent qu'ils attendront la retraite pour retenter le coup, j'annonce "sans moi les gars! Et bonne chance!" Je préfère encore faire une petite sieste à l'âge que j'aurai...
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Quand Meaulnes arrive chez les Seurel c'est pour :

entrer en pension
prendre des cours l'après-midi
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