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Un très beau roman, simple et émouvant!
L'auteur y décrit l'exil d'une petite fille d'Argentine qui arrive en France, et son adaptation à ce nouveau pays qu'elle ne connaissait qu'à travers ses cours de français. Rien de très révolutionnaire mais tout est simple et émouvant, sans artifices et pourtant très touchant!
Le talent de Laura Alcoba s'exprime entièrement dans ce récit sensible et dépourvu des clichés habituels des récits où la voix est celle d'un enfant. Rien n'y paraît forcé ou faux, la candeur de la jeune héroïne sonne juste et nous offre des moments émouvants et parfois drôles.
Une réussite!
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Belle description de la difficulté de s'adapter à un nouveau pays, une nouvelle culture,une nouvelle langue...
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Laura Alcoba est une romancière française, originaire d'Argentine et née en 1968.

Le bleu des abeilles est son quatrième roman et il est largement autobiographique puisqu'elle raconte son départ pour la France à l'âge de 10 ans.

Le roman débute durant ses huit ans, à la Plata. La petite fille apprend alors qu'elle va rejoindre sa mère à Paris. Mais, au préalable, elle doit apprendre le français. Très vite on apprend que son père est emprisonné et qu'elle est élevée par ses grands-parents.

En janvier 1979, elle retrouve enfin sa mère au Blanc-Mesnil en Seine-Saint-Denis. Ce n'est pas tout à fait Paris et ses voisins et camarades d'école sont souvent comme elle, pas tout à fait Français.

Aussi elle fera beaucoup d'efforts pour perdre son accent, améliorer sa prononciation. Sa mère, à l'origine de cette « obsession » appelle cela l'immersion.

On suit alors les semaines, les mois, ces premières années qui ont forgé l'individu. Entre ses journées d'école, ses amitiés parfois en querelles ou en non-dits, sa bataille contre une bibliothécaire, des vacances au ski, et sa correspondance hebdomadaire avec son père, Laura Alcoba dresse un portrait tendre de sa jeunesse où finalement la violence émergente semble être celle qu'elle s'est imposée à elle-même, pour ne pas être différente.

La peur de perdre définitivement son père n'est pas évoquée. Question de pudeur ou insouciance de l'enfance ? Peu importe, la mort en Argentine, les disparitions sont évoqués via une visite au Blanc-Mesnil d'expatriés, amis politiques de ses parents.

Ce roman est donc une suite de chroniques d'une enfance meurtrie par la dictature, et forgée par des efforts personnels pour s'intégrer, pour trouver une « normalité » protectrice, loin des combats politiques.

L'écriture, les dialogues de Laura Alcoba respire la tendresse et la naïveté de l'enfance. Seules les nombreuses descriptions de ses exercices linguistiques pour perdre son accent trahissent la maître de conférences en littérature espagnole qu'elle est devenue.

Au final ce petit roman se lit très facilement et il devrait plaire à un large public.


Olivier (Le Vésinet)
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A la fin des années 70, le père de Laura est en prison en Argentine et celle-ci doit rejoindre sa mère déjà exilée en France pour fuir la dictature militaire. Pour Laura, c'est la découverte et l'apprentissage d'un pays, d'une langue et d'une culture qui doit se faire rapidement pour ne plus se sentir différente aux yeux des autres.
Cliquez sur le lien pour lire la suite :
Lien : http://aufildeslivres.over-b..
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Laura Alcoba a vécu en Argentine jusqu'à l'âge de dix ans... puis est arrivée en France pour rejoindre sa mère qui avait fui la dictature qui sévissait dans le pays, alors que son père était emprisonné.

Le contexte historique et personnel est pudiquement abordé, vécu du haut de son enfance, et avec beaucoup d'innocence, mais la souffrance, les doutes, l'injustice et le manque (plus (+) le mal de père que le mal du pays, en ce qui la concerne), sont bien décrits en filigrane.

La petite, qui rendait visite tous les jeudis à son père, continue donc de lui écrire, au même rythme, en essayant de partager avec lui, mais aussi de le préserver.
Son père trouve des sujets à partager avec elle, dont celui des abeilles, et... leur couleur préférée... Alors, profondément en elle, le bleu devient une couleur différente des autres... au point de lire le même livre que son père, et d'emprunter "Les fleurs bleues", de Queneau, titre français alors quasiment impossible à lire pour elle.
(j'ai lu dans une interview de Laura Alcoba qu'elle avait écrit ce roman en gardant toujours quelque chose de bleu près d'elle...)
Ou comment un souvenir d'enfance, qui nous lie à quelqu'un d'important, père, mère ou autre, reste vivement ancré, et devient un poétique titre de roman...

La suite:
Lien : http://blablablamia.canalblo..
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En tant que quelqu'un apprenant la langue française juste comme la petite narratrice de ce roman, il était extrêmement facile de m'y plonger. Tous ses efforts m'apparaissaient absolument crédibles – car j'ai eu les mêmes difficultés qu'elle. Malgré tous les obstacles d'une vie dans un pays tellement différent du sien, son ton reste brillamment léger. Ses craintes sont relativement cachées, subtiles.
C'est une fille qui est particulièrement sensible aux subtilités de la langue française et elle reconnait savamment, à quel point la maitrise de cette langue est nécessaire pour être intégré dans son école, dans son quartier.
Elle raconte son histoire avec un ton tellement joyeux et pas de tout terne, qu'il est relativement facile d'oublier les circonstances d'où elle vient, comme la séparation de ses parents à cause de l'emprisonnement de son père.
Et je pouvais reconnaitre le soulagement d'avoir sa première pensée dans une langue étrangère. Quelle joie.
Après avoir vu un entretien avec l'autrice, je sais qu'elle est arrivée là où elle rêvait comme enfant : être accepté comme écrivaine française. Ça m'a donné beaucoup de plaisir.
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Très bon livre. Petite fille argentine d'une dizaine d'années, l'auteure a réussi enfin à rejoindre sa mère, réfugiée politique en France. le père est en prison pendant la dictature du général Videla. le livre est donc la chronique de la vie d'une petite réfugiée en France.

"Une voyelle muette ! Quand on ne connaît que l'espagnol, on ne peut imaginer que de telles choses existent - une voyelle qui est là mais qui se tait, ça alors ! J'étais plus que surprise - littéralement abasourdie. Et comme exaltée, soudain : je voulais tout savoir à propos de la langue qui était capable de faire des choses pareilles."
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Roman sur l'arrivée de l'auteur en Fce pour rejoindre sa mère réfugié argentine, le père restant emprisonné ds le pays natal sur l'apprentissage de la langue française. Apparemment tendre et émouvant.
A la fin de ce livre, deux sentiments contradictoires : l'impression de ne pas avoir été touché et le constat objectif que l'auteur a évoqué assez subtilement bcp de sujets :
-l'apprentissage d'une langue etrangere par un enfant en exil
-le besoin de se fondre rapidement, l'immersion
-les singularités de la langue francaise
-les relations avec le père, la correspondance, les photos
-l' instant où on maitrise la langue (tres bien exprimé à travers l'idée de la pensée directe dans l'autre langue)
-le rôle joué par les classiques (parfois difficiles) dans la maitrise d'une langue (vrai aussi pour des natifs)
-la difficulté du quotidien dans cet exil
-la futilité des scènes du quotidien et l'abscence de la mère (où juste à travers des sujets futiles) comme pour montrer le refoulement de l'enfant pour se consacrer au quotidien à l'immersion
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J'ai été très touchée par ce court roman. En nous racontant ces quelques souvenirs d'enfance, Laura Alcora a su émouvoir avec poésie, humour et finesse. C'est avant tout un roman d'apprentissage, en effet. Un apprentissage de la langue avant tout mais qui passe aussi par la découverte d'un nouveau pays, de nouvelles habitudes, de nouvelles rencontres et bien sûr par la puberté.
L'émotion transparaît dans chacune des pages de ce court récit, notamment lorsque la narratrice nous dévoile les détails de sa correspondance avec son père emprisonné resté en Argentine. Ils échangent sur les livres qu'ils lisent ensemble, à des milliers de kilomètres de distance.
J'ai beaucoup apprécié les passages sur la découverte de la langue française, de son orthographe et ses intonations si particulières (qu'on ne remarque plus vraiment lorsqu'on le parle couramment).
En arrivant en banlieue parisienne, les préjugés de la jeune fille sont mis à mal. L'auteur revient sur ces petites déconvenues avec humour et une ironie tendre. Et oui, en France, tous les chiens ne s'appellent pas Médor et les chiens Minet. :D
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Le récit tout en toucher et en subtilité de l'émigration forcée en France de l'enfant d'un prisonnier politique sous la dictature de Videla. C'est beau. J'aimerai lire d'autres oeuvres de Laura Alcoba.
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