Faire mouche

Laurent n'est pas revenu depuis de nombreuses années dans son village natal et va assister au mariage de sa cousine. Ce narrateur raconte de façon un peu bizarre les événements et on se demande en permanence s'il ne les a pas inventés, les situations en apparence simples amènent à se questionner. le mystère augmente.

Bien qu'il y ait des mouches partout dans cette courte nouvelle, l'auteur n'a pas véritablement fait mouche. C'est très bien écrit mais sans avoir un esprit très perspicace, j'ai rapidement compris la situation et cerné le personnage, me demandant immédiatement pour quelles raisons son amie Claire accepte de se faire appeler Constance et surtout pourquoi il décide brutalement de revenir dans ce village qu'il déteste tant. Tout cela pour ça...

Ce très court roman me laisse une impression mitigée.
Cela débute bien, avec une ambiance mystérieuse à souhait.
Un mariage au fin fond d'un territoire isolé de France où l'ambiance est lourde et emplie de non-dit On frôle la suffocation.
Le style est précis presque clinique et l'auteur s'y entend pour mettre en place des décors créant une atmosphère irrespirable.
Mais malheureusement, je suis resté sur ma faim ... et surtout à cause de la fin.
Elle engendre moultes frustratiosn qui gâche le plaisir. Dommage !!!

J'ai acheté "Faire mouche", présenté comme un thriller auvergnat, ma région d'origine... bien-aimée !
Au final, l'auteur parle un peu de la ruralité mais cela aurait pu se passer dans n'importe quel coin de France, à la campagne.
L'écriture est simple et va à l'essentiel. L'auteur, avec quelques phrases, parvient à créer une atmosphère pesante, et on a l'impression de rentrer avec lui dans ces lieux chargés de souvenirs.
Seulement, il va un peu trop à l'essentiel, la fin tombe un peu comme un cheveu sur la soupe, précédée de quelques doutes dans l'esprit des lecteurs.
Et on reste avec pleins de questions en suspens. Quelques chapîtres supplémentaires n'auraient pas nui à l'ensemble.
Mais je tenterai un autre titre du même auteur !

Dans « Faire Mouche », le protagoniste retourne à Saint-Fourneau pour le mariage de sa cousine. Il est accompagné par une amie qui remplace l'amante. Une amante enceinte qui l'a trompé, qui l'a trahi et qu'il a quittée. L'arrivée à Saint-Fourneau se fait de nuit. C'est au matin qu'il remarquera les mouches mortes sur le sol de la chambre où il a dormi. L'atmosphère sombre se conservera tout au long du roman. La mort rôde, fait son travail de sape. En effet, il ne vient pas pour sa cousine mais pour son oncle dont il était assez proche lorsqu'il vivait avec ses parents dans le hameau. Cet oncle rongé par le cancer, plutôt bourru est content de le revoir après toutes ces années d'absence et de non-dit. Les silences sont nombreux. Un rendez-vous manqué pour le héros comme pour moi.
La forme courte est bienvenue pour ce huis-clos, et la fin, convenue. le lecteur est continuellement dans la tête du protagoniste. Il voit à travers son regard ce qui rétrécit le récit. de ce roman, j'en déduis deux choses : toutes les familles ne sont pas inoffensives et ne pas exprimer ses émotions et ses sentiments est nuisible.

Voilà un roman court, captivant, parce qu'on veut savoir pourquoi cette ambiance nauséabonde. On est comme certaines mouches qui tournent autour d'une mauvaise odeur idoine. Laurent revient dans le village de son enfance, glauque, pour le mariage de sa cousine. Beaucoup d'interrogations sur les histoires de famille. Et pourquoi ? Pourquoi ? vient-il accompagné de Claire plutôt que de Constance ? L'effet final fait mouche (même si on peut le deviner plus tôt).

Un homme accompagné d'une femme revient dans son village d'enfance assister au mariage de sa cousine. La nature de sa relation avec cette femme, la raison de son départ du village, la cause des morts dans sa famille, tout cela est ambigu. L'auteur dévoile peu à peu son intrigue en nous envoyant sur plein de fausses pistes. Un livre qui se lit vite et qui vaut pour son ambiance et sa construction.

J'avoue que je suis un peu dubitatif en terminant cette courte histoire au format grosse nouvelle.
C'était pourtant bien parti, d'entrée l'ambiance est auréolée de mystère, Laurent se rend au mariage de sa cousine accompagné de Claire, qui doit se faire passer pour Constance sa petite amie...
Arrivé au village Laurent retrouve sa mère, son oncle et sa cousine, l'ambiance est lourde et suffocante, il y a des non-dits et des souvenirs douloureux, j'ai trouvé le contexte vraiment réussi avec une densité psychologique bien travaillée, on a aucun mal à entrer dans cette histoire, oui vraiment ça part plutôt bien...
Difficile d'en dire plus car l'intérêt n'est certes pas d'en dire trop, je me contenterais de dire que la fin ne m'a pas convaincu, je n'ai pas compris où l'auteur voulait vraiment nous emmener...

Écriture parfaite à mon goût.... Description précise du cadre, des protagonistes, de l'atmosphère: on s'y projette. Mais je n'y ai pas trouvé la tension, le suspense "promis". Il manque un crescendo, qui m'a sûrement échappé... A mon avis le dénouement est trop attendu.

Sympathique petite espièglerie.

Un roman ? Non, 127 pages bien aérées par les "blancs" des nombreux petits chapitres cela fait plutôt une nouvelle (unité de temps, de lieu), une belle nouvelle certes ; Ou peut-être le scénario d'un court métrage d'art et d'essai ... en noir & blanc avec beaucoup de gros plans ... sur les mouches. Je n'ai pas eu le temps de le mettre dans mes "en cours", direct il était lu, d'une traite. Extrait, page 23 : "Mon oncle se leva péniblement de sa chaise. Je lui désignai Claire de la main. Je te présente Constance, dis-je." Voilà, tout le fond de l'histoire, le suspens qui va en résulter (même si, le chute, je l'ai vu venir) tient dans ces quelques mots.
Quant à la forme, c'est du grand art, une écriture limpide et fine qui semble facile, mais que je pense très construite. Comme souvent aux éditions de Minuit, où il y a un style ou au moins un cahier des charges, une politique éditoriale ? Je pense en particulier à Jean Echenoz et J.P. Toussaint. Bref, un joli petit texte, avec une atmosphère étrange, et qui vaut pour moi 3* (c'est déjà bien, non ?), car je crains quand même qu'il ne soit vite oublié. Allez, salut.