Voilà que s'achève l'aventure de ce jury littéraire avec ce roman paru chez
P.O.L. que j'avais mis de côté comme une petite friandise, pour me souvenir de l'époque où je trouvais mon plaisir dans le catalogue de cet éditeur. Hélas, j'ai rapidement déchanté à la lecture de cet ultime “roman” de
Santiago H. Amigorena que je découvre par la même occasion, car c'est
plus un récit qu'un roman, entre l'autobiographie et l'autofiction.
Le livre s'imbrique donc parmi les autres parutions de l'auteur qui composent une oeuvre globale - le Dernier Livre - présentée en fin de récit, séparée en six parties de deux chapitres découpant autant de périodes de la vie de l'auteur.
le Premier Exil suit une partie de l'enfance d'Amigorena, de l'exil de sa famille de Buenos Aires alors en pleine instabilité politique, pour leur installation en Uruguay.
Si la plume et le verbe sont assurément agréables et que cette tranche de l'histoire de l'amérique latine, cruelle des exactions et de la torture auxquelles s'adonnent les militaires, nécessitait d'être rappelée, je n'y ai pas trouvé ce que j'aime dans mes lectures.
Je suis toujours terriblement ennuyé par ces longs récits psychanalytiques où les auteurs - souvent français - nous font payer une vingtaine d'euros pour lire leur introspection qui se voudrait bouleversante au point de nécessiter une publication. Quand, dans le récit, l'auteur raconte suivre une psychanalyse et être lui-même fils de deux psychanalystes, je me suis pris à sourire en songeant que j'avais vu juste.
Roman obtenu dans le cadre du jury du prix du roman Fnac.