Dès la première page, le temps de la légèreté s'installe sur des pages à peine noircies. L'empreinte graphique est discrète, l'économie des mots les rend importants.
Le calme et le silence survolent les pages, impriment une ambiance générale affirmée de sons, parfums, images, sensations d'un autre lieu, presque d'un autre temps.
Si bien que le lecteur se trouve mêlé à une vie qui n'est pas la sienne, dans son quotidien, dans sa douleur, dans son voyage, dans ses souvenirs, son retour à une terre ancienne, sa présence sur une terre nouvelle.
Les éléments sont pris à témoin : l'eau des larmes, de la pluie, de la mer, la terre, sable, poussière, le feu du soleil. Et puis le vent aussi.
Les corps traversent le récit, tantôt douloureux, tantôt sensuels.
Un moment très agréable de lecture en apesanteur, qui donne à connaître un point de vue extérieur, éminemment poétique. Je recommande !
Commenter  J’apprécie         50
Les mots de l’aube
Saisissent les mains
Avant l’esprit
Escortent le souffle
Et s’écartent
Demeure l’instant
Au-delà des mots