La Petite Sirène (illustré)

Un grand classique, illustré avec talent par Charlotte Gastaut : coup de coeur !
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Voilà encore un titre issu de la collection « les mini classiques du Père Castor ». Cette fois c'est sur la Petite Sirène d'Anderson que j'ai jeté mon dévolu. Cette histoire bien connue est illustrée ...
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Ce très joli conte sur la rédemption, sur l'âme, a ignoblement été défiguré par l'adaptation cinématographique qui n'est ni plus ni moins qu'une insulte lancée à la face de l'auteur. Je trouve inacceptable qu'un conte philosophique à thèse, écrit avec un très beau style, et qui parle de la question du salut de l'âme ait pu être ainsi détourné par des gens médiocres pour faire un navet commercial qui prône quelque chose qui n'a rien à voir avec ce que souhaitait l'auteur. le Danemark aurait dû faire le nécessaire pour que son patrimoine littéraire soit respecté.

Premier « dessin animé » phare de mon enfance dont je m'attache à découvrir l'oeuvre originelle. Développé sur une vingtaine de pages, ce conte est beaucoup plus sombre que l'adaptation réalisée par Walt Disney. Les sacrifices que doit faire la petite sirène - qui, dans le conte, n'a pas de prénom - pour accéder au monde terrestre et le dilemme final auquel elle fait face sont bien cruels... Néanmoins, on retrouve la beauté du monde sous l'océan, le château où vit le roi triton avec ses filles, les plantes qui ondulent telles des flammes. Et on découvre des particularités absentes du film d'animation, comme la très jolie image des « filles de l'air » ou la notion d'immortalité de l'âme à laquelle n'ont pas accès les sirènes. Avec cette lecture, Andersen m'a donné envie de découvrir le reste de ses Contes merveilleux !

Une très jolie version, aux jolies illustrations très colorées, très vivantes, de Alexandra Puard
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Derrière son apparente simplicité, c'est un ouvrage qui s'adresse aux petits comme aux grands. le choix de narration joue à la fois sur la mise en page traditionnelle et la mise en page moderne.

Comme dans le conte revisité que je connais, il était une fois une sirène qui attendait impatiemment le jour où elle pourrait voir la surface de l'eau et celle de la Terre, et qui mourrait d'amour pour un prince qu'elle avait sauvé le jour où elle mit la tête hors de l'eau pour la première fois.

La sirène d'Andersen n'a pas de nom, tout le monde peut être la Petite Sirène finalement, n'importe lequel d'entre nous peut se retrouver face à un choix cornélien dont les deux issues sont aussi sombres l'une que l'autre.

J'ai aimé le conte en lui-même, la mélancolie, le désenchantement, le désespoir, qui en ressort. Certes c'est une fin brutale pour les habitués des ribambelles d'enfants et des jours heureux, mais pour moi le sacrifice qu'elle fait est tellement beau que je trouve la fin magnifique, à sa manière. J'ai aussi aimé l'écriture d'Andersen, la force de son récit et la souplesse de ses mots.

A ceux qui n'auraient jamais lu le conte original de la Petite Sirène de H.C. Andersen, ou à ceux qui l'auraient lu dans un passé fort fort lointain (je me sens d'écrire un conte dis donc), je vous encourage à vous (re)plonger dedans !
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A connaître, cette nouvelle collection format poche qui offre de (re)découvrir des contes classiques d'ici ou d'ailleurs.

Relevant d'anciennes traditions orales, les textes utilisent toutes les ficelles du conte : schémas narratif et actantiel, formules et situations répétées, personnages typés... Ils s'adressent à un large public : enfants à qui on lit des histoires, lecteurs débutants ou confirmés, conteurs soucieux d'enrichir leur répertoire.

Adaptés ou non, les récits sont de grande qualité. Variés, certains sont moralisateurs, d'autres un peu terrifiants -avec des méchants ogres et des héros très malins-, d'autres humoristiques, railleurs ou simplement poétiques ; tous sont charmants.

Pas d'illustrations.

Bon à savoir pour une exploitation en classe :

- parution en simultané en format numérique

- des fiches pédagogiques sont disponibles sur le site de l'éditeur

Les classiques sont toujours à découvrir, ils font partie de la culture commune et doivent être transmis de génération en génération. La Petite Sirène appartient à cette catégorie. Histoire intemporelle et si triste : une sirène veut devenir humaine, sauve un prince et ne rêve que de le revoir. Elle va voir une sorcière (véritablement terrifiante sous le pinceau d'Alexandra HUARD) et va accéder à son rêve mais en perdant son plus grand talent : sa voix. La sirène va retrouver son prince, qui ne pense qu'à elle mais ne la reconnaît pas et sceller sa perte.

C'est un conte magnifique et lire et à (re)découvrir.
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