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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Avec le Prince-Marchand, les éditions du Bélial' et leur traducteur fétiche Jean-Daniel Brèque ouvrent une nouvelle page de leur mise en lumière des oeuvres de Poul Anderson. En effet, ceci est le premier tome d'une nouvelle édition pentalogique de la saga de la Hanse galactique !
Au XXVe siècle, nous suivons les aventures de Nicholas van Rijn, truculent directeur de la Compagnie solaire des épices et liqueurs. Roublard au possible, mais ô combien agaçant dès qu'il s'agit de manipuler ses contemporains, Nicholas brille par sa capacité à se tirer de n'importe quelle situation du moment qu'il y a de l'argent à se faire ou du pouvoir à conquérir. Heureusement donc qu'il n'est pas le personnage forcément incontournable du roman principal de ce premier tome, car si sa carrure et sa personnalité sont immanquables, ne supporter que lui peut se révéler fatigant.
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Je vous invite à visiter mon blog.

Marge bénéficiare

Une zone de l'espace est sous le contrôle d'une espèce retorse et exclusive. Ses agissements mettent à mal le commerce et l'approvisionnement vers les zones éloignées du futur empire terrien. van Rijn propose une solution inusitée mais potentiellement très efficace pour remédier à ce problème qui repose sur la notion économique de marge bénéficiaire…

Certes, il y a du bon et du très bon dans cette nouvelle. le rythme est enlevé, l'intrigue bien construite et les personnages savoureux. Notamment, le libre sieur van Rijn qui est tout en verve et contrastes, à contre-courant des tendances de l'époque (et d'aujourd'hui). Cependant, le sort réservé à la gente féminine n'est pas de mon goût. Pas du tout. Il me semblait que les femmes n'étaient plus capilo-tractées depuis la fin de la préhistoire… J'ai été très déçue de ce point de vue, surtout venant d'un auteur que j'admire (même si le sexe faible n'est pas souvent mis très en valeur par Poul Anderson).

Il m'a fallu quelques jours pour passer outre ce premier contact décevant et me relancer dans la suite du Prince-marchand avec la novella Un homme qui compte.
Un homme qui compte

Ce court roman est une excellente porte d'entrée dans l'histoire du futur de Poul Anderson qui s'achèvera par la Longue Nuit. Les lecteurs pourront apprécier le style élégant et concis de l'américain, tout comme l'étendue de ses connaissances. van Rijn, Eric, son ingénieur et sa compagne Sandra -au demeurant, gouvernant son propre monde- se sont échoués sur Dioméde, un immense monde aquatique parsemé de quelques terres. Cette planète, son climat, ses caractéristiques ainsi que sa faune et sa flore sont totalement cohérents et crédibles. L'auteur nous explique dans une préface qu'il s'agit de sa première création du genre, en tenant compte des aspects astrophysiques, climatiques, environnementaux et physiques. Nous pouvons mesurer la prouesse réalisée, surtout dans un texte condensé. Les indigènes, des loutres volantes sont au diapason de leur planète et sont un modèle d'adaptation aux conditions diomédiennes. Leur évolution au fil des siècles, leurs divergences puis leurs affrontements inévitables sont également convaincants et documentés! Il est impossible de ne pas s'immerger totalement dans le monde aquatique et pluvieux de Dioméde. Question ambiance, j'ai ressenti une vague nuance scandinave, liée à l'âpreté des combats et la rudesse des moeurs, comme un petit parfum de la Saga du même auteur.

La difficulté est d'autant plus épineuse pour nos trois humains échoués sur cette planète océan que rien n'est comestible pour eux, il donc vital qu'ils soient secourus avant que leurs réserves ne tombent à sec. Encore faut-il convaincre les indigènes plutôt suspicieux et belliqueux de les aider. C'est là, qu'entre en jeu tout le génie de van Rijn. Ces naufragés pouilleux et sans valeur aux yeux des diomédiens vont-ils parvenir à leur fin?

Nous nous doutons de l'issue. Poul Anderson parvient toutefois à nous faire vivre de bons moments de tension et de suspens à travers ce court planet opera. Chapeau! Que diantre! Ce Prince-marchand vaut le détour. Macho, gras, despotique, il s'avère gouleyant et savoureux à souhait. Nous partageons parfois l'agacement d'Eric l'ingénieur devant sa roublardise et son arrogance ainsi que l'admiration de Sandra devant son ingéniosité et son charisme. Et quel leadership!

« Je crois que sans nous, il aurait trouvé un moyen de revenir. Mais nous sans lui – non. » Tout est dit.

Les personnages féminins sont bien mieux « respectés » que dans la nouvelle d'introduction et ont d'ailleurs un rôle crucial dans cette novella!

A ces nouvelles, s'ajoutent des textes de l'auteur, une préface incontournable et surtout une chronologie de cette histoire du futur. Elle est particulièrement bienvenue, car les textes sont disséminés dans toutes les directions (et c'est un sacré travail d'y voir clair et de proposer une référence chronologique. J'y ai passé des heures pour juste ceci et cela).

Le Prince-marchand tient davantage du planet-opera que du space-opera avec un texte cohérent et élégant qui ne néglige pas la trame et les rebondissements. Poul Anderson met sa plume et sa créativité au service d'une histoire flamboyante dans un cadre propice à l'aventure, avec un personnage atypique, agaçant parfois, captivant certainement.
Lien : https://albdoblog.wordpress...
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Salut les Babelionautes
Je suis tombé par hasard sur ce Livre de Poul Anderson qui trônait sur une étagère de présentation a ma Médiathèque.
En général je ne suis pas fan de cet auteur mais avec cette Série, dont deux tomes ont étés traduit et édités, j'ai changé d'avis.
Nous sommes au XXIII siècle, et nous allons faire la connaissance de Nicholas van Rijn, Prince-Marchands roublard avec des appétits Gargantuesque pour tous les plaisirs de la vie, que se soit charnel ou non.
Ses Aventures sont apparue en 1956 dans les pages d'Astounding Science Fiction sous forme de Nouvelles et cette présente édition en réunis les deux premières.
"Marge Bénéficiaire" ou notre Héros est confronté a une Civilisation qui bloque le commerce intersidéral et sa ruse va lui permettre de gagner sur tous les tableaux.
"un Homme qui Compte",la Seconde, se passe sur une planète ou il se retrouve naufragé suite a un sabotage de sa navette spatiale.
Hors tout est poison pour un Terrien et il est capturé ainsi que ses compagnons par l'un des deux peuples volant embourbé dans un conflit majeur.
Au jeux de la diplomatie il est rompu, grâce a ce talent il va résoudre le pourquoi de cette guerre entre deux peuples issus des mêmes ancêtres.
C'est bien écrit et surtout traduit par Jean-Daniel Brèque et si je les trouves je continuerai ma découverte de "la Hanse Galactique".
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J'avais entendu beaucoup de bien de Poul Anderson au sein de la blogosphère et j'étais curieuse de découvrir cet auteur. Mon premier choix s'est porté sur cette série car elle n'avait que de bons avis et collait aux challenges estivaux. Poul Anderson a écrit de nombreux romans et malgré cela il est peu connu en France. le Bélial a eu l'excellente idée de revenir sur cette « injustice » et l'édition de ce roman est de grande qualité avec une couverture signée Nicolas Fructus et une chronologie de la civilisation fort utile en fin de volume.

Ce roman est le premier d'une série de 5, constituant la Hanse Galactique. L'action se déroule au au 23ème siècle, l'humanité ayant colonisé des planètes après la découverte de la propulsion supraluminique. Suite à la découverte de planètes et à l'expansion, les marchands interstellaires décident de s'unir dans le but de protéger leurs intérêts en fondant la Ligue Polesotechnique. Nicholas van Rijn est un de ces marchands, il dirige la Compagnie solaire des épices et liqueurs. C'est lui que l'on peut voir sur la couverture qui le représente si bien. C'est un personnage assez peu traditionnel, en surpoids et aimant énormément manger, parlant beaucoup et fort dans un langage assez fleuri, aimant les plaisirs de la vie, souvent en excès. On voit peu de personnages de ce genre et il vaut le détour.

Le livre est constitué d'un nouvelle et d'un court roman. La nouvelle, intitulée Marge bénéficiaire narre le début des aventures de Nicholas van Rijn. La ligue a un problème causé par une civilisation extraterrestre qui empêche le passage vers Antares, ce qui entraine un sérieux manque à gagner. van Rijn ne recourt pas à la force pour régler le problème mais forme une équipe et part en mission dans le but de jouer un tour aux extraterrestres. Ce texte permet de découvrir le personnage principal et l'univers. Il se lit très bien et met bien dans l'ambiance du reste. Ma réserve sur cette nouvelle vient néanmoins du personnage féminin, que l'on voit peu mais qui est extrêmement caricatural et dans le mauvais sens du terme.

Le roman qui suit est plus intéressant, il s'intitule Un homme qui compte. van Rijn se retrouve perdu sur une planète peu attirante pour les humains qui ne peuvent avaler la nourriture de celle-ci car elle se révèle être un poison. Il n'est pas seul dans cette aventure sur Diomède (la planète) : il est accompagné de Eric, ingénieur et de Sandra, la dirigeante d'une planète. Ils sont d'abord coincés sur Diomède suite à un amerrissage forcé, et secourus par le peuple local, des étranges créatures mélange de phoques et de chauve-souris. Ces extraterrestres ont une technologie très inférieure à celles des humains et vivent en clans qui se détestent ( ah ces tarés de chef de clans :)). Tout cela réunit n'augure pas un séjour paisible pour nos héros qui doivent rejoindre l'avant-poste commercial de la Ligue.

Le roman est court, environ 200 pages, mais est pourtant très dense et riche. La planète où se situe l'action est décrite sous de nombreux aspects: peuples, coutumes, armement, technologie, moeurs sexuelles, écologie… L'auteur a pris soin de bâtir un monde cohérent, très riche, en se penchant sur des thèmes peu habituels et c'est vraiment très bien fait.

Le roman prend plusieurs fois le contrepied de ce qu'on trouve souvent en space opera avec un personnage principal aux antipodes du héro beau, fort et musclé qui résout toutes les situations. Nicholas van Rijn est gros, âgé, égocentrique et égoïste, jure souvent, bref un joli portrait et pourtant il va se révéler au cours du récit sans changer de comportement bien entendu sinon ça ne serait pas drôle. Autre contrepied avec les créatures extraterrestres vivant sur la planète, avec leurs moeurs si particulières. Tout cela en fait un roman un peu particulier mais franchement agréable à lire et qui donne envie de connaitre la suite des aventures de cette Hanse Galactique.

Ce livre est une belle porte d'entrée sur cet univers très riche créé par l'auteur et sur l'auteur lui-même. La suite est déjà au programme de mes prochaines lectures tout comme les romans fantasy de l'auteur sur les vikings.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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Le XXIIIe siècle. Des quatre coins de la Terre, des gigantesques vaisseaux partent à la conquête de nouveaux mondes. À bord de ces engins, des hommes, avides de rêves, d'aventures et d'espace, à la recherche de fortune. Qui n'a jamais rêvé de ces mondes extraterrestres, de ces nébuleuses lointaines, peuplées de légendes, ou d'une richesse soudaine qui se conquerrait au détour de l'hyperespace ? Qui n'a jamais rêvé de voir les étoiles souveraines guider ses pas, au coeur de la galaxie, vers la richesse et l'histoire des mystérieuses routes marchandes ?

Impression globale*
*Les cités d'or remix psytrance, Arnaud Gonnachon (2017)

C'est donc une première idée géniale de la part de Poul Anderson d'imaginer que les relations commerciales inter-espèces de l'Univers, après la découverte de celles-ci, seraient semblables à celles de la Renaissance : on installe des comptoirs sur diverses planètes afin d'établir des relations privilégiées, la mode vestimentaire est au XVIIIe siècle, et tout est question de séduire l'indigène à force soieries et pierres précieuses histoire de s'en mettre derrière plein les poches.
C'est ce qu'a bien compris Nicholas van Rijn. À cadre original, personnage original : ce marchand et aventurier, le plus riche ayant jamais existé est un antihéros de première, fort en gueule, fourbe et grossier ; l'orbite d'une planète se modifie rien que lorsqu'il se pose dessus, avec son poids énorme et celui de son ego. Cette créature détestable n'en est pas moins diaboliquement rusée dès lors qu'il s'agit de tirer la couverture vers lui. Nous suivons donc sur ces 300 pages un personnage aussi coloré et grandiloquent que Kruppe et plus rusé qu'un Hober Mallow, amateur de bonne chère (et de même avec l'autre orthographe), de musique classique et de jurons pétaradants : bref, pas le temps de s'ennuyer.
C'est donc deux aventures de cette figure de proue truculente que le Bélial (et, dans l'édition que j'ai, après lui, Pocket) édite le tome 1 de l'intégrale des nouvelles, novelettes, novellas et romans constituant le cycle La Hanse Galactique. Et autant vous dire que si ça c'est pas un bon début de saga, c'est que j'en ai jamais vu.

Les histoires

Marge bénéficiaire

Une novelette mettant en scène van Rijn chargé de démêler un imbroglio autour d'un système solaire belliqueux. Si l'histoire en elle-même ne brille pas pour sa capacité à produire de gros twists, le Prince-Marchand nous éblouit de sa personnalité grandiloquente. Quelques rebondissements, des dialogues intelligents mais pas en trop grosse quantité pour pas nous assommer, et nous voilà dans l'espace, à côtoyer l'exotisme et l'aventure...

Un homme qui compte

Van Rijn, un jeune assistant et une princesse en exil se crashent sur la planète Diomède dont ils tentent de s'échapper. Ils se retrouvent pris dans une guerre entre deux peuples qu'ils vont devoir démêler…
Un roman où l'on rit quasiment à chaque chapitre malgré l'ambiance sombre et violente. Certes, les personnages sont pour la plupart transparents, mais ils n'en restent pas moins juste travaillés comme il faut pour être crédibles et surtout éclipsés par van Rijn. le récit peine aussi à décoller étant donné le tempo plutôt lent dont il est victime malgré sa courteur, mais à côté de ça se dévoile à nous un monde riche et extrêmement cohérent ! Nicholas n'en finit pas de nous épater entre deux empiffrages de sandwiches, au point que nous avons affaire, fin douce-amère ou non, à un feel-good bouquin pacifiste, tolérant, et glissant ses messages avec humour et sans jamais s'appesantir dessus ; bref, ce que je recherche le plus en ce moment dans la SFFF.

Conclusion*
*The Tide, Singularity (The Fat Rat remix) (2013)

Si Poul Anderson parvient à créer un autre héros comme celui-ci et continuer à nous étonner de la sorte avec son worldbuilding, La Hanse Galactique s'annonce un cycle passionnant ! Qu'importe si ça a été écrit il y a un demi-siècle, le style n'a pas pris une ride à l'instar des plus grands écrits d'Asimov. Tout est tellement pétillant et pétulant qu'on en oublie aisément les longueurs, toujours pimentées par une foule de détails humoristiques. Bref, si vous voulez un space op avec tout c'qui faut là où y faut, vous savez où chercher ! Enfin bon, c'est pour votre culture…
On ripaille aussi chez : Apophis, Lutin, Lorhkan, Samuel, Nebal, la Yozone, Angua, Célindanaé, Chien critique, le Chroniqueur, Yossarian…

Note du 15/07/22 : Aujourd'hui, je serais un peu plus sévère envers ce livre, bien qu'il conserve toutes les qualités que j'ai décrites. Outre les désaccords philosophiques que j'ai avec cet auteur libertarien, sur l'idée que le commerce finit toujours par apporter la paix et la civilisation ou que certaines personnes sont plus utiles à la société que d'autres, on regrettera que le premier texte ne donne à la compagne de van Rijn qu'un caractère très stéréotypé, hystérique. Malgré ces défauts, nous avons un worldbuilding solide, un grand sens de l'intrigue, un grand humour, bref : Poul Anderson reste un grand auteur.
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
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