Ma reine

Don Diego de la Vega, Shell, qui est cet être singulier et lunaire qui nous parle avec des mots si pures de guerres, d'amitié et d'espoirs quand nous n'y voyons qu'une fugue?

Juste un enfant un peu différent des autres, qui veut devenir un homme et nous transporte dans un théâtre d'émotions. Sa fée, sa reine, c'est Vivianne, figure chimérique et mystérieuse, protectrice et nourricière qui apparaît au gré du vent, qu'il ne peut saisir sans briser la magie. Est-elle même réelle? Pourquoi semble t-elle si fragile et forte à la fois?

Avec son premier roman, Jean-Baptiste Andrea, plonge dans l'enfance et son chaos dans un univers utopique où les rêves et l'imagination sont encore permis. le vrai, c'est la nature omniprésente, les éléments, les besoins primaires qui nous rappellent qu'il n'y a rien de mauvais dans la simplicité. Y'a t-il encore une place pour l'innocence dans ce monde cruel où tout va trop vite et tout est trop précis?

Une écriture authentique pour un récit poignant!

Un garçon différent et une adolescente
Jean-Baptiste Andréa veut nous embarquer dans un conte initiatique aux accents romanesques mais il m'a manqué un je-ne-sais-quoi pour adhérer pleinement à son histoire. J'avais lu Veiller sur elle peu de temps avant, j'attendais peut-être trop de ce roman.
Lu très vite et vraisemblablement aussi vite oublié.

Jean-Baptiste Andrea vient de remporter le prestigieux Prix Goncourt 2023 avec son livre : « Veiller sur elle ». Avant de lire cet ouvrage, j'ai voulu découvrir l'auteur par son premier roman.

C'est l'été 1965 en Provence. Shell vit avec ses parents dans une station-service. Il a été exclu de l'école parce qu'il est différent. Après une grosse bêtise, ses parents décident de le placer dans un établissement spécialisé. Ayant entendu la conversation, il décide de partir à la guerre et de revenir auréolé de gloire, « comme un homme ».
Il part la nuit et se retrouve isolé sur le plateau après une chute. Au réveil, il rencontre une jeune fille de son âge : Viviane. Elle lui dit qu'elle est sa reine et qu'il doit lui obéir sans discuter au risque de rompre le charme. Ils se promettent de ne jamais se quitter.
Malheureusement, Viviane ne vient pas au rendez-vous. Désemparé, Shell attend, attend, attend … Il s'évanouit suite à une insolation mais il est secouru par un berger un peu bourru qui ne lui pose pas de question et le laisse vivre chez lui.
Tout va bien jusqu'à ce que Viviane réapparaisse …

Dans ce texte de lecture très facile, on découvre des portraits de personnages attachants et très forts.
Shell, enfant autiste sans doute, nous parle, au travers de ses réflexions, de sa différence, du rejet qu'il subit de la part des autres enfants, de l'admiration et de l'amour qu'il porte à Viviane.
Viviane, petite parisienne qui, à treize ans, vit aussi dans un monde imaginaire et qui, sans se rendre compte de la grande influence qu'elle a sur Shell, va peut-être l'amener à l'irrémédiable.
Matty, le berger bourru, qui a lui aussi ses secrets et accepte Shell tel qu'il est.

C'est un livre qui traite avec beaucoup de sensibilité la différence, l'amitié, la fidélité.
L'auteur m'a conquis. J'ai hâte de lire « Veiller sur elle ».

Jean-Baptiste Andrea a reçu de multiples prix pour « Ma reine » ? Alors que ce n'est qu'amateurisme le plus flagrant, et j'ai les preuves ! Tout d'abord les nombreuses incohérences, anachronismes et clichés. Monsieur Jean-Baptiste Andrea quand on décide d'écrire une histoire qui se passe dans le 04 en 1965, on se renseigne un minimum. Les arbouses, on n'en trouve pas au printemps, c'est un fruit d'automne. Et je ne sais même pas si ça pousse dans cette vallée aux hivers frais du 04... Quand on décrit une journée chaude d'été en Provence on ne porte certainement pas un pull acrylique, encore moins à col roulé ! Des gendarmes qui ne sont pas fichus de retrouver un débile mental qui piétinent dans la garrigue comme Rantanplan dans le désert, à d'autres ! Un berger qui se fait passer pour muet quand il en a envie et personne qui ne s'en aperçoit ? Hum ! Une grotte avec dessins préhistoriques, facile d'accès, trouvée par une petite parisienne de 12 ans. La rentrée des classes le 1er septembre en 1965. La chambre des filles qu'on pense décorée en rose (toujours en 1965). Un couple à la dèche qui a un téléviseur en 1965. Un garçon qui joue au G.I Joe en 1965. Continuez il doit y en avoir d'autres...
Ensuite cette langue d'une pauvreté absolue censée « faire vrai » (oui vous avez remarqué, il faut faire « vrai » en ce moment chez les auteurs, même quand ils ne prennent pas la peine de se documenter un brin sur leur sujet). Cette langue gnangnan (ben oui c'est un débile qui parle) rehaussée (forcément car sinon on croit lire le bottin téléphonique) par des trouvailles que l'auteur trouve originales, de bon goût, amusantes, géniales, etc (oui, enfin c'est ce que lui doit penser).
Et les clichés, Oh ces clichés ! Ils ne sont pas beaux ? Dans le désordre : Pour être un homme on va à la guerre, le père du gosse qui se tape les clientes, l'enfant battue qui nie et cache ses bleus, un gamin zieute par hasard une femme dans les toilettes : elle se masturbe forcément devant lui en le fixant des yeux, t'es pas cap de sauter, ah ! mince le con ! « On dirait que j'étais une reine mais que si tu viens chez moi le charme se rompt » et devinez dans le mille ce qui va se passer, le gentil poussin qu'on appelle Saturnin et qui plus tard se fait écraser et que je suis malheureux mais pas longtemps parce que on finit par oublier...
Oui, cette dernière liste est foutraque, mais je n'ai pas le courage de tout relever et de tout ordonner, vous le ferez en temps utiles. Et puis, c'est à l'image du bouquin.
Que dire, que dire ? Oui, bon, lisez-le. Vous aurez au moins une idée de la littérature française, actuelle et multi récompensée. A chier ? Ah non ! Vous n'allez pas à nouveau me fâcher avec Babelio, ils vont encore m'envoyer un message !

Shell a 12 ans mais depuis quelques années déjà, il a atteint les limites de ses capacités mentales.
Il est terriblement attachant ce personnage, lui l'incompris qui pourtant a tellement envie de comprendre les autres.
Pour échapper à un placement qu'envisage ses parents, il s'enfuie pour devenir un homme et partir à la guerre.
Il passera tout l'été sur le plateau, en haut de la vallée. Il y est bien, il y est seul, puis il y rencontre une jeune fille.
Vivianne, petite fille que l'on devine brisée, est autoritaire et va devenir sa première amie. Une relation de dépendance se crée, jusqu'où ira Shell pour préserver leur relation si particulière, lui qui est incapable de prendre du recul sur la personnalité de son amie ?

J'ai aimé retrouver le style d'écriture de Jean-Baptiste Andrea. J'ai aimé partager les pensées et le raisonnement de Shell, plonger dans son univers, sa logique, sa folle imagination.
On est presque dans le roman initiatique, et c'est un univers que j'aime beaucoup.

Je ne peux m'empêcher de comparer les trois romans que j'ai lu pour l'instant de l'auteur (des diables et des saints, veiller sur elle et ma reine). On y retrouve les mêmes dynamiques entre les personnages fille/garçon.
Les jeunes garçons sont un peu influençables, n'ont pas confiance en eux ou sont dans une période difficile émotionnellement et rencontrent une jeune fille forte, autoritaire ou du moins qui joue ce rôle là auprès d'eux pour mieux cacher leurs propres failles.
C'est assez frappant quand on prend du recul sur les histoires de Mimo et Viola, Joseph et Rose, Shell et Vivianne.

Je lirai prochainement le dernier qu'il me reste à lire de l'auteur, puis j'attendrai patiemment son prochain ☺

Cette histoire est plaisante et agreable à lire, plutôt bien écrite. Elle m'a parue plutôt simple, assez enfantine, elle est en totale adéquation avec les personnages principaux. le personnage de Shell est unique, il ne ressemble à personne. Il rencontre sa reine et tombe dans un monde imaginaire différent. le lecteur ne sait pas vraiment ce qui est réel ou non. L'ambiance est par moment surnaturelle, Shell vit dans son univers particulier. J'ai apprécié ce récit mais il m'a semblé un peu irréel. Ce voyage de l'adolescence entre amour et amitié ressemble à un rêve.
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Bienvenue dans la Vallée de l'Asse, un été 1965 où le sourire lumineux de Shell éclaire la station-service désuète où il vit avec ses vieux parents. Un garçon différent, trop selon le regard du monde. 👦

Shell, aspirant à la guerre pour devenir un homme, découvre bien plus sur le plateau surplombant la vallée. Là, règnent le silence, la quiétude, et elle.

👸Une fille, légère comme un souffle, surgit dans sa vie, transformant son monde en une réalité inventée où l'impossible devient vrai. Par amour, par jeu, par désir d'absolu, il lui obéit comme on se jette du haut d'une falaise. Voici "Ma Reine," une ode à la liberté, à l'imaginaire, à la différence. 🌌💑

Shell et Viviane tissent des liens singuliers, fusion d'innocence et de rêverie. Shell, héros lunaire, doux-rêveur, nous entraine dans une parenthèse enchantée, une ode à la liberté et aux rêves. Entre amour et amitié, entre l'innocence et la dure réalité, Shell charme par sa naïveté attachante.

👑"Ma Reine" offre une lecture enchanteresse, émouvante, plongeant dans l'essence de la différence. Dans ces deux mois d'été, entre ciel et terre, Shell grandit sans vraiment grandir, découvrant l'amour, la dévotion, le désespoir. Un conte à l'écriture lumineuse et poétique, confirmant le talent de Jean-Baptiste Andréa.

Une invitation à s'évader, à ressentir, à rêver. 📚

Interprète de l »attardé du village », Andrea donne une belle leçon d'écriture où le lecteur trouve son compte. Certes il ne croit pas tout ce que raconte (et se raconte) Shell, mais de ses incohérences et mauvaises interprétations, il tire une vue claire du personnage et des situations. Jusqu'à éprouver pour Shell une empathie mêlée de compassion, une forme de respect fondé sur l'écoute. La société aurait intérêt à adopter cette attitude bienveillante.
le rythme serait-il lent ? 'il convient précisément à la lenteur d'esprit et d' élocution du narrateur. Viviane et Shell sont des adolescents, parfois contradictoires, sujets aux humeurs, bizarreries, et impulsivités de leur âge. Ils vivent dans un monde complexe, où ils s'identifient à un vêtement ou à un lieu de refuge, vivant à leur insu, avec des lunettes roses, des émotions partagées.
de ce récit bien mené, et nimbé de magie, on chute en fin de parcours, sur une histoire poignante.

Goncourt , j'accours !je ne connais pas cet auteur , je vais donc immédiatement écumer les 3 médiathèques de Pau pour me faire une idée de cet auteur avant de mettre les yeux dans le PRIX !!!!!
Je commence donc par ordre chrono MA REINE.
la quatrième de couv ne peut que m'interpeller.. et pourtant dommage ,cette histoire d' un petit garçon "simplet" qui part si loin si prêt dans la montagne pour trouver sa reine , n'a pas pu m'entrainer dans son imaginaire, je me suis un peu ennuyée dans la lecture de ce premier roman qui manque pour moi de souffle épique! Cela n'enlève en rien la qualité du roman mais je suis restée sur le trottoir.....
J'attaque des demain le second soit des diables et des saints!!!
A SUIVRE...

Malgré quelques lenteurs, je recommande de poursuivre jusqu'à la fin. Fin totalement inattendue.
Shell, le narrateur nous raconte sa fugue d'adolescent dans la campagne provençale. Une histoire qui pourrait être banale et lassante.
Cependant tout l'intérêt du roman réside dans l'écriture de cette aventure anodine vécue par un jeune homme simple d'esprit.
C'est à travers ses mots que l'on découvre sa représentation du monde, sa lucidité sur son handicap, sa capacité à se lier d'amitié avec un berger, et toute la poésie qu'il porte en lui quand il tombe amoureux de Viviane.
Je rapprocherais ce roman de Forest Gump, et Des souris et des hommes de Steinbeck.
Une belle découverte !