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sur 948 notes
Abandon
Nous somme à la fin des années cinquante en France. Christine est née d'une liaison amoureuse passionnée fougueuse courte, entre Pierre et Rachel. Pierre veut bien « faire » un enfant avec Rachel mais il ne la veut pas dans son monde il ne veut pas la mélanger à sa famille. Il ne veut pas se marier avec Rachel. Il fuit ses responsabilités avant même la naissance de Christine. Il abandonne Christine et sa mère. Parce qu'elle, Rachel la mère de Christine, était juive et sans le sous, il les a rejeté toutes les deux, la mère et la fille. Lui et sa famille n'appartenaient pas « au même monde ». Elles ont mis toutes leurs vies à exorciser ce rejet, cette douleur. Rachel fait tout pour que juridiquement, Pierre reconnaisse sa fille Christine. Mais lui n'accepte qu'à moitié. L'extrême humiliation viendra de ce qu'il pourra leur faire subir par la suite. Pour exprimer une fois encore son rejet il ose exercer le tabou ultime, l'inceste. Il fait tout pour faire mal et si cela se trouve il ne se rend pas compte que ce n'est pas des choses à faire. Il se croit supérieur aux autres, donc il se permet de profiter de l'adolescence et de la pureté de sa propre fille. Il veut l'humilier. A la fin de sa vie à lui, elles ne le regrettent pas, sa mort ne leur fait rien, ce n'était pas quelqu'un de bien.
Un amour impossible permet à Christine Angot de donner sens et d'expliquer sa version sincère du pourquoi de l'inceste et des conséquences, du pourquoi il a agît comme ça. Je pense que c'est une façon pour elle de guérir. Après tout cela, je pense, mais je me trompe peut-être, qu'il doit être difficile d'avoir une vie disons « normale » du point de vue affectif et sexuel. Parce que nous sommes un tout et que l'un ne peut aller sans l'autre. le regard, que les femmes ayant vécu ce genre de choses avec des hommes, peuvent avoir sur les hommes et leur comportement est définitivement mêlé de perversité, cela influence leur affect. Christine Angot est courageuse de nous livrer cela, c'est sa façon de conjurer le sort que d'écrire. Cette histoire n'est pas une histoire pour ne rien dire. C'est une histoire pour clamer et à la fois réclamer la vérité. J'ai lu d'une traite parce que je ne comprenais pas pourquoi il avait envie de se sentir supérieur à quelqu'un que l'on aime et avec qui l'on veut un enfant. J'ai physiquement ressenti de la tristesse.
Christine Angot montre toute la tendresse qui existe entre une mère et sa fille elle explique très bien et fait parler sa mère d'amour. Elle parle de l'amour qui existe entre les enfants et leurs parents. Elle montre la différence entre l'amour dans un couple et celui qui nous lie à nos enfants. Elle parle aussi de ce besoin que nous avons de nous faire aimer et d'aimer l'un ou l'autre sexe.
Merci Christine de nous faire partager ton histoire, je n'avais jamais lu d'histoire de cette sorte. Je conseil cette lecture parce qu'elle parle à la fois du pire et du meilleur.
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J'ai toujours eu du mal avec l'écriture de Christine Angot et la raideur qui émane de sa personne. Je me méfie des destins tragiques qui deviennent un fond de commerce. Mais ici : belle surprise, c'est une autofiction réussie d'où ressort beaucoup d'amour d'une fille pour sa mère. Ces pages m'ont touché, le ton est à la bonne mesure.L'auteur réussit à garder la bonne distance malgré l'effroyable épreuve de l'inceste.
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Je vais le dire tout de suite, je ne suis pas fan des romans autobiographiques qui mettent en scène le malheur des gens. Je comprends qu'on puisse exorciser ces démons en criant haut et fort sa vérité, mais qu'on me traite d'autruche, c'est le genre de vérité que je n'ai pas envie d'entendre. Je sais que le monde n'est pas rose, et je lis justement pour l'oublier quelques heures. Alors, ces romans ne sont vraiment pas faits pour moi. D'autant qu'après deux, trois romans, quand l'auteur n'écrit que sur cela, ne vend que cela, je ne peux m'empêcher de penser que cette personne fait un commerce de son malheur et ça, ça me choque vraiment. Ne soyez donc pas surpris si cette critique n'est pas très tendre ou si je n'ai pas aimé ce roman encensé par la critique. Après tout, il faut de tout pour faire un monde.

Pourtant au départ, ma lecture n'a pas mal démarré. Les mots s'enchaînaient facilement, j'avais sous les yeux une écriture simple, mais efficace. J'appréciais la tendresse qui se dégageait de ce titre. C'était un récit doux et je me surprenais à me demander pourquoi j'avais évité Christine Angot comme la peste. Sous les traits de sa mère se dessine le portrait d'une femme battante qui s'essaie à la modernité malgré son éducation traditionnelle. J'ai beaucoup aimé cette femme, même si elle est naïve, même si elle veut croire au bonheur, même si on voit le personnage de Pierre venir de loin et qu'on sent bien que ce type a un caractère trop bizarre et une façon de la traiter désagréable.

Bref, ma lecture se passait très bien jusqu'à ce que la vie de Christine déraille. Là, j'ai beaucoup moins aimé. Pas ma tasse de thé, pas dans mon caractère de pardonner les gens qui cherchent un bouc émissaire ; alors oui, j'ai bien vu que c'est un hommage, que c'est une tendre façon de demander pardon, etc., mais pour les raisons que j'ai citées plus haut, je n'ai pas adhéré au récit. J'ai complètement décroché de ma lecture, et j'ai pensé que si elle avait vraiment voulu s'excuser auprès de sa mère, elle aurait dû se contenter de la première partie, au lieu de la rouler encore une fois dans la boue…

Enfin, je ne vais pas m'éterniser là-dessus. Ce n'est tout simplement pas mon type de lecture. Je ne voulais écarter aucun titre du Goncourt, je l'ai lu, cela n'a pas changé mon point de vue d'un iota.
Lien : https://belykhalilcriticizes..
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Je n'aime pas tout ce qu'écrit Christine Angot mais là j'ai accroché.
Pour une fois, le sujet n'est pas elle (ou pas seulement elle) mais plus l'amour entre son père et sa mère. J'ai aimé l'écriture simple, toujours épurée. Elle écrit comme elle parle, à la recherche du mot juste. Elle évoque avec justesse la vie en province, en l'occurrence Châteauroux, dans les années 1960, parle de différence des classes mais sans en avoir de complexe, d'amour entre un homme et une femme et d'amour maternel. C'est simple, c'est juste, parfois touchant, cela m'a intéressée.
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Il n'y a rien à en dire car il n'y a rien dans ce livre...sauf un bon agent qui fait parler l'auteure sur tous les médias
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Désolée de ne pas me joindre au tsunami des thuriféraires de Christine Angot et de son dernier livre que j'ai achevé ce matin ouf!
La même impression que pour le précédent mais là était-ce " l'inceste"?, était-ce “Une semaine de vacances"? je pencherais pour le second mais nulle envie de chercher plus loin quel fut l'objet de la navrante inanité du récit de la dame!
Je lirais bien le récit de son histoire avec Bruno alias DocGynéco.
Oui car, après avoir achevé la plombante et interminable explication assénée par Angot à sa mère du haut de sa prétendue supériorité de scribouilleuse que d'aucuns qualifient d'écrivaine, je me suis dit que la domination exercée par Pierre Angot sur Rachel se voit reproduite par l'attitude d'Angot avec sa mère...Nouvelle reproduction avec DocGynéco. Que fait-elle d'autre Angot sinon dominer DocGynéco? Elle est bien la digne fille de son père et a raison de conserver le patronyme de son géniteur-violeur. Si elle n'a certes pas sexuellement porté atteinte aux enfants de Bruno, elle n'a pas hésité à pourrir la vie à leur mère, en les atteignant, eux!
Qu'elle continue à s'auto-contempler, elle aurait tort d'arrêter, elle a trouvé le filon...
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Une histoire d'une passion cruelle et douloureuse, l'itinéraire d'une mère, qui ne peut s'empêcher d'aimer un homme qui la manipule et la rejette, et qui élève sa fille dans un cocon de tendresse malgré les difficultés rencontrées. A l'adolescence, la fille s'éloigne de sa mère et "un amour impossible" devient alors la recherche par la fille de l'explication du silence de sa mère sur un père incestueux. Au bout de son propre chemin de douleur, la fille parviendra à se réconcilier avec sa mère. Même si l'auteur reprend encore le thème de l'inceste qui l'obsède, elle nous surprend par son écriture simple, empreinte de sincérité. Un récit fort et poignant rempli de non-dit.
Lien : http://notreavis.canalblog.c..
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Il n’a fallu que 125 pages à Christine Angot pour raconter l’histoire de sa famille. Un livre court mais un poids immense.
L’histoire est simple : dans la France provincial des années 50, une femme rencontre un home. Il ne veut pas l’épouser mais souhaite avoir un enfant, cet enfant c’est Christine Angot.
Les 2 premiers tiers du livre sont écrits dans un style distant, presque froid fait de phrases courtes et de brefs dialogues parfois inachevés. La mère semble comme subir l’existence que lui impose cet homme jusqu’à une décision de rupture qui coïncide avec l’adolescence de l’auteur. L’histoire semble alors comme s’inverser avec le passage à l’âge adulte de l’auteur qui regarde et analyse son enfance, la vie de sa mère, le comportement de son père avec une lucidité souvent émouvante. Superbe.
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Je mentirais en disant que l'oeuvre de Christine Angot me passionne mais j'ai aimé ce livre; sa construction et son propos. La mère de Christine est une belle femme qui a une liaison avec un homme qui s'estime supérieur à elle. Il la délaisse et se marie mais il a eu avec elle une petite fille. La mère entretient Christine dans l'admiration totale de son père. Elle le voit peu mais, à l'adolescence, elle se met à le rencontrer. Il a une relation incestueuse avec elle, voulant briser par là la mère et la fille. Elles résisteront malgré tout. La langue est belle, précise et le propos adroit. J'ai été touchée par ce roman.
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Christine Angot que je ne connaissais pas du tout avant de m'intéresser au Prix littéraire Décembre a une plume agréable. Elle nous raconte dans Un amour impossible, l'histoire d'amour qui aura lieu entre son père et sa mère. D'un commun accord, ils feront un enfant que le père ne reconnaîtra pas, c'est ainsi que naît Christine. Elle nous raconte son enfance à Châteauroux, puis son arrivée à Reims, tout cela en tant que fille de mère célibataire, qui a quelques fois du mal à joindre les deux bouts, mais qui donne énormément d'amour à sa fille. Puis elle nous raconte les quelques rencontres avec son père, qui finira pas la reconnaître aux alentours de ses 13 ans et qui malheureusement abusera de sa propre fille. L'inceste est vraiment très peu évoqué dans ce livre, l'auteure a plutôt voulu mettre en avant ses conséquences sur sa vie et ses relations.
Pas toujours facile de comprendre son parcours et surtout sa relation future avec sa mère, mais après avoir vécu ce qu'elle a vécu, comment se reconstruire ?
Je ne dirais pas que j'ai aimé ce livre, car je préférerai que personne n'est à raconter ce genre d'histoire, mais voilà malheureusement cela arrive, créant des blessures profondes et surtout difficiles à vivre car invisibles.
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