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2,83

sur 258 notes
Sans intérêt.

L'apprentissage sur le tas d'un jeune homme avec les servantes et ses soeurs.

En dehors du fait que ce soit de l'Appolinaire, le récit n'a pas d'autre intérêt.
Ou est passé la verve (la verge ? ), la truculence, l'exubérante flamboyante (et souvent écoeurante) démesure du prince Vibescu ?

Ici on est presque au niveau du mignon conte initiatique pour enfant. OK, on a du vit, du con, mais la portée érotique est plus que moyenne et l'écriture bien désuète n'aide pas. Au final, la préface de Michel Décaudin est plus intéressante que l'oeuvre en elle-même.
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Que dire de l'ennui ? Comment dire la lassitude ?

Notre Apollinaire national a tenté de nous faire vivre les premiers émois et éveils sensuels de Roger, un jeune homme de bonne famille. Rien qui nous émoustille avec ce simulacre de membre frétillant ; car si l'on veut être fidèle à "l'esprit" de l'adolescence, ne perdons pas de vue que les jeunes garçons ont souvent recours à l'exagération pour parler de leurs exploits, plus imaginaires que réels.

Si on devait parodier ce récit, à la mode Twilighto-Nuances de Grey, il faudrait tenir ce langage-ci :
" P'tain J'ai téma les femmes de chambre, comment elles étaient trop bonnes ! Trop auch : ça m'a fait bander un truc de ouf. Ma teub elle a craqué mon froc. Pi quand j'en pouvais pu ben j'en ai pécho une. A peine j'lui ai mis des doigts qu'elle en pouvait plus. Pi j'en ai pris une autre après. "

Alors certes, l'auteur n'utilise pas de genre de vocable, et nous lui en sommes reconnaissants de ne pas avoir rajouté une daube stylistique et syntaxique de plus sur nos étagères. Mais la finesse est tout de même aux abonnés absents ! Or, avec nom nom comme celui d'Apollinaire, on est en droit de s'attendre à un minimum de qualité. Que nenni !
Après cette lecture on en viendrait à regretter le temps des Amazones ! Elles devaient savoir s'amuser et profiter, à défaut ici de ces pathétiques images de filles faussement ingénues se faisant trousser par le maître de ces lieux en plein éveil. Et tant pis pour la femme du régisseur qui a eu la mauvaise idée de ranger sa chambre lui donnant ainsi la trique sévère. Et quelle idée, en plus, d'avoir eu le mauvais goût d'être enceinte ? Pour la première fois de ce(t ex) puceau en chaleur, on aurait pu faire mieux, non ? Mais ouf ! pour la diversité, la malheureuse sera suivie par d'autres femmes de chambres, les 2 soeurs et la tante de Roger. Et grand exploit : certaines seront même enceintes !

Monsieur Apollinaire, si vous pouviez lire ces mots, peut-être vous feraient-ils vous retourner dans votre confortable tombe du Père Lachaise. Mais admettez-le : vous avez insulté le genre même de la littérature érotique et insulté votre talent qu'on ne connaît que trop par la même occasion ! Car vos lignes ne sauraient combler :
* ni les amateurs de lecture érotique - qui n'est ici que vulgarité, un genre d'American Pie en plus soft avant l'heure ;
* ni les amateurs de belles proses - où est donc passé votre sens de la formule ???
Toutefois, si vous concourriez pour la Palme du mauvais goût , il est vrai qu'elle vous revient de droit.
Vous rendez vous compte, dans une société où vous auriez dû prouver votre attachement à la France, vous auriez été reconduit en Pologne par charter sans ménagement !

Non. Ce texte n'apporte rien. Pas la moindre délectation, pas la moindre admiration, pas la moindre envie de se jeter nous aussi à corps perdus et brûlants sur les objets de nos désirs. NON ! Simplement peut-être, et encore, nous fait-il dire : Ouf ! l'adolescence est finie ! Vive l'âge adulte !

Amis lecteurs, amies lectrices, si vous possédez ce livre : pensez au recyclage. Avec deux options au choix : le tri sélectif ou la calage d'un meuble bancal.
Pour ma part, j'opterai pour la 1ère solution afin d'oublier au plus vite que ce torchon existe.
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Provoquant, scabreux, irrévérencieux, ce livre m'a crûment déconcertée au point que j'ai été incapable d'aller au bout de ces 128 pages. Les scènes sont affreusement obscènes, décrites avec beaucoup prosaïsme, dénuées de tout intérêt, de tout idéal, les mots sont sans ambages frustes, égrillards pour un grand poète, c'est frustrant. Roger n'est qu'un dépravé fantaisiste, et l'écriture ne fait que le gangrener de plus, suivre sa route est un exercice accablant, ennuyant et terriblement lassant!
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Les exploits d'un jeune Dom Juan, constituent une courte nouvelle provocante et égrillarde.

On suit le parcours initiatique sexuel de Roger, le personnage principal, de l'enfance à l'âge adulte. Entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle, l'histoire relate la vie d'un enfant qui découvre la sexualité et ses plaisirs. D'abord par curiosité, puis par jeu et enfin par une sorte de frénétisme insatiable, il s'adonne à la découverte de son corps et de celui des femmes qui l'entourent. le narrateur ne fait que peu de cas des "interdits" familiaux et entraine à sa suite sa propre tante et ses soeurs dans ses jeux débridés. A peu près toutes les "servantes" passeront également à la casserole.

L'auteur joue visiblement avec un grand plaisir avec les fantasmes du lecteur, l'entrainant dans un tourbillon de sens, souvent franchement "cochons", s'attardant sur les odeurs y compris les plus ingrates, non sans un humour plus que décalé.

Un roman qui perturbe, tourné (et retourné) uniquement vers les plaisirs coupables, dans une prose qui ne pourrait être mieux décrite que par l'expression "joliment troussée".


12 juillet 2012
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Roger, jeune garçon prépubère, se rend en compagnie de sa mère, de sa tante, une de ses soeurs et leur bonne dans leur maison de campagne. Cette demeure est une grande propriété divisée en un nombre impressionnant de pièces et de recoins, sans parler des dépendances et des installations nécessaires au travail des champs, si bien que les habitants du coin l'avaient appelé "le château". Une chapelle attenante à la bâtisse permettait quelquefois à un prêtre d'un couvent voisin de venir confesser en ce lieu les âmes en perdition des habitants du hameau.
Roger, dans l'innocence de sa jeunesse, prenait régulièrement le bain avec sa jeune soeur. C'est sa mère, sa tante et la bonne qui s'occupaient de laver les enfants. Sa mère en effet, craintive, ne tolérait pas que ces jeunes enfants prennent le bain seuls de peur qu'ils ne se noient.
Jusqu'au jour où... Les caresses appuyées de l'éponge ne laissèrent plus le jeune Roger indifférent et que son sexe se déploya en une impudique turgescence. Ainsi Roger entrait dans une nouvelle ère de son existence et se mit en chasse des charmes enfouies sous les jupes et les jupons de toutes les femmes de son entourage.

Tout au long du roman on assiste à une gradation des situations érotiques au fur et à mesure que l'appétit sexuel de Roger grandit. Ainsi les petites badineries inconséquentes, poussées par une curiosité naissante des choses de l'amour passant par la découverte anatomique du sexe opposé, se transforment vite en situations pornographiques livrées sans fard ni concession et nombre de perversions y passe, gougnottages saphiques, incestes en périodes de menstrues, fornications maïeutiques, scatologies diverses et variées, etc, etc.
Si le roman est de ce point de vue fort imagé, il faut reconnaître que les situations décrites conduisent rapidement le lecteur à un certain dégoût. Il faut avouer que notre regard sur la pornographie à nous lecteurs du 21ème siècle est on ne peut plus formaté et notre vision est en parfait décalage avec l'approche de l'époque d'Apollinaire. Aujourd'hui à l'ère dite des "métro-sexuels", le poil ne fait plus partie des canons esthétiques, les corps sont lisses et imberbes et la sexualité et la pornographie telle qu'elle est montrée ne supporte aucune tache ni aucune souillure. Aujourd'hui nous sommes devenus bien sage et bien tâtillon !
Mais qu'en était-il à l'époque d'Apollinaire ?
Les canons de la beauté étaient quelque peu différents, les femmes étaient appréciées pour leurs rondeurs, et le poil n'était pas pourchassé en vue de son éradication. Les femmes étaient poilues sous les aisselles, c'était ainsi, et personne ne s'en offusquait.
Ainsi...
"Dans la chambre régnait une atmosphère pleine d'odeurs mêlées, exhalées par les corps des servantes, dont les vêtements pendaient à la muraille ou sur le pied du lit. Ces odeurs étaient d'abord très désagréables, mais dés qu'on s'y était habitué on les trouvait plutôt excitantes que suffocantes, c'était la véritable odor di femina : le parfum qui fait bander."
Ou encore...
"J'approchai mon visage de son cul et sentis sa sueur pénétrante. Son trou du cul gardait encore quelques traces de sa dernière selle. Au-dessous on voyait très bien sa fente fermée, couronnée par des poils châtains. Je la chatouillai doucement aux fesses et au con. Dès que j'eus mis le doigt dedans, elle fit un mouvement et se retourna. Je pus la contempler par-devant. Sa toison était frisée et sentait fortement la pisse, ce que je remarquai en mettant le nez dedans."

Pourtant en 1910, bien que les avant-gardes esthétiques commencent à libérer les esprits, ce début de siècle reste malgré tout sous la coupe du conformisme, du puritanisme et des non-dits du 19ème siècle porté par des idéaux conventionnels.
Que pouvait donc ainsi poussé un poète tel que Guillaume Apollinaire à choquer et outrer ses contemporains de la sorte ? Quel est le but de cette démarche ?

Guillaume Apollinaire de ce point de vue est un précurseur et un avant-gardiste. L'époque dans laquelle il vit lui dicte ses choix esthétiques. En effet il est né en 1880, soit un peu moins de 10 ans après la fin de la guerre franco-prussienne, marquée par de terribles défaites françaises qui coûta la vie à nombre de soldats et de civils. Un véritable désastre pour la nation en somme. En 1911, l'Europe est en équilibre instable et déjà les prémices de la première guerre mondiale sont en place.
Le message de Guillaume Apollinaire face à ces constats, et devant la pénurie démographique présente et pressentie est clair : "Concitoyens, forniquez, forniquez et repeuplez la France si vous voulez que celle-ci rivalise avec les grandes nations de ce monde." C'est pourquoi la force de son message en ces périodes troubles ne saurait tolérer aucun compromis, il ne faut pas s'arrêter à quelques poils, quelques odeurs, ou quelques défaillances hygiéniques, il faut savoir être opportuniste et profiter de toutes les occasions données pour jouir, prendre du plaisir, forniquer et... repeupler la France, et que ceci soit avec votre soeur, votre mère, votre tante, vos bonnes et toutes les paysannes de vos campagnes.
Et évidemment ce message n'en est que plus fort et plus convaincant en le poussant dans ses extrêmes sans jamais se départir d'une forte dose d'humour. Les situations sont imaginaires, improbables, et le style caustique d'Apollinaire les rend savoureuses de drôleries une fois les premiers dégoûts passés.
Lien : http://www.michel-danzo.com
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Je n'avais encore jamais lu d'Apollinaire. Je ne suis pas fana de poésie, et si j'avais vaguement entendu parler de ses oeuvres érotiques, je ne m'y étais jamais aventuré.
Mais là, en guise de sensualité, on est déçu. le slogan c'est du cul, du cul, du cul !!!
On suit l'initiation sexuelle de notre héros, Roger, de gamin jusqu'à son passage à l'âge adulte. En résumé, on voit bien la progression, à travers l'apprentissage (intensif) des positions les plus usitées. le tour d'horizon est complet et rondement mené, le rythme est bon, ça fornique dans tous les sens. Belle santé, ce Roger !
Là où ça devient ridicule, c'est qu'il va réussir l'exploit de baiser sa soeur, sa tante, sa "nounou", toutes les servantes et paysannes du coin...A un moment donné, on se demande si le héros, et l'auteur avec, va oser baiser sa mère. On n'en est pas si loin. Les femmes, parfois même enceintes d'un autre, ne se font pas prier longtemps, point de préliminaires dans ces affaires.
Le Roger a tellement de succès qu'il va malgré certaines précautions (il optera souvent pour la sodomie en lieu et place d'une bonne vieille levrette) engrosser pas moins de trois femmes, et tout le monde s'en amuse.
Avec un rythme aussi enlevé, on se doute que l'auteur ne prend pas le temps de rechercher du vocabulaire : con, vit et bitte sont les 3 mots qui reviennent incessamment pour qualifier les sexes...peut mieux faire pour un poète à la base, auquel j'aurais volontiers prêté un vocabulaire plus riche en images. Mais cela ne devait pas être le but.
Le Guillaume a bien dû prendre son pied en écrivant ce qui ressemble quand même au minimum à une pochade, et au pire à une très grosse daube...
Bonne lecture...pour rigoler un peu, si vous n'êtes pas lassé avant la fin.
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Ce qui commence bien gentiment finit dans une débauche de sexe, de foutre et de jouissances.

Avec des fluides, du goût, des odeurs, du poil, du ferme et du gras.

Dispensable, même s'il m'a parfois tiré un sourire au coin d'une page

Lien : https://www.noid.ch/les-expl..
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Disons-le tout net: ce petit livre porno ne vaut pas tripette! Écrit à la va-vite, pour des raisons financières, pauvre de style, sans imagination, ce roman est profondément ennuyeux et n'a pas la verve, loin s'en faut, des "Onze mille verges" du même auteur. S'il n'était pas signé du nom d'Apollinaire, plus personne n'en parlerait.
Comme quoi, l'on peut écrire des chefs-d'oeuvre comme "Alcools" ou "Calligrammes" et, aussi, des niaiseries...
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C'est une petite histoire... hum, comment dire, un peu érotique ! Ca ne parle que de ça tout au long des pages (une centaine) ; de la découverte de la sexualité à la culbute de toute représentante du sexe féminin ( on passe par-dessus les relations familiales...) en passant par les confessions quelque peu osées de certaines au curé, on "s'amuse" bien!
Conclusion rapide et surprenante...
Petit livre pas vraiment exceptionnel, mais de l'action, oui, y'en a!
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Lorsque j'ai vu le titre de ce livre, je me suis dit tiens de quoi peut-il bien parler. de taille plutôt petite, un prix très attractif 2€, une couverture accrocheuse. Je l'ai donc pris en main et j'ai lu le résumé. Convaincue par l'ensemble des accroche de ce livres, je l'ai acheté impatient de lire ma première lecture érotique.

J'ai donc commencé à tourner les pages et j'ai suivis l'apprentissage sexuel de ce jeune Don Juan avide de nouvelles expériences. Bien sûr, certains diront que certaines scènes sont choquantes, inacceptables, mais il faut restitué le livre à son époque et son contexte.

Pour ma part, j'ai vraiment trouver que cette lecture touchait au but. Les descriptions sont d'un réalisme provocateur mais Apollinaire a su les mettre en valeurs en y ajoutant de très belle métaphore.
Une fois les premières pages tournés, il devient impossible de stopper la lecture avant la fin. On est littéralement noyé par l'appétit sexuel insatiable de Roger.

Pour ma part je pense que ce livre est un incontournable de la littérature érotique.
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