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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je ne sais que penser de ce roman (j'avais déjà eu du mal avec ...violence). le premier chapitre m'a semblé long pour décrire le malheur, le second a éveillé mon intérêt avec cette question du beau fils "il faut qu'on parle, j'ai qqch à te dire". Et tout est parti dans un long récit d'une enfance broyée, bien mené certes, violent et doux à la fois, pour me laisser sur ma faim avec un dernier chapitre de trois pages qui n'apprend rien qu'on ait déjà deviné. Pas l'enthousiasme !
Lien : https://www.lesmotsjustes.org
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Je viens de terminer ce roman, peu après avoir beaucoup apprécié "Tropique de la violence". J'y ai retrouvé le même style d'écriture très travaillé (sans être laborieux), qui donne la part belle aux sensations, dans des phrases très rythmées.
L'histoire est construite sur une succession de malheurs ; il s'avère que je n'ai pas trop envie de lire ce type de texte en ce moment. Je relirai Natacha Appanah dans quelques temps peut-être.
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Court mais intense, autant être prévenu.
Dans ce roman, on suit Tara qui vient de perdre son mari après quinze ans de vie commune. Sa mort lui fait perdre la tête, son univers devient flou et les souvenirs de son passé prennent peu à peu le dessus sur son présent.

La première partie est très dense et assez malaisante, j'ai eu du mal à voir où l'autrice voulait en venir. Mais je suis contente de m'être accrochée, car la deuxième partie, qui retrace le passé de Tara, est beaucoup plus riche et captivante. L'enfance de Tara est d'une telle cruauté, on ne peut qu'être envahi par un gros sentiment d'injustice à plusieurs moments du récit.

Le twist final était totalement inattendu pour moi et en même temps vraiment bienvenu, car c'était ce qu'il me fallait pour garder un souvenir positif de ce roman, malgré la première partie déroutante et l'histoire émotionnellement difficile.

Un roman intéressant, qui aborde des thèmes importants, notamment sur la place de la femme ou l'absence de liberté politique dans le pays où se déroule le récit (je n'en dirais pas plus…).
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Tara vient de perdre Emmanuel, son mari. Ce deuil va sonner l'entrée dans une phase de dépression pour la jeune femme qui ne se remet pas de cette perte et qui sombre lentement. Vont alors remonter des souvenirs de sa vie d'avant Emmanuel, alors qu'elle était encore Vijaya une petite fille heureuse auprès de parents aimants mais dont la vie va irrémédiablement changer. Un destin marqué par la guerre, un tsunami et une histoire d'amour qui fera d'elle une « fille gâchée ».

Dans ce livre qui explore les profondeurs de l'intime, Nathacha Appanah dresse le portrait d'une femme que la lutte a épuisé. Les drames terribles qu'elle a vécu dans son adolescence l'ont fragilisée. Car Tara/Vijaya a vécu une série d'épreuves terribles : la mort terrifiante de ses parents, l'enfermement dans un pensionnat pour « jeunes filles gâchées », des souffrances, des luttes puis cette dernière épreuve face aux éléments qui lui a permis de rencontrer celui qui est devenu son mari.

Celle qui a vécu une enfance libre, qui dansait, chantait, apprenait auprès de son père a vu son monde totalement détruit par la guerre et a compris qu'elle avait eu une enfance privilégiée dans un pays où les femmes n'ont aucune liberté.

L'auteure nous raconte ici, avec beaucoup de sensibilité et de subtilité, les dégâts psychologiques de ce que la jeune fille a vécu. Elle nous montre les failles que cela a créé et qui s'amplifient avec ce nouveau deuil qu'elle ne parvient pas à gérer.

Cette disparition va alors provoquer chez cette femme qui s'est construit un rempart contre son passé et ses traumatismes un véritable séisme, la plongeant peu à peu dans une sorte de folie provoquée par un trop plein d'émotions.

Nathacha Appanah joue habilement avec les contrastes entre la vie pleine de joie de Vijaya, les sons, les odeurs, les goûts, la douceur qui ont habité son enfance et la rudesse de ce qui va suivre, la douleur, la rugosité, la froideur qui vont l'accompagner avant sa rencontre avec Emmanuel sur lequel elle va se reposer. Elle suggère, plus qu'elle ne montre, faisant naître dans l'esprit du lecteur des centaines d'images des lieux que son héroïne traverse. En cela, le roman est très réussi car l'auteure ne tombe jamais dans un excès de descriptions et dose avec justesse ce qui est dit et ce qui est évoqué.
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La plume est légère mais c'est bien tout ce qu'il y a de léger dans ce livre. La violence est globalement suggérée et l'histoire est prenante alors on la lit jusqu'au bout, mais...le ventre noué. La souffrance permanente de l'héroïne est difficile à porter. Et quel est le message dans tout cela?
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Malgré une belle écriture intimiste , cette histoire féminine détruite par la guerre ne m'a pas touché.
Je me suis parfois perdue dans la narration , entre réel et souvenirs , personnages et fantômes, ce qui m'a ôté toute émotion.
C'est triste et sombre.

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Un beau livre intimiste, plein de sensations, mêlant plusieurs histoires autour d'une femme plus que perturbée par la mort de son mari, avec un retour, ensuite, sur son enfance brisée. le rythme est assez lent, surtout au début, passe longuement d'un souvenir à l'autre, et on ne voit pas toujours le lien entre les personnages, comme par exemple celui – omniprésent – qui est seulement désigné comme «le garçon» ou alors «cette fille». de cette enfance d'abord heureuse, puis meurtrie, dans un pays qui n'est pas nommé, la romancière ne lève que quelques coins du voile:
«Monsieur ne croit pas à l'enseignement dispensé dans les écoles libérées de ce pays libéré... Là-bas, je ne parlerai qu'une langue – celle que les dirigeants veulent imposer comme la langue officielle, celle dont ils disent qu'elle est la langue supérieure à toutes les langues» (p. 61).
«Chaque matin, habillée d'un uniforme strict tel un petit soldat, en rang avec des dizaines d'autres petites filles, je devrai chanter un hymne à la gloire de ce pays devant un drapeau levé» (p. 62).
Dans le refuge où elle aboutira plus tard, le premier mot qu'on lui dit est celui qui a donné le titre de l'ouvrage «(Ici) Rien ne t'appartient».
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Voilà un livre que j'ai commencé, posé, presqu'oublié, repris, reposé, et finalement terminé!
J'ai peiné à entrer dans ce livre que j'ai trouvé exigeant, avec des personnages difficiles à cerner ; et c'est bien là le coeur de ce roman je crois.
Tara est une jeune veuve que vient visiter le fils de son défunt mari, un chirurgien. Tous les deux sont très perturbés par cette mort, et ce traumatisme réveille en Tara son ancien nom, et un passé terrible, que l'auteure livre par le regard de l'"enfant gâchée" qu'a été Tara.
Si les premières années ont été celles d'une enfant choyées par des parents attentifs et aimants, la disparition brutale et violente de ceux-ci a projeté l'enfant dans un tout autre monde, puis dans un univers plus sombre encore, d'où elle ne sera délivrée que par le tsunami... qui la blessera physiquement, mais lui offrira la rencontre avec son futur mari.
Le jeu avec les noms est évidemment signifiant : Tara a "enterré" Vilaya, son prénom d'enfant en perdant cette enfance ; ensuite, elle a été si peu considérée comme une personne qu'elle n'avait plus vraiment de nom, et le nom qu'elle s'est enfin choisie, Tara, est celui d'une amie disparue, qu'elle garde ainsi un peu en vie.
Mais, maintenant que Tara a perdu celui qui l'avait ramené à la vie, peut-elle s'inventer un avenir ?
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« Quand nous allons au village, mon père ne me lâche pas la main. Tous les regards nous suivent, nous les gens riches et athées de la grande maison, la fille qui danse mais qui ne va pas à l'école, l'homme qui passe à la radio et même à la télévision pour dire que les habitants de ce pays ne font qu'un, que chaque personne devrait avoir la liberté de prier le dieu qu'il veut ou de ne pas croire en un seul dieu, que les dirigeants sont des idiots, l'homme qui parle plusieurs langues dans la même phrase, l'époux de la femme sorcière. »

C'est un pays où l'on tue ceux qui ne pensent pas comme la foule, où on assassine les sorcières, où on enferme les jeunes filles « gâchées », où « rien ne t'appartient ». C'est le pays de Vijaya ou de Tara. Vijaya, c'est la petite fille heureuse, celle du paradis de l'enfance, de l'insouciance trop tôt disparue. C'est aussi l'adolescente dont la vie bascule dans un enfer d'où elle sortira en prenant une autre identité, celle de Tara, la survivante, se réfugiant dans l'amnésie. Emmanuel, le médecin humanitaire, la sauvera et l'emmènera avec lui, loin de la peur et de la souffrance.Mais peut-on guérir de ses blessures? le livre raconte les bonheurs perdus, la violence de la vie. La fatalité et la tragédie rôdent, prêtes à broyer les êtres fragiles et vulnérables et la noirceur du monde finit par rattraper l'héroïne pour la plonger dans la folie.

Si, comme dans Tropique de la violence, Nathacha Appanah explore les tréfonds de l'âme humaine avec un regard dénué de complaisance, son pessimisme est atténué par sa foi en l'humanité.

« Personne ne me demande jamais rien mais un jour, je raconte une vie fabriquée qui n'est pas un tissu de mensonges mais celle dont j'ai besoin pour survivre, celle qui ne m'entraînera pas à chaque moment vers le fond… Une vie douce et délicieuse qui est le prolongement imaginaire de ce que j'ai connu lorsque j'étais enfant, une vie où j'ai réussi à avaler Tara et, en moi, à l'abri, elle revit, elle s'épanouit, elle prend de la place. »
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Les mots sont fluides, l'intrigue est bonne et on se demande où l'on va.
Parfois on est perdu, comme la narratrice, et on ne comprend pas ce qui se passe: j'ai du relire l'événement de la plage pour comprendre ce qui se passait …. c'est extrêmement bien décrit .
Je n'ai pas spécialement accroché, je suis restée globalement en dehors de cette histoire pourtant poignante.
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