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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Aurélien est le roman que j'ai sorti de ma Book jar pour le mois de novembre. Une lecture dont j'avais envie, mais que j'appréhendais aussi depuis un long moment et que je repoussais donc. Après l'échec du dernier mois, j'étais bien décidée à le réussir cette fois-ci, quitte à y passer le mois!

Et c'est ce qui s'est d'ailleurs passé…j'ai mis beaucoup de temps à lire ce roman. Beaucoup trop.
Franchement, j'ai cru m'arrêter à un moment donné. Je le traînais, j'en avais assez. Si cela n'avait pas été Aragon – dont j'adore les poèmes en particulier « le Cri du Butor » – j'aurais arrêté vers les pages 200. Mais bon…quand c'est un classique, je fais toujours plus d'effort!

Une lecture en demie-teinte donc…je suis contente de l'avoir lu, je suis contente de l'avoir dans ma bibliothèque, mais je ne suis pas sûre qu'il m'ait vraiment plu, vu le nombre de temps que j'ai mis à le lire et à quel point les personnages m'ont agacé…
Je ne suis pas sûre de vouloir le conseiller…je ne sais pas, parce qu'il ne m'a pas vraiment déplu non plus et il y avait des soirs où j'avalais des dizaines de pages sans problème!

Je pense qu'il fait partie des livres où il faut vraiment se faire sa propre idée. Après à quel point ai-je raison ou tort? Je ne sais pas…C'est toujours compliqué les classiques, surtout quand on a pas l'occasion de les étudier en cours. Je me dis toujours que je rate énormément de choses.

J'ai bien aimé le style, même si par moment, je trouve qu'il a un peu vieilli…Mais il reste fluide et très agréable.

On m'avait décrit ce roman comme un grand roman d'amour et je dois avouer que je suis assez perplexe.

Voici ce que j'en ai pensé (et encore une fois, c'est mon avis…) : C'est un roman sur l'amour de l'amour ou l'amour absolu, fantasmé et irréel.

Ces deux personnes ne pouvaient pas se trouver en amour. Ils cherchaient et croyaient voir en l'autre une personne un amour qui n'existe pas. Ils aimaient plus l'idée même d'être fou-amoureux que la personne.

Aurélien voyait Bérénice comme une sorte de jeune fille pure et un peu niaise ( le coup de « tromper juste son mari avec un seul homme c'est presque comme être vierge en gros… hypocrisie bonjour…), image de sa noyée de la Seine, mystérieuse et belle, qui allait s'abandonner à lui.
Aurélien avait besoin de se sortir de ce cercle vicieux où il était entrain de pourrir à force de ne rien faire, de ne croire en rien, de ne vouloir rien. Et je trouve que Bérénice lui a servi de prétexte en gros, un bel amour passionnant et passionné à adorer pour se sentir à nouveau vivant et ressentir des émotions. Il avait besoin d'aimer pour vivre. Et c'est tombé sur Bérénice parce qu'elle était la seule « pure » de toute cette ambiance dans lequel il vivait depuis quelques années.

Quand à Bérénice, malheureuse dans son mariage qu'elle a voulu tout de même par honte (orgueil?) de faire marche-arrière, elle s'ennuie à mourir et à l'impression d'avoir gâché sa vie. Aurélien est pour elle la meilleure manière d'avoir un amour passionnel et ardent, sans rien y faire et avec ce besoin d'absolu, qui est impossible en amour…parce que forcément viennent un jour des compromis nécessaires à faire dans les couples.
Elle voulait vivre passionnément, avoir un amour éternel et pur de toute cassure. Je n'ai pas l'impression qu'elle avait envie plus que cela de passer à l'acte, d'ailleurs dès qu'elle en a eu l'occasion, elle a sauté dessus pour faire marche arrière.

Tout cela pour dire que pour moi, ils ne se comprenaient pas et ne pouvaient pas se comprendre.

Alors? Amour? Franchement, je ne trouve pas…c'est l'histoire d'un amour impossible pour moi, parce que les amoureux ne sont pas ce qu'ils croient. Ou est-ce moi qui n'a pas compris le roman et où Aragon voulait en venir?

J'ai bien aimé l'ambiance qui se dégageait de ce roman : les années 1920, juste après la guerre, les années folles, l'époque de Fitzgerald notamment, ou tout est fête, plaisirs et dépenses extravagantes pour oublier les ravages de la guerre.
Les personnages secondaires m'ont assez agacé aussi. Surtout Edmond, à qui j'avais envie de mettre des claques tout le temps. Quel personnage insupportable et hypocrite!

Finalement, mon personnage préféré, cela a été Paul Denis. le moins stupide de tous. le plus moderne, le plus ouvert, même s'il est prodigieusement agaçant, lui aussi. Mais j'ai beaucoup aimé sa tirade sur l'égalité des sexes et le droit des femmes d'avoir des amants si les hommes ont le droit d'avoir des maîtresses. C'est là qu'on voit qu'Aurélien est quand même bien…limité. Ou de son temps…

[Attention, je dévoile la fin]

———————————————–

Un roman en demi-teinte. Je ne sais pas si je l'ai aimé où pas. Je suis contente de l'avoir lu en tout cas et je suis aussi contente d'être allée jusqu'au bout et de l'avoir derrière moi!^^
Je ne peux que vous conseiller de vous faire votre propre avis.
Lien : https://writeifyouplease.wor..
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J'aurais dû aimer cette oeuvre... J'apprécie la poésie d'Aragon, d'autant plus depuis que j'ai découvert ses recueils publiés clandestinement pendant la Résistance. Une histoire d'amour tragique mais pas seulement, un contexte d'après-guerre qui donne un arrière-plan historique, la description des salons et des loisirs du grand monde... Oui, il y avait beaucoup pour me plaire, des passions violentes, un milieu mondain, un aspect historique.
En réalité, je me suis ennuyée, j'ai trouvé que l'intrigue n'avançait principale n'avançait que très lentement, qu'il y avait beaucoup de personnages secondaires que j'ai trouvés assez interchangeables. Ce qui a joué sûrement dans mon ressenti, c'est que le personnage principal, Aurélien, ne m'a pas plu, je ne ressentais pas d'empathie pour lui. C'est un bourgeois désoeuvré, sans engagement amoureux ni politique. le roman aurait été tout autre s'il avait été le roman de Bérénice... Après tout, on ne sait pas vraiment ce qu'elle pense, elle reste très mystérieuse.
Dans la préface, Aragon semble réfuter l'interprétation considérant qu'Aurélien est un auto-portrait, ou qu'il est le portrait de Drieu la Rochelle. Mais le parcours d'Aurélien dans les années 30 n'est évoqué que très rapidement, en deux pages.
"Il y avait eu la guerre, et il y avait Bérénice" : dommage que l'expérience de guerre d'Aurélien, son syndrome post-traumatique (même si le mot n'existe pas encore) ne soient pas creusés, car c'est en partie ce qui l'empêche de mener une relation amoureuse, et même d'avoir des sentiments classiques, ceux des autres. Ce n'est pas un roman d'amour, mais un roman sur l'idéalisation d'une histoire d'amour, avant même qu'elle ait véritablement commencé.
Dommage, il y a de très belles images - le plâtre de la noyée de la Seine, le portrait de Bérénice avec ses yeux à la fois ouverts et fermés, Aurélien rencontrant Riquet à la piscine.
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