Le Pacte du dragon

Si je ne chronique pas tous les livres que j'abandonne, la plupart si, j'ai tenu à parler un peu de celui-là. Mon avis ne sera peut-être pas totalement complet du fait de l'abandon du livre, mais parfois expliquer la raison de cet arrêt me paraît intéressant.
Le prologue nous présente brièvement les trois personnages masculins principaux, ceux qu'on suivra au fil des trois tomes que composent la série (série que je ne continuerais pas étant donnée ma lecture de ce premier tome). Ils sont jeunes, ils ont vécu un drame commun et ils font un pacte. On retrouve dès le premier chapitre l'un d'entre eux, des années plus tard. Simon revient de croisades et à son retour il lui est donné un ultimatum, épouser la fille d'un d'ennemi ou mourir. Étant donné ses obligations personnelles, il se voit obligé d'accepter le mariage. Les points de vue se mêlent, Simon fait autant entendre sa voix qu'Isabelle, la fille de cet ennemi qu'il veut envoyer au fond d'une tombe.

La situation épineuse qui engageait les personnages principaux était attirante. Ma lecture au final n'a pas été des plus aisées. Mes deux problèmes principaux ont été la platitude des personnages et l'inintérêt des situations racontées. Je me suis pourtant accrochée puisque j'ai arrêté ma lecture au bout de 200 pages, j'avais donc lu les 2/3 avant de la lâcher. Je pense que j'ai trop tiré sur la corde, parce que ça faisait déjà 100 pages que je n'en pouvais plus. Mais je ne voulais pas me résoudre à abandonner, je n'aime pas ça. Vu que je souhaite encore moins me prendre la tête que l'année dernière, j'ai préféré arrêter les frais. Trop d'envies et de livres à lire.


Je blablate beaucoup et même si vous avez certainement compris les raisons de mon abandon, j'aimerais apporter quelques précisions. Les personnages sont très cordiaux entre eux, surtout Simon qui tente d'être patient avec Isabelle. Il la rassure, ne la brusque pas et ouvre souvent le dialogue. Certaines discussions sont très sensées et agréables. Isabelle est plus sur la réserve, souvent froide à cause de son éducation et de son père notamment. Si j'ai trouvé Simon trop lisse et au final charmant mais pas foncièrement intéressant, Isabelle a beau avoir des circonstances atténuantes, son inconstance n'était guère séduisante et l'auteure insiste trop sur son envie d'enfant. Une envie très ancrée en elle, la porte qui la conduirait vers la liberté et qui lui fait parfois oublier qu'elle n'est pas la seule concernée dans l'histoire. de manière générale j'ai trouvé qu'il y avait eu un travail minimaliste du côté des personnages, on sent de la bonne volonté, des bonnes idées, mais aucun n'arrive à capter l'intérêt du lecteur.

Du côté de l'histoire c'était la même chose. Les situations s'enchaînent et se ressemblent fortement. Une certaine redondance finit par apparaître et l'ennui s'installe en cours de lecture. Rien n'a vraiment réussi à m'attirer, à me faire me dire que peut-être il serait bien que je continue. Je suis allée voir rapidement les dernières pages et je dois dire que j'ai été surprise. L'auteure sort de sa manche un élément auquel je n'avais pas pensé. Cette révélation m'a fait grogner. Je me suis dit que c'était dommage que l'auteure n'ait pas démontré plus d'imagination, qu'elle se soit contenté de simplicité, dans le reste de son récit. Comme quoi tout concentré à la fin n'est pas toujours une bonne idée, parce que si on n'accroche pas aux personnages et aux situations racontées, hé bien on n'a pas forcément la patience, ou l'envie, de continuer.
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